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[Buenos Aires] solidarité avec trois compagnons (Diego, Pablo et Pilar)

posté le 02/01/18 Mots-clés  solidarité 

Ci-dessous le texte d’un tract diffusé à Buenos Aires en solidarité avec trois compagnons (Diego, Pablo et Pilar) arrêtés lors de la révolte du 14 décembre 2017.


LES JUSTICIERS

Demander justice dans cette société policière, c’est uniquement demander de la prison. C’est déléguer le fouet, la torture et la guillotine. Demander à son tour jugement et punition à l’Etat, ça revient à demander à Dieu de purifier par les flammes les pécheurs. C’est demander aux juges d’ordonner de réprimer et ensuite de réclamer justice pour l’assassinat d’un manifestant par la police (ou une quelconque autre force) qui a elle-même réprimé en suivant les ordres des juges. C’est une hypocrisie totale et une infâmie. Un président, un politicien, un religieux, un patron, un homme d’affaires, un capitaliste, un juge, un policier, un maton, un travailleur conformiste ou aspirant au pouvoir n’attaquera jamais son travail, mais le défendra et le justifiera. Croire cela reflète seulement le bon travail réalisé par le système pour domestiquer, immerger et rendre conforme à ses croyances.

    • La loi et l’ordre sont inventés et soutenus afin de justifier les privilèges du capital, de l’Etat et de la religion qui nous oppriment tous les jours. Le justicier veut se venger du vol de ses biens, de l’humiliation et de la pensée différente de sa religion, du fait de ne pas respecter son pouvoir, de se rebeller contre son autorité, de ne pas s’adapter à son système terrestre et divin. Le citoyen dévolu à la justice réclame, qu’en payant ses impôts chaque jour, est maître des forces de sécurité qui méritent le respect et réagissent immédiatement contre ceux qui violent la propriété et attentent à leurs vies ou à celles de quelqu’un qui les intéressent. Ils pensent toujours (en bons patrons) qu’ils serait de meilleurs vengeurs et feraient mieux le sale boulot que ses employés payés par leur impôts. Et s’ils n’obtiennent pa cela, ils se sentent usés et frustrés. Mais ils gardent malgré tout confiance en la loi et espèrent qu’un jour il y aura une justice terrestre ou divine.

- Le juge : le bourreau, l’exécutant de la loi, le correcteur de comportements anti-sociaux, le roi de la punition et de la condamnation. Il n’y a pas de bon juge, car ce sont tous des criminels légaux. C’est la main de Dieu. Le fusil de la patrie. Le geôlier de la propriété privée. Le défenseur et le représentant du pouvoir. Le pouvoir. Dans un procès portant sur un conflit au travail, il manie le fouet salarial. Dans un procès pour vol ou atteinte à la propriété, il manie le fouet de la prison. Dans un procès religieux, il manie la lapidation morale. Dans un procès contre l’humanité, il est et restera toujours le plus inhumain. La réponse serait très simple si les racines du problème étaient comprises. Si l’on regarde de ses yeux et ouvre notre esprit à la nature, à la nature des choses et à l’humanité qui en fait aussi partie. Les arbres ont des racines comme toute l’humanité.

Les incendies causés intentionnellement ou par la foudre ont tout dévasté, brûlant des hectares et des hectares de forêt. La même chose que ce que l’autorité a fait dans l’humanité, à travers l’histoire. Mais si les racines de la vie restent intactes à l’intérieur de ces arbres, la vie se développe à nouveau. L’autorité peut être brûlée, incendiée, rasée, mais si sa racine autoritaire continue d’exister, elle sera seulement remplacée de façon continue et tant de destruction aura été vaine. De même, comparer un arbre avec une personne dans cette société serait injuste envers l’arbre. Depuis, ils ont toujours poursuivi leur objectif solidaire et fraternel dans le processus vers la vie. L’humanité ne le fait pas.

- > Il fut absorbé par le pouvoir, l’autorité, l’inégalité, l’ambition, le contrôle, l’indifférence. Les arbres poussent selon le climat où leurs graines ont été dispersées par le vent, donc ils n’ont pas de frontières. Mais l’humain croit qu’il a été intentionnellement planté par un être parfait et supérieur dans le seul but de le servir et de l’adorer. En divisant les humains par des races, des genres et des lignes imaginaires. Les arbres dansent avec le vent, ils se nourrissent du soleil et de la pluie. L’humain les combat, les craint et les utilise comme profit. Les arbres convertissent le dioxyde de carbone et l’énergie solaire en oxygène, c’est-à-dire en richesse, pour fournir de l’air pur aux autres habitants qui les entourent. L’humain se sent propriétaire de tout ce qui l’entoure, et pour cette raison, seulement pour son propre bénéfice, il partage un peu sa richesse.

- > La forêt créé une énorme source inépuisable de faune et de flore, de possibilités illimitées de vie, d’espèces multiples, de protection contre les agressions climatiques. Les sociétés actuelles représentent une compétition constante, une exploitation, une soumission, un égoïsme et une dévastation par la pollution de tous ceux qui y vivent. C’est précisément pour cette raison que je ne peux pas faire partie de cette injustice. Je ne le peux pas, parce que je suis conscient de l’origine de cette injustice, qu’ils appellent justice. Je préfère participer à la révolution sociale, détruire et supprimer le pouvoir à la racine, l’autorité (humaine et divine)et les lois qui le justifient, aux côtés de leurs défenseurs assassins. Je connais la racine de tant d’agonie et c’est pourquoi je comprends toute action directe contre l’autorité dans la société actuelle, qu’elle soit individuelle, groupée ou collective. Parce que je sais que c’est seulement de cette manière qu’il y aura une vraie justice pour l’humanité et pour le monde vivant.

Pour la liberté de tou.te.s les prisonnier.e.s !

Pour la destruction de toutes les prisons !

Pour l’anarchie !

Le 20 Décembre 2017


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