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Les graves dérives du droit : C’est à l’agresseur de démontrer que son acte n’est pas antisémite !

posté le 04/04/18 Mots-clés  antifa 

« Le racisme est toujours avec nous, mais c’est à nous de préparer nos enfants pour ce qu’ils doivent répondre, et, nous l’espérons, nous vaincrons ». Rosa Parks, première femme noire à refuser de céder sa place à un passager blanc dans l’autobus.

Encore une fois le deux poids deux mesures nous est donné par l’affaire de l’agression « antisémite » de Sarcelles. De quoi s’agit-il dans cette énième diabolisation des Français d’espérance musulmane ? Guillaume Weil Raynal rapporte les faits : « Résumons. Le 31 janvier, un enfant juif de huit ans portant kippa dit avoir été agressé dans la rue par deux jeunes adolescents noirs qui l’auraient mis à terre et frappé. Ses parents portent plainte au commissariat de Sarcelles. Deux jours après, c’est l’emballement. Tous les grands médias -presse écrite, radios, télés- évoquent cette affaire sans beaucoup de recul. Les faits allégués -et au premier chef, le mobile antisémite- sont tenus pour établis. On parle alors d’un « enfant roué de coups », d’un véritable « passage à tabac ». Sur son compte Twitter, Emmanuel Macron considère que c’est « toute la République qui est agressée » par ces « actes ignobles ». A l’Assemblée nationale, lors des questions d’actualité, le Premier ministre exprime le souhait que « la Justice passe avec sévérité ». (1)

L’emballement médiatique à géométrie variable
Il est bien connu que tout ce qui touche aux Français juifs est traité d’une façon spéciale et l’accusation d’antisémitisme de la part des sauvageons islamistes des banlieues est chaque fois convoquée. Guillaume Weil Raynal poursuit « Un nouveau palier vient d’être franchi dans la construction du discours sur le « nouvel antisémitisme ». Une véritable inversion dans la charge de la preuve ». Mais deux jours plus tard, l’affaire se dégonfle sérieusement. Sans que les médias s’en fassent aussi bruyamment l’écho. () L’enfant était accompagné de son frère, âgé de 11 ans « qui marchait un peu en retrait », mais qui ne semble pas être en mesure de confirmer le récit des faits avec précision. Aucune lésion corporelle ni aucune ITT n’a pu être constatée, les parents n’ayant pas suivi l’invitation des policiers à se présenter au service des urgences médico-judiciaires. Finalement réentendu le 2 février, l’enfant déclare aux policiers « ne pas avoir été blessé, car les coups n’étaient pas forts ». Aujourd’hui, des « sources proches de l’enquête » -entendez, les enquêteurs- reconnaissent que l’affaire « s’est emballée trop rapidement », sur le mobile antisémite retenu d’emblée par le parquet au motif que la kippa de l’enfant était visible, et aussi, peut-être, sur la matérialité des faits eux-mêmes » (1)

C’est à l’agresseur de démontrer que son acte n’est pas antisémite !
Il n’empêche ! Tout le ban et l’arrière ban ont été mobilisés automatiquement à tirer à boulets rouges sur l’Islam, les banlieues Guillaume Weil Raynal ajoute : « Natacha Polony qui, le 1er février, sur Sud Radio, a rebondi pour déplorer que soit passée sous silence la « culture musulmane » des auteurs d’actes antisémites « en banlieue » ; et l’inévitable Alain Finkielkraut, dimanche 4 février sur Radio Communauté Juive (RCJ), dénonçant dans l’antisémitisme d’aujourd’hui, « un sous-produit de l’immigration » et de la « société multiculturelle ». François Pupponi, ancien maire de Sarcelles et député du Val-d’Oise, devant les caméras de BFM : « Aujourd’hui, ils agressent sans insulter, et donc, le caractère antisémite est plus difficile à démontrer ». Il faut beaucoup d’imagination pour prêter un tel calcul à des délinquants, souvent pauvrement instruits () On pourrait en sourire, si la suite du raisonnement ne faisait un peu se dresser les cheveux sur la tête : « Et donc, il faut systématiquement s’adapter », poursuit l’ancien maire de Sarcelles. Comment ? En renversant la charge de la preuve. La victime devrait pouvoir elle-même, en déposant plainte, qualifier les faits dont elle estime être victime. A charge pour le suspect d’apporter la preuve contraire que sa motivation n’était pas antisémite. () Avant de se chamailler dans la cour du lycée, il faudra vérifier qui a une kippa sur la tête. ()" (1)

