Grand Angle a consacré le 13 février un reportage de 7 minutes sur Ahed Tamimi, que l’on ne présente plus.
Immanquablement, la fameuse vidéo où la jeune activiste palestinienne s’en prend à deux soldats israéliens sous les yeux complices de la caméra est un élément central du reportage.
Elle est suivie d’un message de 20 secondes que la jeune activiste avait diffusé sur les réseaux sociaux peu après la confrontation :
Car les 20 secondes de prise de parole d’Ahed Tamimi sont en réalité tirées d’un clip d’une minute. La vidéo complète est disponible sur internet (à partir de la 38e seconde)
Voici donc ce qu’Ahed Tamimi y déclare dans les secondes qui suivent la coupure du montage par BFMTV :
En clair, le « nouveau visage de la cause palestinienne » sur lequel le reportage tente de nous attendrir dès la phrase d’introduction qui nous parle de ses « menottes aux poignets et boucles blondes » est tout sauf une résistante pacifique.
Sous les boucles blondes se trouve une activiste qui appelle à commettre des assassinats, à faire couler le sang par tous les moyens possible.
Les charges tronquées comme la vidéo
De la même manière que la vidéo a été coupée juste avant les passages gênants, les charges pesant contre Ahed Tamimi ont été allégées dans le reportage. La cour ne lui reproche pas simplement l’agression aggravée contre un soldat, seule charge couverte par le reportage. Parmi les autres charges figurent l’obstruction contre un soldat en service et le jet de pierres contre des soldats, mais aussi l’incitation à la violence en lien précisément avec cette vidéo postée sur Facebook après l’incident.
L’image de l’enfant qui résiste face aux “soldats de l’occupation” (contre lesquels une certaine dose de violence serait légitime puisqu’ils seraient des oppresseurs) est vendeuse. Elle pose ainsi les Palestiniens en nouveaux “Davids” face aux “Goliaths” israéliens. La propagande palestinienne a donc tout intérêt mettre en avant les charges retenues contre cette “enfant” (en réalité une grande adolescente qui, pour des actions similaires, aurait aussi affaire à la justice dans les pays occidentaux).
En revanche, si la propagande palestinienne diffuse des messages d’incitation à la violence contre Israël à l’intention de son public arabe, elle ne peut pas les montrer aux occidentaux. A eux, il faut faire croire que les Palestiniens sont des opprimés non-violents et non, pour certains, les homologues des terroristes qui commettent des attentats sur le sol européen. Pour que ce double langage tienne, il faut taire les charges d’incitation à la violence et ne surtout pas en montrer les preuves. Cela n’est possible qu’avec la complicité des journalistes occidentaux.
Quand Ahed Tamimi parle de libérer la Palestine, elle proclame sa volonté d’éradiquer Israël. Et elle promeut pour ce faire les attentats contre les civils juifs, qui sont tous à ses yeux des « colons ». Peu importe qu’ils vivent dans un village voisin du sien, à Jérusalem ou même à Tel Aviv, sur la partie censée ne pas être disputée du territoire israélien.