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Caroline Fourest, l’icône des islamophobes de l’ultra gauche

posté le 18/06/18 Mots-clés  médias  répression / contrôle social  antifa  Peuples natifs 

C’est elle. The Queen of the world. Si la presse people des années 90 regorgeait de posters de Will Smith, Jason Priestley, Janet Jackson et de Mark Paul Gosselaar, celle d’aujourd’hui devrait regorger de posters de Caroline Fourest parce qu’elle est tout simplement partout. A la radio, à la télé, sur internet, dans la presse : impossible d’échapper au phénomène Caroline Fourest à tel point que je me demande si nous aurons le droit, un jour, à la barbie Fourest, au parfum, aux casquettes, ou même à la collection de maillots de bains ! C’est une journaliste qui aime se présenter comme féministe, laïque, universaliste, antiraciste et qui a des champs d’étude très restreints mais peu importe : l’establishment a fait d’elle une icône qui a presque tous les droits et qui ne se refuse jamais rien. Et, quand on voit que ses idées, voir ses mensonges, sont repris jusque dans la bouche de notre actuel premier ministre, ce n’est pas rien de la présenter comme une célébrité omniprésente et dont l’influence ne cesse de grandir. Et c’est là que les emmerdes commencent… Connaissant les méthodes habituelles de discrédit de Fourest, je tiens à préciser que je ne suis pas et n’ai jamais été fan de Dieudonné, Alain Soral ou Tariq Ramadan. Michel Collon ne m’a pas payé pour écrire cet article et ignore tout de mon existence. Je ne connais pas Poutine et ne travaille pas pour le gouvernement Russe, de même que je n’ai jamais milité auprès d’une quelconque organisation. Je ne suis pas non plus impliqué dans des réseaux louches, bref, je suis loin de l’archétype du grand méchant nazi “islamist friendly”. En revanche, je suis porteur de ma propre voix, de ma propre réflexion dans laquelle des gens peuvent se reconnaitre que cela lui plaise ou non.

Dans le monde médiatique sexiste français, quand on est une jeune journaliste blanche éloquente affiliée à la gauche qui traite de sujets qui ne sont pas encore “mainstream”, on plait. Alors, quand on commence à s’intéresser à l’Islam sous l’angle négatif, c’est à dire comme étant la grande menace qui pèse sur les minorités sexuelles, les femmes et la sainte “République”, vous ne plaisez plus : vous êtes sacralisée par l’establishment. Ajoutez à cela une défense de la laïcité au nom d’une protection des libertés individuelles et un combat caricatural contre le racisme et votre étoile ne cessera jamais de briller. Le Huffington Post, Le Monde, Charlie Hebdo, France Culture, France 2, la revue Prochoix, LCP : voici les maisons de Caroline Fourest.

