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Etre au clair sur le postmodernisme

posté le 15/05/18 par Fédération Anarchiste de Grenoble Mots-clés  réflexion / analyse 

Source : des personnes issues de groupes détruits par le postmodernisme.

Le postmodernisme est une idéologie anglo-saxonne (majoritairement issue des universités nord-américaines) qui veut que l’axe de la lutte soit individuel et dirigé contre toute forme de « domination », et qui vise à mettre toutes les luttes au même niveau sans distinctions.

Ce courant de pensée, né dans les années 1970, arrive en France depuis une dizaine d’années et tient à s’emparer des forces en présence, fut-ce violemment, notamment en dressant les domaines de luttes les uns contre les autres (et en les regroupant, une fois morcelés, sous le terme d’intersectionnalité, nous y reviendrons).

Le postmodernisme pousse à la balkanisation des luttes, qu’on en vient à choisir comme si nous étions au supermarché.
La seule lutte structurante (parce que structurant la société entière) est la lutte contre le capitalisme, soit la lutte contre le dit supermarché.
Les autres luttes, plus spécifiques à tel ou tel, sont régulièrement qualifiées de structurelles, souvent à raison.

La différence entre structurant et structurel ?

[NDT : le structuralisme et le post structuralisme du postmodernisme]

Ce qui est structurel est inhérent à la structure, s’inscrit dans ses pores, y est agrippé comme une moule à son rocher ;
Ce qui est structurant concerne la détermination, l’orientation, les choix politiques initiaux de la structure sociale.

Entendons-nous bien : la différence entre la lutte contre le capitalisme (structurante) et les autres luttes n’est pas hiérarchique.

La première n’est pas prioritaire, les autres ne sont pas secondaires et à traiter quand on aura le temps.
Non : la différence est liée à leur nature.
La lutte contre le capitalisme est la lutte contre ce qui fait tenir la société actuelle, c’est une lutte contre ses fondations, contre sa base, contre son cadre.
C’est une lutte révolutionnaire qui vise non seulement à s’émanciper individuellement mais aussi, collectivement, à proposer un autre projet de société, un autre liant social tel que, par exemple, le fonctionnement de la CNT à base d’AG souveraines, de démocratie directe et de fédéralisme libertaire.

Les luttes autres que celle contre le capitalisme ne sont pas sociales, mais sociétales.
Elles n’en sont pas moins légitimes, mais elles sont différentes :
elles prennent place à l’intérieur de la société et ne cherchent pas à critiquer ce qui sédimente aujourd’hui les rapports de tous les humains entre eux (la production de richesse), et encore moins à proposer autre chose.
C’est bien ce qui nous touche tous qui est commun, qui relève de la justice sociale ; le reste est par définition particulier et individuel.
Différence de couleur de peau, différence de sexe, différence d’origine géographique, différence d’âge ou encore différence de capacité motrice,
etc, il y en aurait beaucoup d’autres, mais aucune ne touche intrinsèquement au capitalisme, c’est-à-dire à la production de richesses et à l’utilisation de ces richesses , donc à la société entière.

Ces différences (en lesquelles les postmodernes voient des uniquement dominations) ne ressortent pas de ce qui est commun à tous, mais bien de particularités individuelles.

Ces luttes particulières ne sont pas à minorer : on peut tout-à-fait traiter les deux types de lutte en même temps ou même l’une sans l’autre,
mais elles ne sont pas sur le même plan.
Ces luttes, celle contre le capitalisme et celles, particulières, postmodernes, ne sauraient être mises sur un pied d’équivalence, sauf à vouloir sciemment affaiblir la lutte contre le capitalisme.

Si cette dernière est une lutte comme une autre et que toutes les luttes se valent, plus aucune n’a de valeur ; s’il faut choisir sa ou ses luttes, on se retrouve au supermarché cité plus haut, à piocher en rayon ce qui correspond le plus à nos goûts, intérêts personnels ou besoin de reconnaissance sociale.
Or, répétons-nous, la lutte contre le capitalisme est une lutte contre le supermarché même, et pas une lutte à retrouver au rayon des luttes
dans ce supermarché.

