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Des féministes chez les libertaires. Remue-ménage dans le foyer anarchiste

posté le 06/02/18 par https://nantes.indymedia.org/articles/40027 Mots-clés  répression / contrôle social  histoire / archive  réflexion / analyse  genre / sexualité  féminisme 

Hélène Duriez

« Des féministes chez les libertaires. Remue-ménage dans le foyer anarchiste »

in Olivier Fillieule et Patricia Roux, Le sexe du militantisme, Presses de Sciences Po « Académique », 2009, p. 167-186.

Début :

Le Collectif antipatriarcat est un collectif mixte qui a été créé en octobre 2003 dans une ville française, à l’initiative de militantes libertaires dont je fais partie. L’une de nos ambitions était d’offrir un espace d’expression et d’action aux femmes sans-papiers, dominées tant dans leur vie quotidienne que dans leur engagement au sein du comité des sans-papiers. Pourtant, le collectif prit rapidement d’autres directions. Dès la deuxième réunion, il fut décidé de tenir également des réunions entre femmes ; cette non-mixité s’avèrera génératrice d’un militantisme féministe durable et de nouvelles pratiques d’enga- gement de la part des femmes. Engagé initialement dans une dynamique de solidarité avec les femmes sans-papiers, le collectif entreprit ensuite de dénoncer le sexisme quotidien au sein des réseaux libertaires, puis d’intervenir dans un cas de violence conjugale dans un couple liber- taire. Quelques mois plus tard, des membres du Collectif antipatriarcat participèrent également à la gestion collective d’un deuxième cas de violence conjugale dans un autre cadre, celui de Libertaria (lieu de réunions et de concerts autogérés, loué à un bailleur privé et comprenant également une bibliothèque, créé en 1982).

La politisation du privé est au cœur de ce cheminement que le Collectif antipatriarcat et Libertaria ont effectué, et dont je vais exa- miner les modalités. Souvent, l’analyse des rapports sociaux de sexe dans le milieu militant se centre sur des facteurs exogènes aux groupes mobilisés (environnement social, rapports de force politiques). Ici, ce sont des éléments endogènes qui permettent de comprendre quand et comment le milieu libertaire accepte et applique le mot d’ordre : « Le personnel est politique. » Comment Libertaria et le Collectif anti- patriarcat ont-ils traité les conflits de genre qui les ont traversés ? En quoi leur fonctionnement participe-t-il des conditions genrées du travail militant ? (...)

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