Premiers problèmes avec l’Islam et premières connivences avec l’Islamophobie

C’est dans un contexte de guerre contre le terrorisme et d’attentats terroristes que Caroline Fourest fait son entrée sur scène. Ses travaux sur le Pacs et l’intégrisme catholique n’intéressant pas ou alors très peu, il fallait bien s’intéresser à l’islam qui semble être le business de demain. C’est avec le concept d’islamophobie qu’elle a réussi à se garantir sa place au soleil. C’est un terme/concept qu’elle a en horreur. Il faudra donc le ridiculiser car elle cherche à s’éviter toute accusation de racisme. Ainsi, c’est là que lui est venue la folle idée, dans un article de Prochoix de définir l’islamophobie non pas comme étant un racisme dirigé contre les musulmans mais comme étant… une technique visant à empêcher toute critique de l’islam, inventée par les mollahs iraniens en 1979 ! Aucun document, aucune source, ni citation, ni témoignage ne viendra confirmer cette thèse tirée par les cheveux mais le grotesque mensonge passe à merveille. Il est repris par plusieurs personnes qui, outre le fait d’avoir un peu de crédibilité intellectuelle sont connues pour leur rapport extrêmement critique vis à vis de l’Islam et leur tendance à refuser de le dissocier de l’islamisme : Michel Onfray, Pascal Bruckner et même Anne Marie Delcambre, figure emblématique de cette France qui croit à l’islamisation de l’Europe. En travestissant l’islamophobie, Fourest opère un brillant tour de magie qui permet, avant l’adoption de différentes lois discriminantes envers les musulmans de déligitimer l’islamophobie comme lutte : si vous parlez d’islamophobie, c’est que vous cherchez à piéger le débat, à censurer et pas à parler de racisme. Sauf qu’un paquet d’historiens et, pour le coup, spécialistes de la question réfutent totalement cette définition fantaisiste. Lorsque Fourest est grillée sur cette question, va-t-elle publier un communiqué ? Va-t-elle s’excuser publiquement ? Non. Du haut de sa prétention, elle se contente de tronquer l’article publié dans prochoix pour faire croire qu’elle n’a pas menti : on passera donc d’un article qui dit “Le mot “islamophobie” a une histoire, qu’il vaut mieux connaître avant de l’utiliser à la légère. Il a été utilisé pour la première fois en 1979, par les mollahs iraniens” à une seconde version qui dit que “Le mot “islamophobie” a une histoire, qu’il vaut mieux connaître avant de l’utiliser à la légère. Il a été utilisé en 1979, par les mollahs iraniens …”. C’est un mensonge qui a été relevé à plusieurs reprises mais dont l’auteure n’a jamais eu à répondre. Trop tard : le mal est fait car cette définition bidon qui a été retenu par certains de politiques, notamment à gauche. J’imagine que, prétentieux comme ils sont, ils n’accepteront jamais que l’on vienne leur dire que ce terme est bien plus ancien et qu’il doit plus son existence au racisme exprimé envers les musulmans du temps de la colonisation qu’aux mollahs iraniens ! Depuis, Fourest n’a cessé cette guéguerre sémantique ridicule, prétendant à chaque fois que le terme “musulmanophobie” serait plus adéquat pour mettre un terme sur la spécificité du racisme exprimé envers les musulmans. C’est vrai que Mme Fourest, qui n’est ni une spécialiste de l’islam ni musulmane, elle, elle sait ce qui est bon pour les “autres” et mieux que les premier-e-s concerné-e-s. Nostalgie de l’empire colonial ou réflexe de dominante ? On dirait…

La fin justifie les moyens

La saison 2004-2005 est la saison qui rend Caroline Fourest presque incontournable. Début de phénomène. Son livre, Frère Tariq, la fait rentrer dans la cour des grands : en s’attaquant au “double discours” de Tariq Ramadan, elle s’attire la sympathie des autres Kings of The World de l’establishment que sont Bernard Henri Lévy ou Alain Finkielkraut. En réalité, son ouvrage est à peu près aussi solide sur le plan intellectuel qu’un exposé d’élève de première. Elle tronque des citations pour en changer le sens, développe des thèses encore plus farfelues que sa thèse sur les origines de l’islamophobie (elle laisse croire que Tariq Ramadan doit son prénom à Tariq Ibn Zyad, le conquérant musulman, c’est vous dire le sens de l’imagination qu’elle a) et surtout ment comme une arracheuse de dents et je vous livre un petit florilège :

elle dit d’Alain Gresh, directeur du monde diplomatique, qu’il est un compagnon de route de Ramadan au point de faire de sa publication “le journal du prédicateur” (mensonge : il n’y a qu’à se rendre ici pour voir que Tariq Ramadan n’a écrit que 3 articles pour Le Monde Diplomatique sur une période de plus de 10 ans… un peu léger, non, pour un compagnon de route ? Elle qui est passée 4 fois dans “On est pas couché”, accepterait-elle d’être taxée de compagne de route de Ruquier ? ).

elle se trompe volontairement dans des citations ; quand elle ne fait pas dire l’inverse de ce qui est dit (notamment sur une décision de justice), Caroline Fourest dit de Tariq Ramadan qu’il a préfacé un livre qu’il n’a jamais préfacé. Elle lui invente aussi un pouvoir, notamment celui de faire annuler les représentations de la pièce Mahomet de Voltaire en Suisse. Sur la base de quelle preuve ? Aucune.

elle abuse d’un champ lexical de la terreur tout en faisant de tous ses opposants qui ont, de loin ou de près, côtoyé Ramadan, des complices de l’Islamisme (sur ce point, on pourra dire que le journal Marianne n’a pas innové !).