« En d’autres termes, un jour, l’absence d’insultes antisémites pourrait devenir la preuve même d’une infraction antisémite ! « Ils » ne disent rien, mais « ils » n’en pensent pas moins Nul doute que ce nouvel outil juridique permettra de résoudre le problème du « nouvel antisémitisme ». Et tant pis si la dénonciation de ce nouvel antisémitisme est trop souvent instrumentalisée, avec un art consommé de l’amalgame, pour étouffer et rendre inaudible toute critique de la politique israélienne. Ce que l’on nomme l’antisémitisme de banlieue (pardon pour ce raccourci) est une réalité, mais les chiffres ne traduisent nullement un phénomène de masse, ni pour l’antisémitisme, ni même pour le racisme en général. () ce témoignage de l’historien Elie Barnavi qui, alors qu’il était ambassadeur d’Israël en France au début des années 2000, notait avec une légère ironie cette étrange unanimité avec laquelle les responsables des communautés juives de l’Hexagone lui exprimaient leur émotion à propos de tous ces incidents antisémites dont ils entendaient parler, sans être capables eux-mêmes d’en rapporter un seul dont ils auraient été victimes ni même témoins ; cette confidence que j’ai reçue un jour d’un ancien ministre français des Affaires étrangères, à qui un président du CRIF avait benoîtement avoué que la lutte contre l’antisémitisme était l’unique moyen de fédérer une communauté juive hétéroclite et atomisée » (1).

L’affaire Saïd Bourarach
Cette affaire de racisme envers les Juifs nous en rappelle une autre, envers la communauté de français d’origine maghrébine , qui n’eut pas le même traitement médiatique , loin s’en faut ! L’affaire de Saïd Bourarach, une affaire criminelle dans laquelle le vigile d’un magasin de Bobigny, qui venait de subir une agression, est mort noyé dans le canal de l’Ourcq le mardi 30 mars 2010. « Le fait que la victime soit d’origine marocaine et que les jeunes agresseurs soient de confession juive et parfois soupçonnés de liens avec la Ligue de défense juive (LDJ), a poussé des associations communautaires, indignées par l’intérêt des politiques et des médias qu’elles considèrent anormalement faible, à s’interroger et à réagir () Le 2 avril, quatre des cinq hommes sont mis en examen et en détention provisoire pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner avec usage ou menace d’une arme () À Pantin, le principal suspect traîne une mauvaise réputation. Dans son casier judiciaire sont mentionnés plusieurs faits de violence, de refus d’obtempérer, et des usages de stupéfiants récurrents. () Les services du renseignement connaissent l’engagement de Dan Lampel à la Ligue de défense juive en 2008. () Le procès s’ouvre le 17 mars 2015 au palais de justice de Bobigny » (2)

Curieusement la justice n’y a pas vu un crime raciste et même pas un homicide sans intention. Pourtant elle condamne les accusés à une forte amende pensant de ce fait calmer la famille de plaignants et s’en sortir sans la qualification de crime antisémite car tout est fait pour ne pas inclure dans la catégorie de crimes antisémitismes les Arabes qui sont aussi sémites. « Le 25 mars, la représentante du ministère public déclare dans son réquisitoire : « On ne reproche pas ici aux accusés un mobile raciste, on ne leur reproche pas non plus d’avoir voulu la mort de ce vigile, on leur reproche des violences physiques et psychologiques qui ont causé cette mort ». () Le 5 novembre 2015, le tribunal de Bobigny condamne les quatre agresseurs de Saïd Bourarach à verser 549 000 euros de dommages-intérêts aux proches de la victime. Cette condamnation vient s’ajouter aux peines de 4 à 9 ans de prison ferme prononcées en mars (). SOS Racisme « entend rappeler que rien ne saurait justifier un éventuel homicide et s’interroge sur la possibilité d’une manipulation de la thématique du racisme pour couvrir des actes de voyous ». Une analyse proche est formulée par le grand rabbin de France, Gilles Bernheim, dans un message de condoléances adressé à la famille du vigile. () » (2)

