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Notes sur Sacco et Vanzetti

posté le 17/07/17 Mots-clés  libération animale 

Si on peut certes choisir de commémorer deux anarchistes exécutés par le pouvoir ensemble avec des communistes autoritaires, il existe toujours la possibilité de réfléchir sur cette histoire en partant d’une perspective anarchiste. Il existe de nombreux textes sur le sujet, mais on a choisi celui-ci pour son potentiel de relier, justement, une affaire d’hier au présent de lutte aujourd’hui. La mémoire est une arme pour tout révolutionnaire, espérons qu’elle peut nous aider à se défendre de contre toute tentative de récupération.

NOTES SUR SACCO ET VANZETTI

Nous sommes bien sûr très loin de l’époque et des conditions sociales dans lesquelles s’est déroulée la tragédie de Sacco et Vanzetti. Mais les problèmes relatifs à la façon dont ont réagi en ces jours éloignés le mouvement d’opinion démocratique mondial et le mouvement anarchiste international, ont-ils vraiment changé ? Les contradictions qui ont émergé à l’époque, ne pourraient-elles pas émerger de nouveau aujourd’hui ? Pour quelles raisons ? Peut-être à cause du manque d’éclaircissements sur certains équivoques ? Voilà les questions à l’origine de ces modestes notes.

Pourquoi ces notes ?

J’ai lu les « Actes du Congrès d’études sur Sacco et Vanzetti » qui s’est tenu à Villafalletto le 4 et le 5 septembre 1987, extraits des « Nouvelles de l’Institut historique de la Résistance à Cuneo et sa province », n°33, juin 1988, comprenant 192 pages, et je me suis demandé à l’improviste, ces jours-ci justement, comment il était possible que de ces interventions ne soit pas ressortie la question du rôle joué dans tout cet événement, que ce soit à l’époque ou aujourd’hui, par le fait absolument irréfutable que les deux compagnons étaient innocents ? Si les deux compagnons s’étaient déclarés ou avaient été tout aussi incontestablement reconnus coupables des faits qui leur ont été attribués, auraient-ils été autant défendus par le mouvement anarchiste international ? Quelles auraient été au contraire, dans ce cas, les réactions du mouvement mondial d’opinion qui s’est emparé de l’intégralité de l’événement ?

Bien sûr, je sais parfaitement que l’histoire ne se construit pas avec des « si ». Mais je ne veux pas du tout contribuer à l’« histoire » de Sacco et Vanzetti. J’ai de forts soupçons contre tous les historiens de profession plus ou moins vérifiée, j’ai également de forts soupçons à l’égard de l’Histoire, tout comme, j’ai logiquement des soupçons sur la bonne foi de tant de politiciens vieux comme nouveaux, et sur la bonne foi de leur intérêt pour les « affaires » historiques.

D’autre part, je n’ai aucun doute sur le fait que Sacco et Vanzetti étaient absolument étrangers aux faits spécifiques qui leur ont été reprochés, mais cette certitude, personnelle et totalement étrangère aux données de fait qui peuvent être vérifiées ou cachées dans les méandres d’une procédure judiciaire, ne m’empêche pas de me poser à moi-même et, je l’espère, aux quelques compagnons qui me lisent, quelques questions inquiétantes.

Il y a une phrase au début de l’introduction signée de l’historien de l’anarchisme (jamais assez loué) Claudio Venza, due à la plume d’un autre historien de l’anarchisme, Ronald Creagh (hélas, aurait dit Coeurderoy), et qui donne cela : « Exceptionnelle et banale, l’histoire de Sacco et Vanzetti est immense, aucun livre ne l’épuisera et celui-là moins que tous les autres (il fait référence au livre qu’il a écrit lui-même, publié en France, à Paris, en 1984) ; au lieu d’émettre des jugements catégoriques sur l’innocence ou la culpabilité des accusés, ce livre veut plutôt suggérer de nouveaux champs de recherche. » (Atti, p. 5). Or je connais Creagh mais je n’ai pas lu son livre sur Sacco et Vanzetti (il y a eu une époque lointaine où il m’envoyait ou me confiait personnellement tout ce qu’il écrivait, même quand cela sortait en six ou sept copies, mais c’est une époque lointaine et désormais peut-être oubliée), je disais que je n’ai pas lu ce livre, mais la phrase en question m’a fait réfléchir. Et c’est pour cela que j’ai rédigé ces pauvres notes sceptiques. Je laisse aux autres le jugement de leur validité aujourd’hui, à une époque où l’on préfère se taire ou regarder ailleurs face à des évidences qui réclameraient le courage de donner ou refuser sa propre solidarité.