Encore une fois, il ne s’agit pas de tenir la lutte contre le capitalisme pour plus importante que les autres : simplement, elles ne sont pas
de même nature, n’ont pas les mêmes buts ni les mêmes référents et n’agissent pas sur le même objet.

Les luttes particulières postmodernes entreprennent de lutter à l’intérieur de, et pas sur, la structure, voire de ne pas lutter contre la structure et même de lutter contre cette lutte sur la structure. C’est bien à cette dernière que nous avons à faire ces temps-ci : oui, bien qu’il s’incarne souvent sous la forme d’une lutte, sociale, populaire, de base, le postmodernisme est contre-révolutionnaire.

  • Très brièvement, son histoire n’est pas celle du mouvement ouvrier révolutionnaire, tradition dans laquelle s’inscrit par exemple la CNT : le postmodernisme est issu de la philosophie libérale, et pioche dans les Lumières et les Révolutions industrielle et Française.
  • Le libéralisme tient pour mantra que « ma liberté s’arrête là où commence celle d’autrui ». Dans ce système de pensée chacun s’attache à faire reconnaître ses droits et ses intérêts du moment qu’ils ne nuisent pas à autrui.
    Chacun pour soi, donc, mais sans faire le mal. Très généreux voire avancé sur la question des libertés individuelles, il ignore complètement celle de la liberté collective, et plus précisément celle de la construction d’une société commune qui convient à tous.
    C’est là où le libéralisme économique rejoint le libéralisme philosophique : chacun fait ce qu’il veut, c’est le « laissez-faire ».
    Aucun projet commun à tous, agissons chacun dans son coin pour le bonheur de soi et des « siens ».

La justice sociale passe à la trappe.

Pourtant, les partisans du libéralisme philosophique sont très souvent opposés au libéralisme économique. Ils ne voient pas, que pour l’un comme pour l’autre, il s’agit de renforcer et augmenter les droits individuels et, dans le même temps, nier l’émancipation commune.

Depuis les Lumières jusqu’à aujourd’hui, un des temps forts de la pensée libérale a été ce que les américains ont appelé « French Theory ».
Dans les années 1960-1970, des penseurs français s’amusaient à tout « déconstruire », c’est-à- dire à ne voir partout que des constructions sociales à mettre à bas.
Pour Jacques Derrida, Gilles Deleuze et Félix Guattari ou encore Michel Foucault, rien n’existait en soi, tout était relatif (cf plus haut, l’exemple du supermarché des luttes) ; la lutte des classes, l’aliénation, l’exploitation, tout ça était rangé aux oubliettes, et dans le meilleur des cas c’était là une domination comme une autre. Michel Foucault, qui n’a pourtant pas écrit que des imbécillités 🙂 , affirmait, au moins dans ses derniers ouvrages, en substance que seule compte la question des dominations sur l’individu, notamment la domination d’un individu sur un autre (en mettant en avant la thématique du corps, thématique individuelle, ça va de soi).

Laquelle est sans fin, un individu pouvant être tour à tour dominant ou dominé ou tout à la fois dominant et dominé ; comme pour la déconstruction, qui précisément rejette la possibilité d’un socle, d’un pacte social, de conventions mises en place pour vivre ensemble, cette absence de fin amène l’idée qu’il n’y a rien de fixe sur quoi s’appuyer pour se projeter en avant, ni de limites dont nous avons pourtant besoin pour nous organiser.

La question des limites est cruciale.
Délimiter un espace, par exemple, sert à pouvoir définir comment nous agissons à l’intérieur ; nous pouvons tout-à-fait mettre de côté la dichotomie inclusion/exclusion qui, navrant poncif, revient à chaque fois qu’il est question de limites.
L’important n’est pas de savoir qui rentre et qui sort, mais comment nous construisons notre société à l’intérieur.