L’affaire Marie L. et l’antisémitisme des beurs
Dans le même ordre j’avais dans une contribution en 2004 rapporté les faits concernant l’affaire Marie L. et celle du rabbin Farhi. Deux affaires qui ont fait pschitt, pour reprendre les mots de Jacques Chirac. Rapportons les faits : « Six jeunes, selon elle, Maghrébins et Africains, ont lacéré ses vêtements et lui ont tracé trois croix gammées sur le ventre. Aucun passager n´a réagi. Selon le récit de la jeune femme, ils l´ont brutalisée et humiliée, parce qu´ils la croyaient juive. « Y a que des juifs dans le 16e ! » Le vol s´est alors transformé en agression antisémite, alors que la jeune femme n´est pas juive ».(3)
Jacques Chirac à l’époque président, a fait part de son « effroi » après l´agression de Marie L. et de son bébé dans un RER du Val-d´Oise. Samedi 10 juillet à 19h42 : l´AFP diffuse l´information dans une dépêche. A 21h54 : Dominique de Villepin, ministre de l´Intérieur, condamne cette agression « ignoble », « aggravée de gestes racistes et antisémites ». A 22h11 : Jacques Chirac exprime son « effroi ». Dimanche 11 juillet : Nicole Guedj, secrétaire d´Etat aux Droits des victimes, annonce s´être entretenue par téléphone avec la jeune femme. Elle se dit « choquée d´apprendre qu´aucun des passagers de la rame » ne lui a porté secours et appelle les témoins à se manifester. Lundi 12 juillet : « l´agression à caractère antisémite » d´une jeune femme par six loubards de banlieue (devenus quatre Maghrébins et deux Africains) est dans tous les quotidiens nationaux et régionaux. La « lâcheté » des témoins est stigmatisée. 18h00 : manifestation des élus franciliens « contre la violence antisémite » dans l´Hémicycle du conseil régional d’Ile-de-France, rassemblement« contre l´antisémitisme, tous les racismes, la xénophobie » à l´appel du PCF au métro Belleville » (3).

Rétropédalage discret mais pas d’excuse !
Mardi 13 juillet : les journaux expriment leurs doutes et relatent les zones d´ombre du dossier. Le préfet de police de Paris fait état de « zones d´ombre fortes » sur les déclarations de la jeune femme. La jeune femme reconnaît après son placement en garde à vue pour « dénonciation de délit imaginaire », avoir « affabulé » et « s´être elle-même porté les marques de coups de couteau, s´être coupé la mèche de cheveux et avoir tracé elle-même les croix gammées sur son corps », selon le procureur de la République de Pontoise. Pourtant, la classe politique française unanime, et même la section française du Congrès juif mondial a demandé un plan de lutte « à l´instar du plan Vigipirate, relayées par une presse qui ne prend même pas la peine de vérifier les sources et d´observer le recul nécessaire enfourchent le « dada de la curée » à rebours opposant ainsi à un acte d´intolérance un autre d´intolérance tout aussi abject, dangereux puisqu´à travers des soi-disant loubards, entendons par là les jeunes beurs », c’est toute une communauté qui est clouée au pilori » (3).

Les manipulations de l´opinion
La façon ultra-rapide des réactions en chaîne montre un vaste complot tissé dans l´ombre et toute la classe, toutes tendances confondues, a « dégainé comme un seul homme » quand il s´agit de crier « haro sur le baudet » en l´occurrence les beurs, les musulmans, les Algériens, les Arabes. Les mélanodermes. D’ailleurs Julien Dray, porte-parole du PS a résumé ce que doit être la politique à suivre : « Quand un juif est agressé en France, c´est la France qui est agressée, et c´est la France qui doit se donner tous les moyens de le défendre. » (3)
"Au lendemain de cette mystification, chacun cherche désormais à se justifier. Néanmoins en prenant publiquement position sur cette affaire, les responsables politiques, au plus haut niveau de l’État, ont bel et bien accrédité l’affaire. Le 14 juillet, lors de son entretien télévisé, Jacques Chirac a qualifié cette affaire de « regrettable », ajoutant qu’il ne « regrettait pas » d’avoir si vite réagi pour condamner la fausse agression. Pour le chef de l’État, l’affaire du RER D est une « séquelle » du « mauvais climat en France ».() (4)
Ceci nous rappelle une « autre affaire », celle de l´agression du rabbin Farhi, rapporté par, Marie-France Etchegoin dans une contribution intitulé :La chemise du rabbin Farhi et paru dans je journal Le Nouvel Observateur décembre 2003. Suivons-la, « ...L´approche de la vérité tient parfois à un bout de tissu et à la qualité de son tissage. Gabriel Farhi a-t-il été attaqué par un motard armé d´un couteau laguiole, comme il le répète depuis le premier jour ? Ou a-t-il monté une machiavélique mise en scène, peut-être avec l´aide de complices, comme se le demandent les enquêteurs ?... En septembre dernier, un ingénieur textile commis par la juge assure que la déchirure en forme de Z faite par le Laguiole sur la chemise est ´´incompatible´´ avec les dires du rabbin. Ce dernier a, en effet, toujours raconté que son agresseur ne l´avait frappé que d´un coup de couteau. Or, l´ingénieur a dû en donner trois, lors des tests qu´il a réalisés pour son expertise, pour obtenir ce Z sur son échantillon. L’´hypothèse de l´automutilation est donc confortée »(3).

[…]


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