Mourir innocents donne plus de rage

C’est sûr, mourir innocents doit être terrible, et ce parce qu’en chacun de nous est enracinée la valeur morale de la justice, pas celle sacro-sainte de la rébellion prolétarienne qui emporte tout et équilibre les comptes dans un élan collectif de destruction qui pourra être vu avec autant de peur que l’on veut mais que personne ne pourra jamais arrêter, mais celle technique, juridique, religieuse, sacrée, traditionnelle, cette vieille justice aux yeux bandés que nous devons démasquer pour découvrir avec horreur qu’elle n’a pas d’yeux parce qu’ils sont pourris.

Mais même en ayant tous lu et en se souvenant tous de cette idée, nous sommes tous intimement convaincus que la justice doit fonctionner. Jésus ! Comment peut-on envoyer à la mort deux innocents ! La sainte indignation de tant de compagnons anarchistes se place ici aux côtés de l’indignation plus laïque de communistes, démocrates divers et possibilistes de tout poil. La vieille et glorieuse croisade de « gauche » se réunit immanquablement toutes les fois que sont évoqués les noms de Sacco et Vanzetti. Et cette cohésion se fait précisément par la raison générale et objectivement fondée de l’innocence. Mais la rage, qui est à la base de cette cohésion, la rage pour deux compagnons assassinés par l’État, ne peut pas nous faire fermer les yeux sur d’autres problèmes.

La présence inopportune

Il me semble que l’afflux de personnalités démocratiques de toutes sortes, surtout artistiques et littéraires, en plus de celles juridiques et académiques, a beaucoup contribué à diffuser l’« affaire » de Sacco et Vanzetti, et a aussi contribué, à l’époque, à une immense propagande universelle, mais a également fait baisser le ton de l’affrontement qui se déroulait indubitablement à ce moment aux États-Unis, et plus précisément dans ce tribunal. Trop de bavardage, trop de pièces de théâtre, trop de journalistes démocratiques, trop d’hommes politiques, et tout cela, comme un fil continu pervers, continue encore aujourd’hui avec les tentatives de récupération par le concurrent pour la Maison blanche Dukakis [1].

Mais comment peut-on en décider autrement ? Dans le cas de Piazza Fontana, par exemple, pouvait-on envoyer à ce pays l’aide offerte par le parti communiste italien ? Si les anarchistes font tout pour répandre leur propagande, pour impliquer les gens, pour se faire entendre par un nombre aussi grand que possible de personnes, comment fait-on ensuite, quand l’occasion se présente, pour ne pas accepter la collaboration de forces politiques et intellectuelles dont on sait très bien dans quelle direction elles voudront aller ? Il n’est pas facile de répondre à cette question. Pouvait-on alors refuser l’appui de gens comme Sinclair Lewis, Eugene O’Neill, Walter Lippman, John Dos Passos, pour ne pas parler des Roman Rolland, Thomas Mann, Albert Einstein, etc, qui dans le monde entier soutenaient l’innocence des deux anarchistes ? C’est sûr, cela aurait été difficile.