Pour être clair : non, il ne s’agit pas de faire l’apologie des
frontières.
Comme exemple, on prendra le squat. Qui rentre, qui sort ? On s’en fout, non ? Ce qui est intéressant ici c’est la manière dont les activités sont organisées dedans (et à la place du squat on pourrait tout-à-fait parler d’un certain 33, rue des Vignoles).

Parce que sans début ni fin, il n’y a pas moyen de donner un cadre à notre action, et nous restons le jouet des forces en présence.
Sans espace physique où nous pouvons exercer notre autonomie sociale, règne la loi du plus fort et le darwinisme social.
Les limites permettent en effet de poser la base de notre structuration, et de notre auto-organisation découlent émancipation et liberté, autant
individuelles que collectives.

Le libéralisme voudrait au contraire nous faire croire qu’il n’y a pas de limite qui tienne, et que c’est une bonne chose.

Le postmodernisme, via le transhumanisme, la GPA ou la thérapie génique, amène l’idée que tout est dépassable : tout, y compris l’homme dans
ses tréfonds biologiques et génétiques.
Au corps de s’adapter aux desiderata, quels qu’ils soient.
À la technoscience de résoudre tous les problèmes.
À chacun de souhaiter ce qu’il veut, sans se soucier du reste,
de la société, c’est-à-dire des autres.
Tout dans l’individualisme.
Tout sauf la question de la structure sociale que nous voulons.
Bref.

Ces idées-là ont eu et ont toujours du succès aux États-Unis, où, est-ce un hasard ?, un libéral est quelqu’un de gauche, progressiste.

À la faveur du déploiement à marche forcée de la technologie numérique tout autour du globe, c’est-à-dire l’imposition impérialiste d’internet
et de la connexion permanente (donc de l’idée qu’on n’agit pas contre la structure mais dans la structure, « l’informatique, faut faire avec,
c’est comme ça, on n’y peu rien, mais par contre pas touche à nos libertés individuelles ») elles arrivent partout dans le monde, notamment
via des discours universitaires très sérieux (cultural studies, gender studies, subaltern studies, whiteness studies, etc) et prennent plus ou moins violemment la place des luttes sociales révolutionnaires installées depuis pas mal de décennies.

Le soft power n’est pas toujours si doux que ça.

Les postmodernes sont plus proches des libertariens que des libertaires.

Et pourtant, l’illusion est tenace dans le milieu révolutionnaire, où quelqu’un qui revendique et qui s’oppose est forcément perçu comme légitime, sans que nous nous demandions ce qu’il propose. Parce que si nous le lui demandions, le désaccord pourrait être flagrant, et l’éventuelle stratégie d’alliance de courte durée.

Ceci dit, pour expliquer cette illusion, on notera que même à l’intérieur des luttes postmodernes il y a une tendance à fonctionner en groupe, à plusieurs, de manière anti-autoritaire, mais seulement à partir du moment où les participants au groupe sont identiques (du moins sur un critère particulier).
Ça donne donc des dérives identitaires anti-égalitaires telles que le communautarisme et la non-mixité, dangereuses lorsqu’elles ont des
visées de structuration de la société, se revendiquant parfois libertaires, à cause de leur seul fonctionnement interne.

Dangereuses car fondamentalement contraires à la recherche du dénominateur commun à tous, indispensable pour vivre en société, quels que nous soyons.
Faire société sans partager quelque chose de commun quelles que soient (et au-delà de) nos particularités individuelles, c’est du lobbying : ne pas chercher à transformer la société mais faire pression en elle pour tirer la couverture à soi et aux « siens ».

On citera par exemple les partisans de la dénommée racialisation ou celleux qui défendent la prostitution / travail du sexe (« un travail comme un autre »), l’identification de soi à l’imaginaire de la culture de masse tel qu’aux héros stéréotypés des séries télé, par exemple, l’indifférenciation sexuée (considérer qu’être femme ou homme, c’est uniquement un choix personnel), le recours aux statistiques notamment ethniques pour dénombrer ceux mis de côté afin d’établir un entre-soi
suffisamment puissant pour faire pression à l’intérieur du capitalisme, ou encore le mouvement queer (revendications identitaires suivant l’orientation sexuelle), etc.

