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Tunisie : La révolte contre la misère s’étend [MAJ]

gepost op 13/01/18 Trefwoorden  luttes sociales 

En Tunisie, depuis quelques jours, la révolte gronde un peu partout. Des milliers de personnes sont descendues dans les rues, sous le mot d’ordre « Qu’est-ce qu’on attend ? », après l’entrée en vigueur au 1er janvier de la hausse de la TVA [1], une des nombreuses réformes d’un plan d’austérité. Ces dernières réformes viennent s’ajouter aux conditions de survie merdique et à une misère toujours plus dévastatrice.

Mise-à-jour, 11.01.2018

Les révoltes se sont poursuivies un peu partout au cours de la nuit de mercredi à jeudi. Après avoir bloqué les routes pour empêcher les forces de sécurité d’avancer, les émeutiers les ont accueillis par une pluie de projectiles, avant de prendre d’assaut magasins, centres commerciaux, commissariats… Les médias tunisiens, qui parlent d’une accalmie dans le but de rétablir l’ordre dans le pays, reconnaît toutefois qu’elle est relative, puisque les affrontements ont repris dans de nombreuses localités : cité Ettadhamen, Ibn Khaldoun, Djebel Lahmar, Ezzahrrouni, Ezzahra, Hammam Lif, El Agba, Nabeul, Béja, Thala, et Sousse, où des routes ont été bloquées par des barricades en feu et des policiers visés par des jets de pierres. Des pillages et saccages de magasins ont été rapportés dans de nombreuses localités du pays dont notamment dans des gouvernorats de Béjà, Nabeul, Kasserine, Gafsa, La Manouba et même à Tunis, plus précisément dans les quartiers d’El Intilaka, d’Ibn Khaldoun, d’El Kabaria et Ibn Sina. Pour parer à ces expropriations de nourriture et autres, l’Etat a envoyé de nombreux renforts policiers et militaires.

Au moins 10 voitures de police et une autre d’un citoyen ont été incendiées à Nabeul.

Des attaques et des tentatives d’incendie de sièges des forces de sécurité à Thala, El Agba, Nefza, et Ibn Khaldoun ont été enregistrées. 21 agents de sécurité ont été blessés au cours de cette même nuit.

A Thala, la situation est particulièrement devenue incontrôlable, avec l’incendie du siège du District de sûreté de la région, ce qui a entraîné l’évacuation des lieux par les forces de sécurité et leur remplacement par des unités de l’Armée et de la Garde nationale.

A Siliana, des routes ont été coupées afin de permettre à un groupe de jeunes insurgés d’attaquer le siège du Tribunal.

Mais pour cette troisième nuit d’émeutes, l’Etat a pu compter sur un autre type de renforts : plusieurs citoyens se sont mis à collaborer avec les flics, notamment à Bab El Khadra et ce en leur montrant les ruelles où les insurgés se cachent. D’autres citoyens ont protégé leurs quartiers et fait avorter les tentatives de pillage des magasins, c’est le cas à la Cité Ibn Khaldoun, à Nabeul et à Ezzahra. « En une seule nuit, les forces de l’ordre sont parvenues à arrêter 328 casseurs en flagrant délit de saccages. » annonce le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Khelifa Chibani. Rien qu’en une nuit, les flics ont pu arrêter bien plus de révoltés qu’au cours des deux nuits précédentes, ce qui laisse à penser que le meilleur des flics reste le citoyen.

Solidarité avec les insurgé-e-s !


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