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Occupation Sciences-Po, autoblocage de la fabrique à élite : Lutte des strates plus que lutte des classes

posté le 23/04/18 par Julie Amadis - https://ipeavaeafaf.blogspot.fr/2018/04/sciences-po-lutte-de-strates-plus-que.html Mots-clés  réflexion / analyse 

Il s’agit d’une analyse sociologique du mouvement des étudiants de Sciences-Po et de leurs revendications

C’est un début de Révolisation. Des pseudo-archéo-marxistes pourraient décrire ce qui se passe à Sciences-Po comme un refus d’appartenance de classe : des étudiants faisant grève d’appartenance à la Bourgeoisie ou à la bureaucratie bourgeoise.

Des chercheurs néomarxistes pourraient y voir un refus d’appartenance à la Formoisie ou en tout cas à la très haute Formoisie.

Mais c’est l’humanologie scientifique postmarxiste qui donne les clés véritables de ce qui se passe.

Les étudiants de Sciences-Po refusent de quitter la strate des Innovants, refusent d’entrer dans la strate des Répétants ou dans la strate des Parasites.

De plus en plus d’étudiants prennent consciences que le pseudo savoir qui leur est transmis (positivisme solipsiste de Poincaré, Mach, Einstein, pseudo sciences humaines dépourvues de tout caractère scientifique, pseudo sciences biologiques niant le cycle quotidien accélération ralentissement de tout corps vivant)... est anti-scientifique.

Les étudiants aspirent de plus en plus à prendre connaissance du véritable Héritage ancestral Dêmókritos VS Aristoteles, Titus Lucretius et Philolaos VS Claúdios Ptolemaîos, Isaac Newton VS Auguste Comte et les imposteurs positivistes, Kronecker VS Cantor et Hilbert.

Mais plus encore, les étudiants aspirent à rester des Innovants qu’ils étaient depuis leur naissance, Innovants découvreurs, Innovants Inventeurs, Innovants créateurs artistiques.
LUTTE DES STRATES : LES ÉTUDIANTS DE SCIENCES PO REFUSENT D’ENTRER DANS LA STRATE DES PARASITES COMME MILICIENS DES CAPITALISTES

Sur les murs de Sciences Po les étudiants ont installé des banderoles qui résument leur lutte de strates.

  • "Les étudiants de Sciences Po
    contre la dictature macronienne"
  • "Ici sont formés ceux qui sélectionnent
    "Bloquons la fabrique à élites"
  • "Macron ton école est bloquée"

Sciences Po c’est l’école des élites du capitalisme.

Le journal Le Monde la qualifie d’"école historique des élites".

"École historique des élites, Sciences Po tient toujours son rang" Le Monde

La sélection pour y entrer est très importante.

Le niveau académique des recrues demeure « excellent », défend un membre du jury de sélection. Le ratio candidats/admis reste « épouvantablement sélectif », précise Marc Germanangue, enseignant. A titre de comparaison, intégrer Sciences Po est aussi ardu que réussir sa première année de médecine, dont le taux de sélection était en 2015 équivalent Le Monde

Ces étudiants sont des futurs spoliateurs de pauvres. Ils gagneront en moyenne 45000 euros par an en France et entre 60000 et 70000 euros par an s’ils vont dans certains pays étrangers.

En moyenne, un élève de Sciences Po Paris est recruté à 45 000 euros annuels dans l’Hexagone. Mais la culture d’ouverture vers l’international permet à ses élèves de s’exporter à l’étranger. « A Singapour ou Hongkong, les premiers salaires grimpent entre 60 000 et 70 000 euros », souligne François Moret. Le Monde

Ces salaires entre quatre et six fois supérieurs à ce que la Terre peut donner à chaque humain, 1000 euros par mois - le PIB moyen mondial. Ces diplômés Sciences-Po prennent les revenus, les droits d’auteurs ancestraux de quatre à six humains.

Ces salaires correspondent à une magouille conceptuelle de la Formoisie (bourgeoisie des diplômes) qui considère que le capital formation validé par un diplôme leur donne droit à un revenu supérieur aux autres humains et donc leur donne l’autorisation de spoliater d’autres humains.

Mais la carotte "gros salaire" en échange de leur collaboration au capitalisme parasite, les étudiants de Sciences Po n’en veulent plus !

La grande majorité des étudiants ont des parents qui appartiennent à la Bourgeoisie et la Haute Formoisie. Plus de 63% ont des parents "intellectuels supérieurs"

"Par ailleurs, l’analyse de l’origine socioprofessionnelle des étudiants montre que la proportion d’étudiants ayant un parent cadre ou exerçant une « profession intellectuelle supérieure » a augmenté au cours de la période récente, en passant de 58,5 % en 2005-2006 à 63,5 % en 2010-2011."