Ce n’est pas parce qu’on est dominé-e qu’on a raison.

Ce n’est pas une quelconque condition d’opprimé-e qui légitime la politique de ces opprimé-e-s.

Prendre des coups injustement ne veut pas dire que la réponse qu’on y apporte est juste. En ce sens, retourner l’opprobre, ça a ses limites ! Être fier de l’insulte qui nous est faite peut être un instrument de lutte, mais il n’en découlera jamais des propositions politiques communes à tous, sauf dans le cas de la production de richesses.

En effet, d’une part, si nous nous revendiquons de la classe ouvrière et utilisons l’expression « lutte de classe », c’est expressément en vue de l’abolition [ndt : du dépassement] des classes, de la division en classes.

Aucun-e révolutionnaire ne souhaite vivre perpétuellement dans l’entre-soi de sa classe sociale.
D’autre part, parce qu’il s’agit de redéfinir et réorganiser totalement la production des éléments matériels (biens et services) permettant à la vie sociale d’exister.
Nous sommes doublement escroqués : non seulement nos efforts servent à gonfler des poches qui ne sont pas les nôtres, mais nous sommes aussi empêchés de toute implication politique directe et concrète.
Bref : la classe sociale est une catégorie socio-économique dont il s’agit de s’affranchir en l’annihilant.

C’est un projet politique commun, transversal, qui touche tout le monde, tout en l’organisant concrètement, le monde.

En outre, utiliser des concepts comme celui de « dominé-e » est rester tributaire de la pensée de l’ennemi pour définir la nôtre.
Si nous savons ce que nous voulons et vers où nous allons, nous n’en n’avons pas besoin.
Pour mettre en pratique notre détermination, peu nous importent les critères de l’ordre établi.
L’initiative doit être nôtre de A à Z.
Affirmer le contraire du discours dominant, pour simplement s’y opposer, le légitime.
Nous le contestons totalement : nous ne nous contentons pas de réagir après lui, nous lui grillons la priorité en proposant totalement autre
chose et sans attendre ses positions. Nous ne réagissons pas, nous agissons.
Plutôt : nous ne nous contentons pas de réagir aux aberrations de ce monde, nous en construisons un autre. Sur nos bases. Si notre autonomie abdique, l’ordre établi triomphe.

Défendre sans discernement des exclus, des dominés, pousse à quelques distorsions morales (moralistes), donc sociales et politiques. La prostitution en est un exemple. [NDT -passage sur le tds pas tout à fait informé et caricatural]
Si la personne qui se prostitue est bien au bas de l’échelle sociale, on va la défendre, en ne prenant en compte que sa posture de dominé-e, sans regarder ni a fortiori juger des implications de cette activité dominée sur l’ensemble de la société. Ce qui est problématique, quand on souhaite et participe à la construction d’une société émancipatrice et débarrassée de l’exploitation capitaliste.

Parce que c’est bien le sens commun à tous qui doit être privilégié, pas des postures ou intérêts individuels.

La prostitution doit être ainsi jugée pour elle-même, et pas uniquement pour défendre les intérêts de celles et ceux qui s’y livrent.
Elle est, à ce titre, manifestement contraire aux visées de la CNT, à moins que… il soit démontré que l’émancipation du genre humain dépend d’elle. Ce qui relève de l’absurde. Le combat féministe contre la domination masculine fait l’unanimité ? Comment peut-on ne pas voir dans la prostitution le paroxysme de cette domination masculine ? Les clients des prostituées ne sont-ils pas ultra-majoritairement des hommes ? Et on ne devrait pas s’interroger là-dessus ?
Au contraire on devrait en faire un commerce légal, à inscrire dans la logique ordinaire des rapports sociaux capitalistes ? Afin que le sexisme continue sa route ?

La rengaine postmoderne actuelle voudrait, elle, défendre la prostitution d’un point de vue… féministe.
On ne voit pas trop comment la prostitution pourrait l’être, en fait. Ce n’est hélas pas le seul renversement idéologique promu par ce gloubiboulga libéral.

