RSS articles
Français  |  Nederlands

1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 10

Les années 1950 et 60 : Damen, Bordiga et la passion du communisme

posté le 15/05/17 par Un sympathisant du CCI Mots-clés  réflexion / analyse 

Avant de faire une incursion dans les tentatives de l’anarchisme espagnol pour établir le "communisme libertaire" pendant la guerre d’Espagne de 1936-39, nous avions publié la contribution de la Gauche communiste de France sur "l’État dans la période de transition" 1, un texte basé sur les acquis des fractions de gauche italiennes et belges durant les années 1930, et qui constituait déjà, à plusieurs égards, une avancée par rapport à leurs propres conceptions. La GCF était l’expression d’une certaine résurgence des organisations politiques prolétariennes dans le sillage de la Seconde Guerre mondiale mais, au début des années 1950, le milieu prolétarien a été confronté à une grave crise alors qu’il devenait de plus en plus évident que la défaite profonde subie par la classe ouvrière n’avait pas été effacée par la guerre - au contraire, la victoire de la démocratie sur le fascisme avait encore aggravé la désorientation du prolétariat. Un long chemin était encore à parcourir avant que finisse la contre-révolution qui avait commencé dans les années 1920.

Dans notre livre La Gauche hollandaise, en particulier le chapitre 11, "Le Communistenbond Spartacus et le courant "conseilliste" (1942-1950)", nous avons examiné les développements importants qui ont eu lieu dans une partie de la gauche communiste hollandaise : la tentative du Communistenbond Spartacus d’ouvrir des discussions avec d’autres courants (tels que la GCF) et de se réapproprier certaines des anciennes positions du KAPD - ce qui constituait une distanciation vis-à-vis de ses idées antipartis développées dans les années 1930. Cependant, ces progrès étaient fragiles et les idées essentiellement anarchistes qui avaient été adoptées par la majorité de la gauche germano-hollandaise en réaction à la dégénérescence du bolchevisme revinrent bientôt en force, contribuant ainsi à un long processus de dispersion avec des groupes essentiellement locaux axés sur les luttes immédiates des travailleurs.

En 1952, la GCF éclatait : en partie à cause d’une prévision erronée concernant le cours historique, conduisant à la conclusion qu’une troisième guerre mondiale était imminente et au départ au Venezuela de Marc Chirik, le membre le plus influent du GCF ; et également en raison d’une combinaison de tensions personnelles et de divergences politiques non exprimées. Marc a lutté contre ces difficultés dans une série de "lettres de loin", dans lesquelles il a également tenté de décrire les tâches des organisations révolutionnaires dans les conditions historiques de l’époque, mais il a été incapable de mettre un terme à la désintégration du groupe. Certains de ses anciens membres ont rejoint le groupe Socialisme ou Barbarie autour de Cornelius Castoriadis, dont nous reparlerons dans un article ultérieur.

Lire la suite : http://fr.internationalism.org/revue-internationale/201704/9549/annees-1950-et-60-damen-bordiga-et-passion-du-communisme

Courant Communiste International - http://fr.internationalism.org


posté le  par Un sympathisant du CCI  Alerter le collectif de modération à propos de la publication de cet article. Imprimer l'article

Commentaires

Les commentaires de la rubrique ont été suspendus.