Le Monde

Ces jeunes qui se mobilisent actuellement contre la politique de Macron trahissent leur classe sociale d’origine. Ils étaient en voie de reproduction sociale. A Science po, ils subissaient une manipulation mentale pour accepter de reproduire leur classe sociale d’appartenance, tuer à vitesse accélérée leur altruisme naturel et leur appartenance à la strate des Innovants.


La question de la reproduction des classes, des bureaucraties et plus encore des strates est au coeur de la science à découvrir au 21° siècle.

Antoine Artous (cité par Yanick Toutain) mettait en évidence le phénomène de reproduction bureaucratique en URSS.

"Pourtant, il fonctionne comme un véritable point aveugle chez Trotsky (et par la suite dans la tradition "trotskyste") qui, tout en dénonçant le contrôle de la bureaucratie sur l’économie, n’arrive pas à concevoir, du point de vue théorique, qu’il y ait là un facteur décisif de production/reproduction de formes étatiques bureaucratiques durant la période de transition." p 116 de Yanick Toutain Humanologie scientifique, véritable postmarxisme

De la même façon qu’il y a reproduction de classes sociales et structures bureaucratiques, il y a reproduction de strate Parasite et de la Formoisie.

La strate Parasite correspond au groupe des humains qui spoliatent les autres tout en ayant une productivité historique négative.

Les étudiants de Science Po s’apprêtaient à devenir des baratineurs professionnels servant à construire un brouillard de fumée philosophique pour faire perdurer le capitalisme comme l’est Emmanuel Macron, ancien étudiant de Sciences po.

Les étudiants revendiquent leur refus de devenir comme lui. Les étudiants en lutte ont proclamé :

"Nous occupons Sciences Po parce que Macron en est sorti et que nous ne voulons pas finir comme lui"

LES ÉTUDIANTS DE SCIENCES-PO VEULENT PRÉSERVER LEUR CAPITAL INNOVANT
ILS REFUSENT D’ÊTRE LES RÉCEPTEURS D’UN FAUX SAVOIR AU SERVICE DE LA DESTRUCTION DE LA PLANÈTE ET DE L’HUMANITÉ

Le communiqué des étudiants de Sciences Po en lutte met en évidence leur volonté de préserver leur capital innovant et leur humanité partageuse ainsi que leur refus de devenir des Parasites au services du capitalisme dégénéré.

Les humains sont naturellement des Innovants, altruistes et partageurs.

Depuis trois millions d’années, ils ont toujours transmis leurs connaissances.

C’est grâce à cette transmission des connaissances que l’humanité à pu se développer.

Mais s’il n’y avait eu que transmission des connaissances l’humanité serait restée au même point.

Le processus d’Innovations sous la forme de Découvertes, d’Inventions et de Créations artistiques est inhérent à l’humanité. Les majuscules à ces mots indiquent d’ailleurs une Productivité Historique positive à ces processus : les découvertes de la bombe atomique, de la mitrailleuse ou de l’épée romaine venue d’Espagne ont une productivité historique négative

Deux processus opèrent donc, la transmission du stock d’innovations ancestrales et le grossissement de ce stock par de nouvelles innovations.

C’est ce qu’explique Yanick Toutain dans son livre inédit Humanologie scientifique, véritable postmarxisme :

"La production puis la transmission des Innovations ancestrales, cette transmission des Découvertes ancestrales, des Inventions ancestrales et même des Créations artistiques ancestrales fut une des principales activités de nos ancêtres africains. Il fallut, pendant plusieurs millions d’années que ces Innovants, nos ancêtres, partagent leur temps entre deux ces deux activités : Innover et transmettre. Il fallut donc préserver, génération après génération, la capacité à Innover. Cette capacité qu’ont tous les enfants n’ayant pas connu la vie de l’enfant sauvage. Il fallut tout autant, génération après génération, transmettre la capacité à transmettre. Il fallut que le meilleur du Savoir Ancestral, le meilleur du stock ancestral des connaissances scientifiques, technologiques et artistiques soit transmis - avant qu’ils ne meurent - à chaque nouvelle génération d’êtres humains.
Il fallut donc trancher la contradiction inhérente à ces deux activités. La dépasser dialectiquement. Il fallut que chaque génération transmette le Savoir ancestral mais sans cesser d’innover. Il fallut, tout autant, que chaque génération innove, mais sans cesser de transmettre, sans laisser perdre une partie du savoir ancestral." p 163 - 164 Humanologie scientifique, véritable postmarxisme de Yanick Toutain

Les inégalités apparues avec l’apparition de l’agriculture et des stocks agricoles, puis se développant au fur et à mesure, ont développé un autre phénomène, l’apparition des classes et des strates sociales - Parasites et Répétants, et donc la reproduction de ces classes sociales et de ces strates sociales.