Mais je ne veux pas débattre ici le point de vue, d’ailleurs lui aussi légitime, selon lequel les compagnons auraient du être défendus seulement dans les limites des forces du mouvement anarchistes international en organisant la propagande seulement sur les motivations des anarchistes et en acceptant exclusivement les forces étrangères qui se déclaraient prêtes à rester dans les limites de ces motivations. Je veux seulement dire qu’une fois la porte ouverte à la collaboration qui, organisée par l’avocat Moore, dut forcément obtenir l’approbation et du Comité de défense, et des deux compagnons en prison, on ne pouvait pas prévoir où cela finirait, c’est-à-dire qu’on ne pouvait pas prévoir à quel point serait soulignée – et elle le fut à outrance – l’innocence dans les faits des deux compagnons, et à quel point serait négligée leur culpabilité de principe en tant qu’anarchistes. Régulièrement, leur anarchisme, leur militantisme, leur appartenance à une partie spécifique du mouvement anarchiste américain et international ont été mis de côté, presque à l’arrière-plan. C’était le prix à payer pour cette collaboration : après tout, on pouvait jouer sur les mots, et on continue de le faire encore aujourd’hui, que l’on parle de deux immigrés, de deux honnêtes travailleurs, en utilisant ainsi le levier nationaliste et le levier classiste, choses qui ont sûrement servi à l’époque, mais qui n’ont pas permis de mettre vraiment en lumière la personnalité anarchiste et révolutionnaire de Sacco et Vanzetti.

Cette présence des forces de la « gauche » internationale a-t-elle été productive dans le but de tenter de sauver leur vie ? Du fait que les deux compagnons ont été quand même tués, on doit conclure que non. Du fait que les possibilités de faire émerger leur identité anarchiste ont été atténuées, on doit également conclure que non.
Si elle avait été repoussée, voilà ce qui serait arrivé : les deux compagnons auraient été défendus de la même manière qu’ont été défendus par le journal de Galleani tant d’autres compagnons qui sont allés à l’échafaud, les uns innocents, les autres coupables. Et là se pose cette question : mais cette différence entre « coupables » et « innocents » a-t-elle un sens ou n’en a-t-elle pas ?

Galleanistes  ?

Franchement je ne le sais pas. J’ai lu, et je l’ai revu dans les « Actes » dont je parle ici, que tous les deux, Sacco et Vanzetti, étaient des collaborateurs de la « Cronaca Sovversiva » [2]. Ils devaient donc forcément savoir quelle était la position de Galleani sur ce faux dilemme. Le fait qu’ils étaient innocents ne pouvait pas les diriger carrément vers une acceptation totale de la thèse innocentiste et technique, au moins dans les termes où elle a été présentée au procès. Je suis donc d’accord avec le rapport de Pedretti quand elle écrit : « Bartolomeo Vanzetti n’était de toute façon pas un personnage acritiquement unidimensionnel et a dénoncé jusqu’à la fin le mécanisme qui visait à héroïser sa défaite : il était fondamentalement un communiste anarchiste, profondément convaincu et extrêmement fier de ses choix politiques et existentiels… en fait, il n’a jamais caché sa haine de l’injustice dont il était victime ni son désir d’être vengé. » (p. 130). Dans un certain sens, on doit considérer qu’une fois prise cette décision il fallait aller jusqu’au bout, jusqu’au sacrifice, imposé par les « progressistes apeurés » qui constituaient la grande masse des soutiens de Sacco et Vanzetti, de ne faire plus apparaître leur anarchisme qu’entre les lignes.

« Innocents » ou « coupables » ?

Le fait que Sacco et Vanzetti aient été tués bien qu’étant de toute évidence innocents prouve une seule chose : que le concept d’innocence ou de culpabilité n’est pas une donnée de fait, mais une dimension dictée, imposée même, par l’affrontement de classe, et les techniques et les procédures judiciaires et policières, à travers lesquelles il est établi avec l’absolue certitude si une personne est coupable ou innocente, sont le patrimoine de la culture et de la technique de domination.