Par exemple, l’adjectif « moralisateur », souvent appliqué aux abolitionnistes par les défenseurs de la prostitution, devrait en fait s’appliquer à eux-mêmes. En effet : qui, si ce n’est les partisans de la prostitution, joue avec les frontières de la morale ? Qui cherche à faire rentrer dans nos modes de vie une pratique payante qui jusque-là y échappe ? Qui cherche à faire d’une prestation de service anonyme de type contractuel un élément ordinaire des relations humaines ?Qui cherche à modifier la morale ? Pas les abolitionnistes.

Pas à une contradiction près, les postmodernes savent aussi être francs du collier :

  • « D’un point de vue queer, cette demande de reconnaissance vaut toutefois pour légitimation des institutions étatiques ; elle a donc pour condition l’abandon d’un projet de transformation sociale radicale. Pour Queer Nation, cette assimilation ne peut d’ailleurs être comprise que comme une négociation pour la reconnaissance sociale des gays et lesbiennes les plus privilégiés. »

Pour seul commentaire, on spécifiera que cette citation est extraite de l’Encyclopédie critique du genre, publiée chez La Découverte, qui expose, dans ce cas précis benoîtement, nombre de thématiques postmodernes.

Dans ces luttes postmodernes font florès des notions comme « l’empowerment », le « community managing » ou encore la fameuse intersectionnalité.
Dans l’ordre : gagner de la puissance d’agir, gérer sa communauté, et… cumuler les particularités individuelles sujettes à « dominations », et ainsi être la pire des victimes, celle qui additionne les particularités visibles sujettes à discriminations, à l’exact opposé d’un dénominateur commun à tous.

Ça sent bon la fumisterie New-age et le discours que les universitaires posent sur ceux situés plus bas qu’eux dans l’échelle sociale… pour les aider à grimper des échelons, pas pour les abolir.
Intention charitable.

Jusque-là, le sujet révolutionnaire, celui qui fait la révolution, c’était le travailleur, le producteur, qui cherchait à abolir le système d’exploitation dont il faisait les frais, qui plus est en proposant un autre système social ; il est en passe d’être remplacé par la victime de dominations, celle que le système se contente d’opprimer injustement.
L’approche est très misérabiliste, miséricordieuse, condescendante.
Une main sur le cœur, on tend l’autre pour aider les plus dominés à se relever, à obtenir respect et reconnaissance, et à rentrer dans le rang, sans nous préoccuper le moins du monde de ce qui est commun entre eux et nous, ni a fortiori comment ensemble nous pouvons élaborer une autre
société.
Le sentiment inné d’égalité humaine semble s’effacer sous le poids de considérations trop actuelles : en face de nous n’est pas un être humain digne, autonome, mature, responsable, avec qui construire, mais une victime à aider.
Ce type de relation est asymétrique, et porte en elle l’inégalité sociale.

Il est à noter que le postmodernisme n’est pas forcément une doctrine unie emmenée par un ou des penseurs de manière globale ;
le postmodernisme vise à la fragmentation des luttes pour légitimer le consensus capitaliste, pas à regrouper ou orienter ces luttes sous une bannière particulière.

Il peut y avoir de fait énormément d’oppositions, de contradictions et d’inimitiés d’une lutte postmoderne à l’autre.

Certaines luttes particulières peuvent se vouer une haine totale : diviser pour mieux régner. L’ordre établi triomphe !

Le postmodernisme peut se vivre à hauteur de son propre pré carré, chacun sa lutte, chacun chez soi, mais aussi de temps en temps de manière plus générale, doctrinaire, on trouve par exemple un post-anarchisme.

La stratégie lobbyiste s’affranchit de la souveraineté des AG, des délibérations collectives, du respect des ODJ élaborés ensemble ? du fonctionnement des instances dont la confédération s’équipe démocratiquement ? Autant de coups d’épée dans l’eau.

Ça ne signifie pas qu’on peut prendre le postmodernisme à la légère : non, il faut le combattre, ne serait-ce qu’en réaffirmant son rôle contre-révolutionnaire et libéral.


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