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EXPULSION D’UNE MERE ET SES ENFANTS LE COUTEAU SUR LA GORGE

posté le 11/10/18 par G Mots-clés  luttes sociales  répression / contrôle social  sans-papiers  antifa 

LA BELGIQUE REFUSE L’ASILE AUX ENFANTS - LA FAMILLE EST EXPULSÉE

Ce mardi 9 octobre 2018 la famille Serbe détenue au centre fermé 127bis, une maman et ses quatre enfants, vient d’être expulsée vers Belgrade ce matin.

On se souvient du tollé qu’avait provoqué l’annonce que la Belgique enfermait à nouveau des enfants dans des centres fermés. Ainsi, des associations telles que l’ADDE (Association pour le Droit Des Etrangers) le CIRÉ (Coordination et Initiatives pour Réfugiés et Étrangers), la Ligue des familles, la Ligue des droits humains ou encore le Service de Santé Mentale Ulysse avaient clairement déclaré leur opposition et indignation dans la presse. Des militants s’étaient rendus sur place, des rassemblements notamment devant Manneken Pis, se sont organisés, les Délégués généraux aux Droits de l’Enfant Bernard de Vos et Bruno Vanobbergen avaient mis l’accent sur le fait que : "C’est donc une mère seule sans attache, sans revenus, qui risque d’exposer ses enfants à des conditions de vie indignes et dégradantes, que la Belgique va envoyer vers un territoire potentiellement hostile avec quatre enfants nés sur le sol belge".
Mais qu’à cela ne tienne, la détermination du gouvernement est restée intacte ; le Secrétaire d’État en tête n’a pas lâché prise. Vu la désapprobation générale cependant, il a bien fallu trouver une parade. L’expulsion se devait effectivement d’avoir lieu afin de ne pas perdre la face, mais en prenant soin de ne pas se mettre en "tort" et être ainsi à l’abri d’éventuels recours ou de choquantes brutalités.

C’est ainsi qu’après une détention depuis le 14 août, soit plus de deux mois et deux refus clairs de la maman de quitter la Belgique où, rappelons-le, ses enfants vivent depuis leur naissance, l’Office des étrangers est passé à l’attaque cynique.

La demande d’asile introduite pour les quatre enfants afin de leur éviter un avenir difficile et des conditions de vie inacceptables en Serbie a été refusée. L’expulsion a de ce fait été programmée avec célérité par l’OE. Mais où l’État belge place t-il l’intérêt supérieur de l’enfant ?

Après huit semaines de détention, cette maman de famille nombreuse dont le plus jeune est âgé d’à peine un an, a été contrainte d’accepter un retour "volontaire". Alors, avec le couteau sur la gorge, elle a signé. Signé pour obtenir le minimum d’aide qui lui a été promis, tel que trois mois de loyer, un colis de matériel scolaire, ... et même la présence d’un fonctionnaire de l’OE sur place !

On ne comprend pas qu’à l’heure où la Belgique s’enorgueillit de siéger comme membre non-permanent du Conseil de sécurité de l’ONU l’année prochaine, elle crache littéralement à la figure d’un autre organe des Nations Unies, le Comité des droits de l’enfant, qui avait demandé leur libération immédiate, eût égard au risque de préjudice irréparable fait aux enfants par l’enfermement.
On ne voit pas où se trouve l’humanité tant promise par le gouvernement ni sur le fond, ni sur la forme de cet acte d’une extrême violence en soi : le refoulement d’êtres humains nés sur son sol.

Honte.
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