Il aura fallu attendre l’année 2009 pour que Tariq Ramadan et Caroline Fourest s’affrontent en tête à tête sur le plateau de “Ce Soir Ou Jamais”. La séquence est, depuis, devenue culte. Caroline Fourest, pour reprendre les propos d’Eric Naulleau, s’est faite “éparpiller façon puzzle”, confuse entre ses mensonges et apparaissant, bien qu’elle se définisse comme féministe, comme étant la moins ouverte des deux. Petit bonus : lors de l’échange, Caroline Fourest s’offusque lorsque Ramadan lui dit qu’elle partage les thèses des néo-conservateurs américains.

Elle qui, a, dit-elle, travaillé sur la droite américaine pro-life, elle qui se prétend de gauche devrait être cohérente : Frère Tariq, a été traduit en anglais et publié aux USA chez… Encounter Books. Le nom de cette maison d’édition ne dit rien au grand public mais il s’agit d’une maison d’édition néo-conservatrice, spécialisée dans la publication d’ouvrages particulièrement virulents envers l’islam et dont le patron n’est que David Horowitz, un islamophobe militant, proche d’autres islamophobes tels que Pamela Geller (miss concours de caricatures), Robert Spencer et… Geert Wilders ! Outre manche, son livre a également été publié dans une maison d’édition bien à droite, à savoir la Social Affair Unit qui s’était fait repérer en 2006 à cause d’une controverse liée à un article particulièrement islamophobe que Riposte Laïque ne renierait pas… Dans le même genre, Fourest est signataire d’un article, “The War for Eurabia”, publié dans le wall street journal où elle dit que les intégristes musulmans profitent en Europe de “la liberté d’expression et de la démocratie, ainsi que de l’incapacité des immigrés arabes à s’intégrer“… Alors Caroline Fourest, la fin justifie les moyens ? On se dit “antiraciste” en France sans se soucier d’avoir des idées reprises par des racistes de l’étranger ? On critique les “doubles discours” des uns sans regarder ses propres doubles discours et incohérences ? Et, malheureusement, ce double discours, PERSONNE n’a su l’exposer ou en parler à la principale concernée. Pas un seul article de presse français, de droite comme de gauche, n’a jamais abordé cette bizarrerie. L’idée d’un Tariq Ramadan qui a un double discours est, grâce au “travail” de Fourest, une idée largement répandue et acceptée dans la presse française tandis que les doubles positions politiques de Fourest ne sont jamais évoquées. S’est-on déjà donné la peine d’étudier cette “zone d’ombre” ou a-t-on préféré ne pas froisser la journaliste star, de peur qu’elle dise que ça la “fait chier de parler à des gens aussi cons” quand on a le malheur de lui présenter la vérité et la mettre face à ses contradictions ?

The Queen Of The World

Plus rien n’arrête la machine Fourest. Elle est employée par Charlie Hebdo où elle sera le bras droit de Philippe Val et sera l’une des protagonistes du fameux “procès des caricatures”. Elle publie La tentation obscurantiste. Un carton. Et là, c’est le drame : dans l’ouvrage, elle s’en prend à cette gauche qui serait, selon ses mots, très complaisante vis à vis de l’intégrisme musulman. Tout en opérant un brillant tour de passe passe qui mélange antisémitisme et antisionisme mais invalide également les luttes contre l’impérialisme qu’elle taxe de communautariste et d’intégriste, elle règle ses comptes. C’est avec ce livre que le style très “doctrine Bush” de Fourest s’installe : elle, elle est bien, elle est universaliste, démocrate et laïque et ce sont ceux qui ne sont pas d’accord avec elle, ceux qui “pensent mal”, qui sont en tort. Vous êtes avec elle, la démocrate, ou contre elle. Mais que ferions-nous sans Caroline Fourest ?! Conséquence : elle reçoit le prix du livre politique en 2006. Jean Baubérot, Bruno Étienne, Franck Fregosi, Vincent Geisser et Raphaël Liogier publient une tribune baptisée Les lauriers de l’obscurantisme pour exprimer leur surprise quant à cette victoire. Ils expriment des idées particulièrement pertinentes, à savoir que ce livre s’inscrit dans cette triste tradition qui consiste à “condamner ceux qui refusent de se plier au moule de leurs catégories sectaires”. Pour eux, la tentation obscurantiste ne fait que ceux que certains essayistes ont déjà fait par le passé, à savoir jeter “en pâture des listes de personnes accusées de “trahir les idéaux de la République” et d’être les “faire-valoir du radicalisme islamique”.

