Rassemblement contre les expulsion vers le Soudan

posté le 10/10/17
lieu : Office des étrangers
adresse : 59 chaussée d’Anvers, 1000 Bruxelles
Mots-clés  action  répression / contrôle social  sans-papiers  solidarité 

Rassemblement contre les expulsions illégales vers le Soudan

jeudi 12 octobre à 17h30 devant l’Office des étrangers

​NL/EN
D’heure en heure, les nouvelles qui nous arrivent des centres fermés sont toujours plus inquiétantes : le gouvernement belge, tout en sachant que les rapatriements vers le Soudan sont illégaux (ainsi que l’a confirmé ce lundi 9 octobre le Tribunal de première instance de Liège), multiplie de façon vertigineuse les tentatives d’expulsions de personnes identifiées comme soudanaises.

Ce samedi 7 octobre nous avons appris de source sûre que des expulsions sont programmées tous les jours de la semaine : 2 le 7 octobre, 4 le lendemain, et ainsi de suite... Au total, la délégation soudanaise reçue en septembre a délivré 43 laissez-passer vers Khartoum ! Les droits élémentaires des détenus soudanais détenus dans nos centres fermés sont bafoués : le personnel des centres leur dit qu’ils n’auraient pas droit à un téléphone ni à un avocat, ce qui est faux (ou, plus subtilement, il leur indique qu’ils n’en ont pas besoin).

Une solution contre l’expulsion serait d’introduire une demande d’asile, cependant la majorité d’entre eux ne font aucune confiance aux autorités belges et refusent de faire une demande d’asile à partir d’un centre fermé.

La politique appliquée par l’Office des étrangers est la suivante : si une personne ne demande pas l’asile, c’est qu’elle est disposée à rentrer dans son pays. Citons ici la porte-parole de l’OE : "S’ils demandent l’asile ou s’ils introduisent un recours, c’est leur choix, leur liberté. S’ils ont la moindre crainte pour leur sécurité, ils peuvent demander l’asile en Belgique et leurs demandes seront traitées. S’ils ne le font pas, on part du principe qu’ils n’ont pas peur pour leur vie. Mais il est vrai qu’étant donné qu’ils sont en centres fermés, qu’ils ont été identifiés et qu’on a obtenu des laissez-passer, notre objectif est de les rapatrier, non de les maintenir éternellement dans des centres fermés." Ce raccourci est une interprétation de la loi plus que questionnable.

La loi est très claire, la confrontation avec le pays d’origine n’est autorisée qu’une fois une demande d’asile refusée en dernière instance. Même les membres du gouvernement en faveur des politiques de retour "volontaire" vers les pays d’origine remettent sévèrement en question cette nouvelle manière d’appliquer la loi.

Nous sommes clairement opposés à ces politiques de retour, mais soulignons ici que, même dans la logique de la politique en vigueur, les procédures ne sont pas respectées.

"Comme Theo Francken se rend bien compte qu’en le faisant, il viole la Convention européenne des Droits de l’homme en son article 3 – le Conseil du Contentieux l’a déjà dit – il le fait comme un « bandit »", a dit le président de la Ligue des droits de l’Homme Alexis Deswaef.

"Ils m’ont donné un ordre de quitter le territoire, puis ils me mettent en prison. C’est quoi ça ? Ils m’empêchent de quitter le territoire. Moi, jamais de la vie je ne resterai en Belgique. Je VEUX quitter ce territoire de merde et on m’en empêche" (témoignage d’un détenu soudanais).

Nous parlons de dizaines et de dizaines de personnes (au moins 26 dans le seul centre fermé de Vottem et 27 dans le cente fermé de Merksplas !), dont des mineurs. Avocats et militants cherchent à se mettre en contact avec ces détenus, mais ce n’est pas toujours évident : raflés au parc Maximilien ou à la Gare du Nord à Bruxelles, interrogés par des agents secrets soudanais, ils se méfient justement de tout et de tous.

Certains détenus, qui n’ont pas rencontré la délégation venue du Soudan, sont encore amenés ces derniers jours à l’ambassade du Soudan pour l’identification et la délivrance d’un laissez-passer. Ceci veut dire que, en plus des 43 identifiés par la délégation, d’autres seront identifiés par l’ambassade en vue d’une expulsion.

Le gouvernement Michel, foulant aux pieds les obligations internationales et les jugements des tribunaux belges, n’a qu’un objectif : faire paraitre la Belgique comme un pays hostile aux migrations et décourager l’arrivée d’autres réfugiés sur son territoire, sans considération aucune du devenir des expulsés.

Suite à l’arrêt du tribunal de Liège, Francken a déclaré qu’il fera appel mais qu’entre-temps il continuera à expulser les Soudanais des autres centres qui d’après lui ne sont pas concernés par cette décision.

Qui sont les "illégaux", les "criminels" ? : Michel, Francken et leur bande, qui abusent de leur pouvoir pour envoyer à la détresse et à la mort des dizaines de réfugiés.

APPEL À SE RASSEMBLER LE jeudi 12/10/2017 17h30 à l’Office des Étrangers, Chaussée d’Anvers 59B (Gare du Nord)
LIBÉREZ-LES TOUS...... FRANCKEN et MICHEL BUITEN !



http://www.gettingthevoiceout.org/rafales-de-tentatives-illegales-dexpulsion-vers-le-soudan/


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