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Introspection Révolutionnaire et synthèse critique du milieu Autonome : NUMERO 2.3

posté le 04/09/17 Mots-clés  réflexion / analyse 

Ce nouveau numéro traite de « l’opposition », de cette argumentation « contre », cette méthode « anti », cet incessant « rapport à » qui empoisonne l’intelligence révolutionnaire de dichotomies parfaitement artificielles et qui reste pour beaucoup, un moyen d’exister politiquement.
Pastiche s’applique à la recomposition d’une intelligence collective et critique.

Pas à la polémique vide de sens, mais au débat.

Par un travail de synthèse entrepris vers le dépassement.

Pastiche pense la nécessité du conflit, du désaccord, de l’argument contre la croyance.

Pastiche n’est pas un énième mode d’emploi subversif.

Il n’est que l’opportunité du constat, du raisonnement et de la contradiction.

Ce nouveau Pastiche est la suite logique des numéros 2.1 et 2.2, il traite de « l’opposition », de cette argumentation « contre », cette méthode « anti », cet incessant « rapport à » qui empoisonne l’intelligence révolutionnaire de dichotomies parfaitement artificielles et qui reste pour beaucoup, un moyen d’exister politiquement.

ACTE III
REFORME
ECCLESIA SEMPER REFORMANDA

    • « De nouveaux paradigmes sont-ils encore possibles ? Ou seulement la rugueuse dérision de la satire qui, dans l’espace de la mimésis, assujettit les plus nobles conventions à la grossière productivité humaine de la farce ? »
    • Frederic Jameson, 1992.

Des mois durant, publications et polémiques se sont déversées sur nous sans
grandes considérations.
Malcolm X ou Fanon, absents de longues dates et pourtant, exhibés sur les cintres
du néo-protestantisme
 ; peut-être en faire valoir, ou bien en paradoxe.
La contradiction saute aux yeux, du dénigrement consciencieux de « 
l’identité
 » à sa
reproduction sommaire.
Des penseurs, susceptibles de convaincre, seulement qui et comment
 ?
« 
La concurrence » ? Les « 
micro-segments
 » révolutionnaires
 ?
Et par la grâce d’une origine quelconque
 ?
Plus que par la justesse d’une argumentation
historicisée ?
Incohérence, certainement, opportunisme, nous pouvons l’envisager.
Une fois, le néo-protestant prend le soin de critiquer sans ménagement leur
gaucherie théorique, une autre, il les encense au contraire pour ce qu’ils auraient de
plus marxiste et d’universaliste, au fond, de plus « assimilable ».
En somme, calomnier ou tirer avantage, pareillement.
Syncrétisme utilitariste pour prosélytisme racoleur, dont la malhonnêteté
intellectuelle n’est plus à signifier.
Que la critique de la papauté postmoderne soit inévitable, évidemment, si
seulement elle sait se parer de discernement, et non d’une binarité à la hache,
« 
moderne
 » contre « 
postmoderne
 », « 
classe
 » contre « 
race
 », « 
universalisme
 »
contre « 
particularisme
 »
 ; des antinomies, pour un campisme acrimonieux.
Que les caprices tiers-mondistes, identitaires ou théo-gauchistes soient à défier, en
effet, mais dans ce qui se déverse...
les embruns de l’histoire pour des vapeurs de biles.
Les écrits du néo-protestant témoignent effectivement d’une animosité
énigmatique, la marque d’une petite humiliation peut-être, d’une meurtrissure
intérieure vis-à-vis des condamnations iniques qui évaluent ses « 
privilèges
 » avec un
acharnement scrupuleusement comptable, quantitatif.
Il semble éprouver l’obligation d’innocenter « 
son
 » monde fébrile, d’en attester la
complexité historique, de le justifier publiquement par le refus de le justifier, au
fond... mais de quoi ? Et pour qui ?
Le syndrome des antideutsch perceptible jusque dans son refoulement. De la
culpabilité identitaire en haine de « 
soi
 » à la réclame culturaliste.
P
anégyrique ou
pénitence, un rapport consubstantiel à l’Histoire
 ; domestique et référent.
Serait-il donc tombé si bas
 ? Pour partir s’engouffrer dans les énormités
argumentatives de la responsabilité
collective
 ? Assignante et faussement intime
 ?
D’un côté, il met son doigts sur la traite orientale, « 
l’impérialisme
 » ottoman, les
massacres non-occidentaux, le mérite avéré des lumières...
De l’autre, il nie le rôle des lumières dans l’ascension des théories polygénistes et
racialistes, dissimule les conséquences de l’évolutionnisme scientifique en
Darwinisme social... Étonnante partialité.
Entretenir la déplorable conception de « 
dualisme culturel
 »
pourtant combattue ?
Ou, une autre forme d’esprit de parti historico-politique.
Des attaques permanentes, faites à l’encontre de coteries au différencialisme-trendy,
mais plus largement, des attaques envers toute forme d’auto-déterminations anti-
racistes, disqualifiées de fait
 ; une méthode, une faillite.
L’accusation, obsessionnelle, monomaniaque et assommante, aboutie à
décrédibiliser l’ensemble des arguments qui pourraient être poursuivis par d’autres,
mais qui sont rendus inaudibles, et font honte par leur insistance.
S’ils ne visent jamais à lutter plus intensément contre toutes les séparations en
cours, quelle légitimité
 ? C’est à dire, quelles valeurs auraient ses propos s’ils ne
tendent à rien d’autre qu’à l’auto-persuasion
stérile ? Au clientélisme alter-avant-
gardiste
 ? Par conséquent, à la fondation de
divisions supplémentaires
 ?
Tant de textes, de justifications, de débats, de suspicions et de reproches.
Et contre le racisme
 ? Et
pour la cohésion
 ? L’autonomie et ses enjeux
 ?


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