Depuis, plus rien ne l’arrête. Elle est sur tous les plateaux. Son féminisme est un féminisme qui ne réagit que sur les questions liées de loin ou de près aux musulmans, à leur pratiques barbares. Si les croyants, en particulier musulmans, ne se plient pas mot à mot à sa vision de la laïcité dont elle s’est érigée abusivement comme spécialiste, c’est parce que ce sont des islamistes et donc un danger qu’il faut combattre. Caroline Fourest flatte cette France lâche, mais de gauche, qui ne se voit pas à Droite. Elle est “le courage” qu’il manquait. La résistance face à l’intégrisme, majoritairement musulman, qui menacerait la laïcité. Quand sa sacro sainte tentation obscurantiste est critiquée par Pascal Boniface qui lui consacrera également un chapitre dans un livre, la reine de la liberté d’expression, du blasphème et de la critique, ne l‘entend pas de cette oreille. Elle le disqualifie en l’accusant d’à peu près tous les maux de la planète : elle parle d’un homme qui “passe son temps en réalité à soutenir des régimes peu recommandables et à attaquer toute personne qui défend la laïcité, l’égalité ou le droit des femmes”, qui laisserait “planer le soupçon que toute personne qui a travaillé sur l’intégrisme, et notamment sur l’intégrisme musulman, est vendue au lobby sioniste” et finit sa tirade en s’interrogeant sur “le financement du laboratoire de recherches” de Boniface. Accabler pour mieux dénigrer. Les accusations sont graves et mensongères. Inutile de préciser que personne n’a osé apporter la moindre contre preuve… Très franchement, toute personne qui connait le travail de Pascal Boniface, que ce soit à travers ses livres ou ses apparitions médiatiques, ne peut que rire de telles accusations. Caroline Fourest prouve là, une fois de plus, que lorsqu’elle est en mauvaise situation, elle n’a aucun complexe à avoir recours à des condamnations sans preuves mais qui, parce qu’elle se croit rigoureuse et pertinente, seraient des vérités inquestionnables. Pour la petite information, le laboratoire de Boniface, l’IRIS, est une association loi 1901, de même qu’il n’a jamais parlée d’elle en tant que “vendue aux sionistes”, qu’il s’est montré critique vis à vis de la laïcité sans pour autant tomber dans une caricature mais ça, Fourest, en tant que journaliste sacrée Reine de l’establishment, elle s’en fiche. La rigueur journalistique, les précisions, elle n’en a que faire. Elle préfère faire dire à ses adversaires (qui ne deviennent ses adversaires que dès qu’ils ne se prosternent pas devant ses “travaux”) ce qu’ils n’ont pas dit, histoire de jeter un discrédit sur eux et s’ériger en intellectuelle face à ceux qui osent la contredire.

Quand on a réussi à symboliser LE journalisme d’investigation, LE journalisme féministe, LE journalisme laïque, Le journalisme anti-intégriste et qu’on est tout le temps présentée comme étant celle qui épouse la cause des justes parce que vous êtes de gauche et que vous ne cessez de parler d’égalité et de présenter ceux qui n’adhèrent pas à vos méthodes et à vos arguments comme étant des ennemis, vous êtes une gagnante. L’establishment adore ces gagnantes et sait les récompenser en leur offrant une visibilité presque aveuglante.

Vers un réveil des consciences ?

