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L’islamophobie dans ses œuvres

posté le 11/05/18 par Berjac Mots-clés  antifa 

On discute abondamment sur la nature de l’islamophobie et son appartenance au racisme. Il est utile d’apporter quelques réponses. On pourra compléter avec un précédent billet plus détaillé.

Passons rapidement sur la simulation de débats érudits autour du vocable et de la date de sa première apparition. L’islamophobie désigne la stigmatisation d’une population à travers la religion qu’elle pratique et les mœurs qui en découleraient.

Quand au milieu de son article du 19 septembre 2006 dans le Figaro, Robert Redeker affirme :

"Haine et violence habitent le livre dans lequel tout musulman est éduqué, le Coran. Comme aux temps de la guerre froide, violence et intimidation sont les voies utilisées par une idéologie à vocation hégémonique, l’islam, pour poser sa chape de plomb sur le monde."

il déclare clairement que leur imprégnation par une religion perverse conditionne les musulmans à devenir les ennemis du reste de l’humanité. Nous assistons là à l’émergence d’un discours raciste analogue à celui illustré par Édouard Drumont en 1886 vis-à-vis des Juifs. Quand la LICRA et SOS-racisme prennent prétexte des menaces qui lui ont été adressées pour défendre sans réserve sa démarche, on assiste à l’orchestration d’une campagne raciste.

À cet égard, la contestation du terme d’islamophobie apparaît comme une négation du phénomène : un élément du discours raciste.

De façon virulente jusqu’à la Guerre d’Algérie, régnait un racisme à base biologique : les arabes étaient paresseux, libidineux, violents, sournois.

Particulièrement grave dans les sociétés africaines et moyen-orientales dont elle détruit les solidarités et disloque les sociétés, la crise mondiale offre un renouveau au discours raciste : le musulman est pervers et rétrograde parce sa religion l’y conditionne. À l’origine, un Mahomet qu’on décrit complaisamment comme un détraqué sexuel et tueur sanguinaire (Remarquons qu’une telle religion reflète inévitablement l’arabité du peuple qui l’a fondé et que par conséquent, on en revient au racisme biologique).

L’insulte à la personne du fondateur de l’Islam est une habileté de plus : il offre un champ illimité aux intégristes qui peuvent crier au sacrilège et fulminer leurs menaces. Islamophobes et intégristes musulmans vivent en symbiose, chacun nourrissant le discours de l’autre et appelant à l’union sacrée.

Tandis que la stigmatisation de l’Islam le valorise comme religion des stigmatisés, suscite la radicalisation de marginaux avides de sublimer leur déclassement social et par solidarité, d’une frange de musulmans instruits et intégrés, la violence des réactions dans le monde musulman est exploitée pour sanctuariser le discours islamophobe..

Celui-ci puise avec gourmandise dans les textes sacrés et nombreux sont ceux qui savent citer le numéro des sourates fondant la perversité des musulmans. Une sous-culture dérisoire tant les pratiques sociales sont indifférentes aux textes sacrés : le christianisme a torturé, brûlé vif et exterminé pendant des siècles au nom d’évangiles privilégiant la douceur.

L’antisémitisme adoptait des pratiques analogues avant guerre. La Torah et le Talmud comme aujourd’hui le Coran et les Haddiths, offraient aux "spécialistes" tous les matériaux nécessaires : violence, concupiscence, élection divine, volonté dominatrice.

Comme le musulman aujourd’hui, le juif était vicieux, s’acharnait à détruire les autres peuples et on le lui a fait payer.


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