Pour un révolutionnaire anarchiste, ces procédures que l’on fait passer pour l’évidence de la logique ne valent absolument rien. C’est devant sa propre conscience révolutionnaire qu’il doit répondre, pas devant l’évidence d’une situation gérée par l’ennemi, où ce dernier fait et défait les règles du jeu selon son bon plaisir. Pour un « démocrate », qu’il soit vieux ou nouveau, il y a au contraire une différence très nette entre être coupable et être innocent. Le coupable est celui qui a enfreint la loi d’une manière précise, qui lui est justement reprochée par la loi et pour laquelle est instaurée une procédure pénale. L’innocent est celui qui n’a pas fait ce qui lui est pourtant reproché pour diverses raisons. La majorité de ceux qui encore aujourd’hui sont horrifiés par la « fin » de Sacco et Vanzetti le sont parce que nos deux compagnons étaient innocents, c’est-à-dire n’avaient pas commis le vol ni tué les deux personnes, ce dont ils ont pourtant été accusés et pour quoi ils sont allés mourir sur la chaise électrique. Une petite minorité, parmi laquelle devraient figurer les anarchistes, est au contraire horrifiée du fait que Sacco et Vanzetti aient été tués par l’État abstraction faite de la plus ou moins ignominieuse, incroyable et insoutenable façon dont l’accusation a réussi à soutenir leur responsabilité dans les faits spécifiques. L’horreur dont nous parlons, de la part de cette petite minorité, laquelle, pour une raison ou pour une autre, ne tient pas compte de la donnée objective de leur innocence, aurait-elle été la même si les deux anarchistes avaient eu un procès plus digne (du point de vue de la vérification des preuves) et avaient vraiment été ceux qui avaient commis les faits ? Nous sommes sûrs qu’il y aurait eu un comportement différent.

La grande masse des honnêtes gens de profession aurait été entièrement pour la condamnation, et cela nous le comprenons. La petite minorité, au contraire, dans laquelle nous situons également les anarchistes, aurait elle aussi été divisée et indécise. Il y aurait eu ceux comme Galleani qui auraient insisté sur leur rejet d’admettre toute différence entre innocence et culpabilité, et il y aurait eu ceux qui au contraire auraient fait cette différence, soutenue et confirmée même par des raisonnements de mauvais avocat.

S’ils avaient réellement commis ces faits, la défense des compagnons aurait été très modeste, au même niveau que le mouvement d’opinion qu’il y avait eu pour Ravachol quelque temps avant la tragédie de Sacco et Vanzetti par exemple. D’autre part, les compagnons qui se posent dans l’optique de l’expropriation ne peuvent pas penser avoir un mouvement derrière eux, quelles que soient les conditions objectives de développement quantitatif de ce mouvement et quels que soient les niveaux d’approfondissement théorique atteints en son sein.

Pourquoi ne peut-on pas s’attendre à une chose de ce genre ? Pour au moins deux bonnes raisons : premièrement parce que la décision d’accomplir certaines actions, même dans le but de participer par un effort concret à l’augmentation et à la disponibilité de certains instruments révolutionnaires, est toujours une décision personnelle et doit être soutenue, dans le bon comme dans le mauvais, par le seul compagnon comme sa propre maturité de conscience ; deuxièmement parce qu’un mouvement, même révolutionnaire, a certaines nécessités de développement, certaines divergences d’opinion, certaines réserves légitimes, qui ne peuvent pas être toutes mises de côtés et toutes en même temps.

Une fois le problème posé en ces termes que je pense corrects, il n’y a pas du tout de quoi s’étonner devant une prise de distance, ou une claire affirmation de séparation. Pourquoi donc quelqu’un devrait-il être impliqué, en plus a posteriori, dans quelque chose qu’il ne partage pas ? On pourrait seulement critiquer une prise de position purement morale, laquelle finirait inéluctablement dans les bras de la morale dominante, c’est-à-dire celle produite et voulue par les patrons.