Les enfants dont les parents étaient membres de la strates des Parasites - et donc appartenant aux classes privilégiées et volant les plus pauvres - étaient abimés volontairement par leurs parents et les adultes de la même classe sociale pour les empêcher de devenir des Humains partageurs. Pour cela, il fallait casser leurs capacités innovantes. Les violences physiques contre les enfants des classes esclavagistes étaient fréquentes : On peut voir que les esclavagistes d’Athènes, de Sparte et de Rome tapaient leurs enfants - et avaient même droit de vie et de mort sur eux !

L’objectif était d’empêcher ceux ci de devenir des amis du genre Humain et donc des anti-esclavagistes et de reproduire la classe sociale esclavagiste.

De la même façon, beaucoup de jeunes en Occident subissent des violences enfants, violences physiques et psychologiques.

L’archaïsme pédagogique dénoncé par les étudiants en lutte à Sciences Po entre dans ce cadre de destruction des capacités innovantes pour reproduire une classe sociale spoliatrice et une strate Parasite.

- Les étudiants mobilisés remettent clairement en cause le contenu de leurs cours qu’ils estiment être des faux savoirs. Faux savoirs propagandistes d’une idéologie au service de la destruction de la planète et de la spoliation des plus pauvres. C’est ce qu’ils expriment clairement dans leur communiqué.

"De nombreuses multinationales subventionnent notre école pour que soient vantées dans nos cours leurs pratiques d’exploitation des travailleur.euse.s, d’appropriation des ressources naturelles dans les pays du Sud Global, de violations des droits humains et de destruction de la planète. Cours d’économie néolibérale obligatoire en première année, cours néocoloniaux sur entrepreneuriat en Afrique, sur le droit du pétrole en master Énergie, sur la meilleure manière de licencier des salarié.e.s en master Ressources Humaines... Notre école est pleine de ces modules visant à former les hauts fonctionnaires zélés du régime libéral et autoritaire et les délinquants à col blanc qui ne cessent de renforcer leurs positions."

- Ces étudiants ne veulent plus de la sélection.

- Iels veulent renouer avec le sens originel du mot "savoir" et du mot "transmission de savoirs".

- Transmettre le savoir implique le refus de la sélection.

- Iels l’ont compris et veulent faire de leur école, un lieu de transmission du stock d’innovations ancestrales.

- Iels invitent tous les exclus du système scolaire, tous les exclus de la société à venir dans leur école.

"Pour ces raisons, nous appelons toute.s les étudiant.e.s révolté.e.s par la politique de Macron, de Mion et de leurs allié.e.s à nous rejoindre pour faire de Sciences Po un lieu ouvert à tou.te.s, étudiant.e.s, chômeur.se.s, précaires, salarié.e.s, exilé.e.s, avec ou sans papiers, en vue de briser ce temple de l’enseignement injuste, inégalitaire et élitiste que l’on essaie de nous imposer."

Les étudiants remettent en cause la pédagogie utilisée dans leur école mais aussi le contenu qui consiste à "cloisonner les savoirs".

Nous invitons les enseignant.e.s à réfléchir et discuter avec nous afin de construire une pédagogie nouvelle et de décloisonner les savoirs.

Cloisonner les savoirs empêche de comprendre le monde et sert à la sélection.

C’est pour cette raison que l’école de la Formoisie et de la Bourgeoisie cloisonne les savoirs. L’objectif n’est pas que les élèves comprennent le monde. Ils deviendraient égalistes humanocrates. Non l’objectif est de reproduire les trois strates sociales, les classes sociales, en privilégiant la réussite scolaire des enfants des classes spoliatrices, et donc en privilégiant un faux-savoir académique déconnecté de la réalité, de la vie.

CONCLUSION

Ce qui se passe à Science Po actuellement est un espoir pour l’avenir de l’humanité et une grande défaite pour la Bourgeoisie et la Formoisie.

Une victoire des Innovants.

Ces jeunes prédestinés à une vie d’élite dirigeante friqués ne faisaient dans leur école Sciences Po, pour la plupart d’entre eux, que reproduire la classe sociale dont ils étaient issus.

Ils ne veulent plus de ce que les capitalistes pensent être "une vie de rêve".

Ils préfèrent, comme le prêtre et Avis Cunningham dans le Talon de Fer de Jack London, renoncer à leurs privilèges pour à la fois protéger leurs capacités innovantes et leur Humanité tout simplement.

Leurs revendications touchent à ce qu’il y a de plus profond dans l’être humain, la volonté de transmettre le stock de savoirs ancestraux et celle d’innover, de rester inventeur, créateur artistique et découvreur comme le sont tous les enfants et comme l’étaient nos ancêtres du Paléolithique.

Edition et introduction par Yanick Toutain


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