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Belgique. Faut-il interdire le parti “Islam” ?

posté le 11/11/18 par https://www.courrierinternational.com/article/belgique-faut-il-interdire-le-parti-islam Mots-clés  antifa 

Le petit parti Islam a présenté des éléments de son programme le 6 avril, en prévision des élections communales d’octobre prochain. Il y est question d’application de la charia et de séparation des sexes dans les transports en commun. Tollé dans la classe politique.

L’instauration d’un État islamique en Belgique, l’application de la charia et une séparation des hommes et des femmes dans les transports en commun : le parti Islam a présenté le 6 avril quelques axes de son programme et annoncé qu’il se présenterait dans 28 communes à Bruxelles et en Wallonie lors des élections communales d’octobre. L’un de ses cofondateurs, Redouane Ahrouch, a assuré à l’agence Belga que les musulmans seraient majoritaires à Bruxelles d’ici 2030 et qu’il était donc logique qu’un parti politique se charge de les représenter.

Avec ces annonces, le parti – fondé en 2012 et dont le nom est aussi un acronyme pour “Intégrité, solidarité, liberté, authenticité, moralité” – a “fait l’actualité” ces derniers jours, observe Le Soir. La classe politique a vivement réagi et plusieurs partis de droite ont soutenu qu’il fallait interdire Islam. Une idée débattue dans la presse.

“La prudence s’impose avant d’interdire un parti politique, tempère notamment Het Nieuwsblad, car les partis sont aussi un baromètre de ce qui agite la société. Les idées ne disparaissent pas subitement quand on interdit leur véhicule politique.” En outre, l’interdiction d’un parti est “plus facile à dire qu’à faire”, souligne le quotidien flamand qui a consulté un juriste, selon lequel il faudrait, pour ce faire, créer une nouvelle loi.

“Un petit parti marginal”

Dans son éditorial du 8 avril, Het Nieuwsblad cherche à ramener cette polémique dans des proportions réalistes – à ce stade, Islam ne compte que deux conseillers communaux, un dans la commune bruxelloise d’Anderlecht, l’autre dans celle de Molenbeek. “Un petit parti marginal, donc, mais visiblement assez important pour tirer toutes les figures de la politique flamande de leur trêve pascale.”

“Certes, les propositions de ce mini-parti sont répréhensibles et idiotes”, écrit l’éditorialiste.

“Il n’y a que dans les dictatures que l’on interdit des opinions”, confirme De Standaard, estimant, exemple à l’appui, que cette mesure serait contre-productive : en 2004, le parti d’extrême droite Vlaams Blok a été condamné pour racisme, ce qui ne l’a pas empêché de remporter 24,2 % aux régionales flamandes, deux mois plus tard. Le parti s’est rebaptisé en Vlaams Belang (Intérêt flamand) et a continué sa route. Et s’il a fini par perdre du terrain, c’est parce que la N-VA (parti de droite, nationaliste flamand) est montée en puissance et a empiété sur son électorat.

“Je connais une façon de couper l’herbe sous le pied du parti Islam, conclut le chroniqueur du Standaard : mettre fin au racisme et à la discrimination sur le marché de l’emploi et de l’immobilier, ainsi que dans l’enseignement, afin que les musulmans se sentent acceptés et respectés”.


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Commentaires
  • 12 novembre 2018 18:11

    Le véritable danger pour la Belgique, c’est le racisme racisme d’extrême droite dont les islamophobes ne parlent jamais.

    En Belgique, les propos sulfureux de Bart De Wever font craindre une montée de l’islamophobie

    C’est dans un entretien accordé au journal flamand De Zondag dimanche dernier que Bart De Wever, nationaliste flamand, a de nouveau suscité la polémique : « Les juifs orthodoxes attachent beaucoup d’importance aux signes extérieurs de la foi. Mais ils en acceptent les conséquences », contrairement, selon lui, aux musulmans qui « revendiquent une place dans l’espace public, dans l’enseignement, avec leurs signes de croyance extérieurs. C’est ce qui crée des tensions ».

    Bart De Wever n’en est pas à son coup d’essai. Le président de la NVA (Nieuw-Vlaamse Alliantie, Alliance néo-flamande), premier parti flamand de Belgique, au pouvoir à Anvers depuis 2014, martèle un discours identitaire depuis des années.

    En 2015 par exemple, il avait déclaré dans une intervention télévisée sur la chaîne flamande VRT : « Nous avons autorisé [à venir] la mauvaise sorte de migrants en masse », poursuivant : « Surtout les Berbères. Ce sont des communautés fermées, avec une défiance envers les autorités ». Une déclaration qui avait poussé l’Association marocaine des droits de l’homme (AMDH) à porter plainte contre lui.

    La dernière sortie médiatique de celui qui est également le bourgmestre d’Anvers sur les juifs et les musulmans a choqué l’opinion publique jusqu’à susciter des réactions de la sphère politique belge. Céline Fremault, ministre belge du Logement, a ainsi qualifié le discours de Bart De Wever de « racisme et xénophobie ».

    https://www.middleeasteye.net/fr/reportages/en-belgique-bart-de-wever-islamophobie-769960392

  • la faute aux pomos

  • 16 novembre 2018 19:46

    Le troll sait ce qui est véritable danger et il voit le racisme d’extrême droite mais pas l’islamisme d’extrême droite

    super pouvoirs !

  • 17 novembre 2018 10:37

    Mieux : pour le troll parler des zislamistes c’est être islamofob

    ça interroge !?

    ça dégoute !