Cette brève réflexion devrait nous permettre de mieux voir les diverses situations, à commencer par celle de Sacco et Vanzetti. Si l’innocence est seulement un fait objectif qu’il peut y avoir et, malheureusement, qu’il peut aussi ne pas y avoir – et dans le cas des deux compagnons tués aux États-Unis ceux-là étaient innocents – les compagnons doivent être défendus dans tous les cas, donc même s’ils sont « coupables ». Or si cela est vrai, on ne peut pas construire de fronts très larges, avec tout le lest démocratique, quand les compagnons sont innocents, puis se limiter à une petite partie du mouvement anarchiste quand les compagnons sont coupables. La démarche devrait être, au moins théoriquement, la même, si nous admettons a priori, comme cela devrait être acquis, qu’il ne peut y avoir d’« innocents » et de « coupables » si ce n’est sur la base des raisonnements voulus et imposés par la logique dominante.

Comment sortir de ce dilemme ? D’une façon simple. En partant toujours du fait que pour nous le fait technique est secondaire, et que si les compagnons sont accusés, emprisonnés, et à certaines occasions également exécutés, cela advient seulement parce qu’ils sont anarchistes, abstraction faite du fait objectif qui constitue l’élément du débat de la justice, mais qui ne nous intéresse, en tant que révolutionnaires, que de façon marginale. Nous ne pouvons jamais prendre ce point comme élément central de la campagne politique de défense.

Beaucoup de compagnons, même de bonne foi, raisonnent différemment parce qu’ils sont en proie aux lieux communs de l’intellectualisme dominant. La prétention d’objectivation est en effet un des fondements de la pensée philosophique des conquérants. Ceux-ci, une fois atteint le pouvoir, se sont assurés de la continuité du fil logique que le rationalisme classique avait remis dans les mains de l’Église.

Il est important de comprendre ce déroulement parce qu’il nous prend toujours par surprise et nous le voyons réapparaître là où nous ne l’aurions jamais suspecté. Que la réalité soit déterminable de façon exacte est une des nombreuses choses à la base de la nouvelle pensée scientifique, qui a émergé des conditions complexes de la Renaissance, par exemple dans la pensée de Galilée : il s’agit de rationalisme, mais réduit à la constatation de la façon dont se déroule la réalité, et plus de son essence. La science juridique d’aujourd’hui, digne héritière du rationalisme des Lumières, n’a pas beaucoup modifié les certitudes sur la « façon » dont les choses se sont passées. Encore aujourd’hui, dans les procès au tribunal, on assiste à de comiques « reconstructions » de la réalité, à des « preuves », des « témoignages » et à beaucoup d’autres choses de ce genre. Nous sommes désormais tellement habitués à cette façon de penser que nous n’y faisons même plus attention.

Quand nous affirmons au contraire que Sacco et Vanzetti n’étaient pas innocents, qu’au contraire ils étaient coupables, mais seulement d’être anarchistes, nous introduisons dans le processus prétendument objectif, donc ayant des prétentions quantitatives, un élément étranger (ou du moins considéré comme tel par la science juridique) au processus lui-même, un élément de caractère qualitatif. Souvent, même à nous qui la réalisons, cette insertion nous semble étrange, nous la traitons souvent presque comme un expédient de propagande, une façon de dire qui repousse la réalité assez loin pour la faire devenir un processus idéal, même idéologique.

Mais ce n’est pas le cas. La réalité est justement cette chose complexe qui ne peut pas être ramenée aux résultats d’une procédure judiciaire. Celle-ci sera toujours arbitraire et fondée non sur l’évidence mais sur la force, pas sur la logique mais sur la domination.

Raisonnement difficile ? Peut-être que oui, mais une fois effectué, on ne l’oublie plus.

Alfredo M. Bonanno.

Publié dans Anarchismo n° 63, 1989 (Italie).

Notes
[1] En août 1977, le gouverneur du Massachusetts Michael Dukakis a signé une déclaration où il reconnaissait les erreurs commises durant le procès et affirmait l’innocence de Sacco et Vanzetti. Il a été candidat pour le Parti Démocrate aux élections présidentielles de 1988 (gagnées par le républicain G. Bush).

[2] Cronaca Sovversiva (Chronique subversive) était un journal anarchiste mensuel fondé par Luigi Galleani en 1903 et interdit aux États-Unis à partir de 1918.


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