Il y a un parfum contestataire qui flotte dans l’air. Tout le monde n’est pas fan de The Queen of the World. Au lieu de couper la tête de ses opposants, elle continue sa route. Et rien ne l’arrête :

elle récupère l’histoire de la militante voilée au NPA qu’elle compare aux arabes et aux noirs du FN (en ridiculisant à la foi le voile et le féminisme islamique),

lors de son discours au congrès du PS en Décembre 2010, elle réussit à rendre responsable le multiculturalisme d’un ” retour de flamme nationaliste qui peut ravager l’Europe”. Rendre responsables de leur oppression les opprimés, c’ était jusque là du jamais vu ! C’est d’ailleurs lors de ce discours qu’elle évoquera les tournois de baskets réservés aux femmes “pour lever des fonds pour le Hamas” (qui lui vaudra un Y’A Bon Awards). Pour les preuves, vous pouvez repasser mais ça, le public s’en fiche : on applaudit le commissaire Fourest.

elle co-signe un ouvrage consacré à Marine Le Pen, sans doute pour rappeler son ancien combat contre le racisme du FN. On pourrait s’en féliciter, étant donné l’aura médiatique dont Caroline Fourest jouit si elle ne se faisait pas magistralement épingler en direct à la télé par Marine Le Pen sur un de ses mensonges dont elle n’a même pas réussi à se défendre. A noter : au final, dans l’émission “Mots Croisés”, c’est la popularité de Marine Le Pen qui grandit, à se demander si Joffrin et Fourest n’ont pas fait exprès de d’être aussi nuls et aussi agressifs face à elle.

Caroline Fourest produit une série de documentaires hallucinants de mauvaise foi sur les théories du complot mais avec le soutien de la gauche qui ne se désolidarise jamais d’elle, y compris lorsqu’elle manipule les informations et produit des amalgames en toute impunité. Sa cible favorite : ce qu’elle désigne comme étant des théories du complot en ce qui concerne le 11 Septembre. Seule l’association Reopen911 lui a répondu sans qu’elle n’ait jamais à s’expliquer sur ses fraudes.
elle s’amourache de la leader des Femen, Inna, à qui elle consacre un livre aux allures de roman à l’eau de rose après lui avoir consacré un documentaire qui est truffé d’erreurs et de mensonges ; dans le même temps, des documents mettant en évidence les connivences du mouvement ukrainien avec des mouvements nazis ressurgissent. Réponse hallucinante de l’intéressée : oui, certaines militantes du groupe Femen ont déjà manifesté aux côtés de militants d’extrême droite mais c’était pour demander la libération de prisonniers politiques et au nom de la liberté d’expression. Dans ce cas, pourquoi critiquer la présence d’élus de gauche aux côtés des “islamistes” dans un meeting contre l’islamophobie ? Si elle n’a pas de mal à voir ses Femen fricoter avec des nazis du moment qu’ils ont une lutte noble en commun, peut-être qu’elle pourrait accepter de voir les Verts s’associer avec des membres des Indigènes de la République contre Pegida par exemple ? Où est la différence ? Seul Caroline Fourest le sait !

elle prétend, dans une chronique sur France Culture au sujet de la crise Ukrainienne, que des officiers pro-russes sont venus “arracher les globes oculaires avec un couteau”. Ses sources ? Un journal Ukrainien qu’une universitaire et une journaliste lui auraient conseillé. Vive le journalisme amateur. Devant un tel manque de rigueur et de vigilance, le CSA l’a épinglée. Seul Olivier Berruyer a eu l’audace de lui répondre d’une façon extrêmement détaillée et sérieuse, deux qualités qui manquent à son travail de journaliste…

Toujours dans une chronique de France Culture, Caroline Fourest se laisse aller à des hypothèses ignobles sur l’agression d’une jeune femme voilée, Rabia Bentot. Outre le fait de vouloir donner dans la caricature à fond les ballons en faisant passer la victime pour le stéréotype de la musulmane voilée soumise à l’autorité de son père qui, lui, est bien décidé à médiatiser l’agression de sa fille, Fourest va jusqu’à parler à la place de la police (“c’est une version qui n’a pas arrêté de changer, dont la police d’ailleurs doute. Elle n’exclut pas un règlement de comptes familial, une opération punitive destinée à faire payer à la jeune femme son style de vie, jugé trop libre, ce qui changerait évidemment tout“). Exploiter un fait divers pour mieux cracher son venin, exploiter la violence d’une agression pour, au final, remettre en doute l’agression subie par Rabia Bentot. Elle finira par perdre un procès en diffamation, après avoir prétendu l’avoir gagné sur le plateau de l’émission “On est pas couché”, puis avoir prétendu avoir été juste “imprécise”… Par contre, quand Amina, l’ex Femen tunisienne invente une agression, Caroline Fourest vole à son secours sans questionner la véracité des faits qui relèvent en réalité d’un mensonge puisqu’elle a inventé son agression. Certaines victimes sont plus crédibles que d’autres pour Caroline Fourest ? On dirait…