  • L’islamophobie comme indicateur de notre rapport à l’altérité en Belgique

    Le CCIB recense depuis 2014 les actes islamophobes commis en Belgique et sur Internet. Dans ce premier rapport qui reprend un état de l’islamophobie en Belgique pour l’année 2017, vous trouverez un aperçu des actes islamophobes et des autres incidents recensés. Nous présentons aussi notre méthodologie de collecte et de traitement des données ainsi que des bonnes pratiques pour lutter efficacement contre l’islamophobie en 2017.

    Les actes recensés et analysés dans ce rapport ont été soit communiqués par les victimes directes, soit par autosaisie par les membres du CCIB. Ces chiffres ne représentent que la partie visible de l’iceberg et sont loin de donner une représentation réelle de ce phénomène xénophobe – aux côtés d’autres manifestations de haine – dans notre pays.
    Ces actes en 2017 se manifestent par des faits graves : profanation de lieux de culte (mosquée), agression physique envers des personnes (visiblement ou pas) musulmanes, incitation ouverte à la haine sur les réseaux sociaux, manifestations de groupes xénophobes et islamophobes (Pegida…).

    IL N’EST PLUS POSSIBLE DE FERMER LES YEUX SUR LA RÉALITÉ DE L’ISLAMOPHOBIE EN BELGIQUE DE NOS JOURS.

    D’ailleurs, au-delà de ces chiffres, il faut souligner que chaque acte islamophobe qui n’est pas rapporté n’existe tout simplement pas et ne nous permet pas d’agir ensemble pour une société du respect. C’est pourquoi il est important de pouvoir dresser un tableau aussi précis que possible des signaux dont nous sommes témoins dans notre pays et prendre au sérieux chaque signalement, chaque propos, chaque acte pour l’analyser. Cette analyse doit permettre soit d’expliciter le caractère effectivement xénophobe et islamophobe, soit de justifier en quoi il ne l’est pas et affiner ainsi la méthode de collecte et de caractérisation. Il s’agit d’un effort continu et utile pour améliorer nos connaissances des manifestations de l’islamophobie en Belgique.

    Afin de renforcer les valeurs de liberté, de respect et d’égalité citoyenne, il est important que les citoyens de confession musulmane de Belgique puissent garder espoir en nos valeurs communes et poursuivre leurs efforts de participation et de contribution à la société belge, au-delà des difficultés et des obstacles qu’elles rencontrent, dans un contexte post-attentats, de montée des nationalismes, des populismes et de crise des migrants. En ce sens, on peut affirmer que l’islamophobie est un nouvel indicateur dans nos sociétés de notre rapport à l’altérité.

    Les actes islamophobes menacent les valeurs de notre démocratie, il est urgent au-delà du constat et de la comptabilisation des actes, d’agir de manière concrète et efficace. Ce rapport peut y contribuer et il présente à la fin des recommandations utiles pour promouvoir une société du respect, de la justice et de l’égalité réelle. Ces actes de haine doivent être recensés, leurs auteurs poursuivis et sanctionnés. Tant la violation de droits fondamentaux que la détérioration de la cohésion sociale doivent tous nous préoccuper, en tant que démocrates et en tant que citoyens aspirant à vivre en paix et dans le respect mutuel dans nos sociétés multiculturelles et sécularisées. Nous avons tous à gagner à vivre dans une société plus inclusive et plus respectueuse.

    http://ccib-ctib.be/index.php/2018/09/08/rapport-chiffres-2017-du-ccib/

  • 17 novembre 2018 16:48

    islamophobie ou islamistophobie !

    Aucune critique de musulman-e-s d’extrême-droite ( islamistes etc ) n’est accepté par le troll ?

  • L’extrême droite flamande veut désislamiser la Belgique : "Une taxe sur la nourriture halal et une interdiction des minarets"

    Toujours à la peine dans les sondages, le Vlaams Belang repart en campagne pour reconquérir la Flandre. Ses thèmes n’ont pas changé : l’identité, la sécurité et un anti-islam assumé. Nouvelle preuve avec ce livre sorti par Filip Dewinter, le président du parti d’extrême droite. Son nom est sans équivoque : "Résiste ! Le guide de résistance contre l’Islam".

    Philp Dewinter n’y va pas par quatre chemins. Pour lui, le problème c’est le Coran. Le président du Vlaams Belang a rassemblé 146 versets qui selon lui appellent au Jihad. Il voudrait les retirer du Coran en vue de fonder un Islam européen.

    "Mais cela n’arrivera jamais", reconnait-il dans Het Nieuwsblad, "parce que les versets sont les mots du prophète lui-même". Il en conclut que l’islamisme modéré est tout simplement impossible. "Il s’agit d’une illusion pour calmer les citoyens".

    Du coup, Filip Dewinter fait une proposition des plus radicales : il lance son programme de désislamisation de notre société. Au menu : une taxe sur les produits halals et une interdiction pure et simple des minarets. Il s’agit de deux propositions parmi les 20 de son programme.

    20 propositions

    Le reste des propositions n’est pas en reste : supprimer l’ensemble des subsides et la reconnaissance même de l’Islam comme religion de notre pays. C’est tout ? Non : les musulmans installés dans notre pays devront aussi signer une déclaration de loyauté dans laquelle ils s’engagent à rejeter les passages violents du Coran et de la Charia de manière générale. De plus, les forcer à accepter les principes d’égalité homme-femme, la séparation entre l’église et l’État, la liberté d’expression et... la liberté de choisir sa religion".

    Ah oui, il envisage bien sûr de retirer la nationalité belge et d’expulser tous les musulmans qui ne signeraient pas cette charte.

    http://fr.newsmonkey.be/article/20583

  • L’extrême droite flamande et l’extrême droite musulmane sont des fascistes (rivaux certes mais fascistes)

  • islamophobie ou islamistophobie !

    Aucune critique de musulman-e-s d’extrême-droite ( islamistes etc ) n’est accepté par le troll ?

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