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Tags contre le musée Kanal, la gentrification et le marketing urbain

posté le 05/05/18 Mots-clés  logement / squats / urbanisme 

Hier soir, la façade du nouveau musée Kanal - Pompidou qui est inauguré ce week-end a été tagué par les messages « STOP GENTRIFICATION » « Notre ville est pas à vendre » « Bourgeois dégagez ».

Ce week-end, le musée est inauguré en grande pompe avec un large soutien de la presse et plusieurs centaines de personnes attendues. Ce musée s’inscrit dans le projet plus large du gouvernement pour le canal calé sur mesure pour les promoteurs privés et les classes bourgeoises. Il se trouve a proximité directe de la tour Upsite avec ses logements de luxe, le site Tour et Taxi, un ancien site public où il n’y aura aucun logement social, et plusieurs autres projets orientés vers les personnes plus aisées que la moyenne des quartiers dans lesquels ils s’inscrivent.

Le musée a été construit à partir d’une collection de renom international « Pompidou » avec pour unique objectif le prestige et la revalorisation de l’espace. A partir de ce musée, le gouvernement fait le choix de vendre encore plus notre ville pour attirer un public bourgeois et branché au détriment des classes populaires dont les ressources ne font que diminuer.


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Commentaires
  • Si vous demandez à vos interlocuteurs d’argumenter, ce qui est recevable, votre propre argumentation, ici, sous-tend un procès d’intention (en gentrification) fait à Kanal.

    Les arguments sont, d’abord, la nature déjà gentrifiée d’une partie de l’environnement de Kanal. Ce qui implique selon vous, que Kanal, par ce fait même, ne peut que s’inscrire dans cette partie-là de l’environnement, et pas une autre ou les deux. Sur quelles informations ou déclarations vous basez-vous pour conclure en ce sens ?

    L’autre argument est la "construction du musée à partir d’une collection de renom international "Pompidou". Ce qui ne peut intéresser qu’une population bourgeoise. Les classes populaires sont-elles condamnées à TF1 comme seule forme de culture envisageable selon vous ? Que pensez-vous de l’art de Roger Somville, peintre communiste ?
    Ensuite, le musée n’existe pas encore. Sa construction est à venir. Il n’existe à ce jour que le bâtiment et une collection. Ceci dit, d’autres activités sont prévues devant attirer un public varié. Le saviez-vous ? Vous êtes-vous informé.

    On peut certes avoir des doutes sur la capacité de Kanal de relier les deux rives du canal et leurs populations diverses. Mais ici vous condamnez et dénoncez a priori, sur base de préjugés. En clair, vous êtes dans le dogmatisme.
    Personnellement, me sentant toujours communiste, je ne peux que regretter ce dogmatisme et cette certitude d’avoir raison seul, dans un petit entre-soi, qui m’ont fait fuir les personnes et instances qui tenaient (et tiennent encore visiblement)ce type de discours.

  • Quelle intervention ridicule marcone...
    Peu importe l’intention du curateur du musée : le simple fait que l’ensemble des espaces potentiellement productifs bruxellois soient transformés en parcs d’attraction pour post-bourgeois enclenche le processus de gentrification.

    Le canal comme moyen de transport écologique pour les pondérables de la construction ?
    Non une ridicule marina pour yachts pour wannabe millionnaires.

    T&T comme terminal ferroviaire en lien avec le canal et une zone de production urbaine ? Non le siège de foires qui n’intéressent que des professionnels transnationaux,
    et l’immonde siège passif de la police de l’environnement (IBGE).

    L’Usine Citroën comme coeur emblématique de la classe ouvrière en centre urbain ?
    Non un musée d’art contemporain.

    faut continuer ?

  • La question de l’accessibilité de l’art aux classes populaires par d’une démarche que l’on retrouve déjà ailleurs (des places d’opéras à un prix moins hors de prix) . Cette démarche occulte par sa bien-pensance un aspect pourtant primordial dans l’analyse politique (dit, dit et redit) : l’art comme outil de l’idéologie dominante. On propose une forme d’exposition de l’art, de mise en forme, faisant partie d’un marché particulier (eh oui, ça aussi ça existe), correspondant à des codes particuliers. Le musée en lui-même porte la marque des classes dominantes, de part sa forme, la manière dont sont présentées les œuvres, son histoire, les valeurs et représentations qu’il porte en son sein/expression/mode et raison d’être/institutionnalisation, ou encore son histoire (ça vient pour rappel des salons d’exposition d’aristo). Mais aussi de part l’intention : présenter ce qui est considéré comme des œuvres d’art.

    Au fond, qu’est-ce qu’une "œuvre d’art" et lui donne le statut de pouvoir être exposée dans un musée ? La reconnaissance par des groupes qui dominent dans ce champ social, notamment par un processus d’institutionnalisation. C’est typiquement ce qu’est un musée : une institution qui décide ce qui a la légitimité d’être exposé. Il ne s’agit pas juste d’un type d’objet ou d’œuvre particulier (vision qui fait que certain.e.s se posent de grandes questions existencielles lorsqu’une pissotière s’expose), et l’exemple de la façon dont le street art est entré dans les musées en donne une bonne idée.

    Quand on parle d’ouvrir la culture aux classes populaire, il s’agit de quelle culture exactement ? (je ne pense pas que l’appartenance idéologie d’un artiste fait de son œuvre une œuvre populaire — c’est un peu un raccourci vite fait) Cette vision candide fait vite l’impasse que sur les cultures qui peuvent exister ailleurs, par une prétention à désigner ce qu’est l’art.

    On comprendra alors le ridicule d’invoquer un artiste coco pour dire que les classes populaires ont elles aussi droit à avoir autre chose que de la culture TF1 (qui plus est, il s’agit d’une toute autre question, qui concerne la domination du champ médiatique à travers les médias de masse et indirectement mais intrinsèquement l’idéologie de la consommation post-1945 ; voir Clouscard à ce sujet, il est passionant).

    — 

    Concernant la gentrification, il s’agit d’un processus qui concerne un espace physique mais aussi social. L’influence de la présence d’un batiment dans un espace donné ne s’arrête pas aux bornes géonésiques. L’espace est continu, les gens ne sont pas plantés comme des arbres et bougent, vivent dans leurs quartiers et pas uniquement enfermé au sein de leurs logements. La réalité est complexe et c’est oublier qu’un quartier ce n’est pas juste des parcelles que l’on peut cocher ou non selon leur statut de gentrification. La gentrification amène à ce qu’une région de la ville soit "plus attrayante", les alentours deviennent plus attractifs amenant à une augmentation du prix des loyers et de la vie autour.

    Même en rajoutant un lieu vu comme gentrifiant dans un espace "déjà gentrifié", il participe à ce processus au sein du quartier. Pour en avoir une idée, si on efface la contrainte économique (soit la réalité d’avoir les moyens de choisir où on vit), il suffit de se rappeler l’importance de l’environnement dans le choix d’un logement ; pourquoi certains quartier sont évités ou privilégiés par certains groupes sociaux.

    — 

    Parfois avant de fumer et d’avoir la furie du clavier, en apprendre un peu sur le sujet ça évite l’arrogance irréfléchie.

  • Moi je trouve ça bien que les gens s’expriment sur les murs. Et faut arrêter un peu, ceux qui ne comprennent pas l’opération de gentrification qui se produit par là s’en mordront les doigts quand ils verront ce que ça sera dans 10 ans ;)

  • L’art contemporain & le vandalisme !
    L’action de tagué ce future musée Pompidou, est déjà une oeuvre artistique, en soie ! Cette démarche, est donc artistique, & politique !
    Bravo bonne continuation....

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