Lorsque Lillian Thuram et Caroline Fourest discutent lors du salon du livre politique, elle a le culot de défendre les UNES absolument choquantes de certains magazines. Quand Thuram évoque ces couvertures de revues qui participent à la construction du sentiment de peur contre l’Islam, elle lui répond : “Pourquoi il y avait-il tant de couvertures sur l’Islam ? Est-ce qu’il n’y avait pas une actualité provoquée par des intégristes, des radicaux qui voulaient semer la peur au nom de l’Islam ? Ils ont récolté ce qu’ils voulaient : la peur de l’islam, la stigmatisation des musulmans qui a entraîné la radicalisation de certains.” Argument imparable ! En gros, si j’applique cette logique, les couvertures de magasines antisémites, ce sont les sionistes qui ont récolté ce qu’ils voulaient à cause de la colonisation de la Palestine ?! Petit détail : l’échange est perturbé par un collectif de lesbiennes venues faire un happening en réclamant la PMA dans un brouhaha général. Fourest déclare qu’elles sont “sympathiques”. Quand, plus tard, un homme noir prend la parole “démocratiquement” et parle quelques secondes de la menace qui pèse sur le livre politique en France de façon absolument posée et polie, Fourest le recale sans le ménager : “Est-ce que ça pouvait pas attendre le temps du débat ?! Je vais juste faire une intervention parce que monsieur, vous nous donnez vraiment une occasion d’expliquer ce qu’est, je pense, l’objet de cette table ronde”. Bam, dans les dents ! Au pied. Et cela, sans choquer qui que ce soit… Ce n’est pas SON débat à elle mais ELLE a décidé qui pouvait intervenir, entre un groupe de femmes qui agissent comme des furies dans un happening hors sujet (la PMA n’a rien à voir avec le livre politique) et un homme qui parle calmement et en respectant le thème de la table ronde.

Les musulmans démocrates dont Caroline Fourest parle ? Bof. Ce sont plutôt des ex-musulmans. Loin de moi tout jugement sur ce que les gens font de leur foi ou sans foi. Parmi ces musulmans, on retrouve Safia Lebdi, qui après avoir été ex pote de Pierre Cassens de Riposte Laïque, ex-membre de NPNS, ex-membre des insoumises et Ex-femen est aujourd’hui membre des ex-musulmans. Ca bouffe à tous les râteliers. Mais aussi et surtout un certain Waleed Al Husseini dont le livre, Blasphémateur, est, ô surprise, publié chez Grasset comme les livres de Caroline Fourest. Rapidement, on s’arrache l’ex-musulman devenu athée qui remplit les pages de Libération ou des Inrocks. Matine Gozlan, dont les articles trahissent un parti prit sioniste assez inquiétant et une islamophobie presque caricaturale, est également de la partie lorsque se forme le conseil des ex-musulmans à Paris. Voici ce que sont en réalité les musulmans dont parle Caroline Fourest : des athées, voir même des musulmans qui tiennent des propos sur leur blog qui ont plus leur place dans la rubrique “islamisation de l’Europe” de Valeurs Actuelles mais qui, parce qu’ils sont sous le parrainage de Caroline Fourest, la laïque progressiste démocrate universaliste, sont des “héros”.

D’ailleurs, comment est-ce que Caroline Fourest veut qu’on la prenne au sérieux quand elle se dit anti-raciste et non islamophobe lorsque elle a des islamophobes généralement sionistes dans ses cercles et que son protégé a accordé une interview à Riposte Laïque dans laquelle il déclare que “tous les terroristes sont musulmans. Le problème est dans l’islam, dans les fondements-mêmes de l’islam. Le problème est dans le contenu du Coran et c’est absolument limpide. Celui qui soutient le contraire est aveugle” ? Ne dit-on pas que l’ami de mon ennemi est mon ennemi ?

à suivre


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