RSS articles
Français  |  Nederlands

1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 10

Texte des gilets jaunes de Namur aux étudiants et écoliers :

posté le 04/03/19 par Theo Mots-clés  luttes environnementales 

Alors que nous sommes à l’aube d’une sixième extinction de masse, qui a déjà commencé et n’est pas prête de s’arrêter, alors que tous les experts qui se sont penchés sur la question du réchauffement climatique nous disent qu’il faut agir maintenant, et pas dans deux ou cinq ans, alors qu’une centaine d’entreprises sont responsables de 70% des émissions de gaz à effets de serre et que les produits que nous achetons ont fait plusieurs fois le tour du monde avant d’arriver entre nos mains, la question écologique se pose aujourd’hui de manière concrète, matérielle, cruciale.

Il s’agit de savoir si la terre restera un espace habitable pour les hommes et les millions d’autres espèces vivantes d’ici quelques décennies. Nous assistons à l’agonie d’un système politique et économique auquel plus personne ne croit et pour lequel plus personne ne se sacrifiera. Un système fondé sur l’accumulation illimité de richesses et de profit détenu par une minorité de capitalistes (82 % des profits générés en 2017 ont bénéficié aux 1 % les plus riches). Un système qui produit des pollutions irréversibles de l’eau, de l’air, du sol et de la nourriture. Un système qui engendre un réchauffement climatique susceptible de détruire définitivement toutes conditions de vie désirables sur terre.

Tandis que des dizaines de milliers de lycéens et d’étudiants (belges, allemands, australiens, suédois, norvégiens...) refusent de se rendre en cours chaque semaine, force est de constater que les marches pour le climat ont le mérite d’alerter sur l’état de la biodiversité et la destruction de nos conditions de vie.
Mais si elles peuvent constituer un bon espace d’expression politique, leur absence de but clair, d’objectifs déterminés et de moyens d’action efficaces transforment nos bonnes intentions en simples déambulations inoffensives et stériles. Ainsi malgré le nombre important de participants et l’urgence de la situation, le gouvernement n’a toujours rien fait de concret pour l’environnement, à part des tentatives de récupération ou de greenwashing sur notre dos ! #SignForMyFuture

Pourtant depuis 4 mois, des milliers de gilets jaunes se mobilisent aussi, en Belgique comme en France, affrontant quant à eux le pouvoir de manière plus offensive, en prenant la rue sans déclarer de parcours, en bloquant l’économie et certains centres logistiques (dépôts pétroliers, plate-forme, ports etc.), en s’attaquant aux banques, spéculateurs immobiliers, politiciens irresponsables...
Face à ce constat, nous pouvons simplement continuer nos défilés pour soulager nos consciences, ou nous pouvons dès maintenant commencer à nous organiser pour construire un véritable mouvement de blocage du pays. Nous pouvons faire plier notre gouvernement, il s’agit juste de ne plus perdre le temps qui reste à essayer de le gagner. Arrêtons de nous en remettre complétement à Youth For Climate et rassemblons-nous plutôt en assemblées générales, afin de décider nous-mêmes des suites que nous voudrons donner à notre mouvement. Il serait temps d’agir dans tous les lieux d’étude et de travail pour construire la grève générale et le blocage total de l’économie... La Terre va si mal qu’on ne la sauvera pas sans dresser quelques barricades !

Des gilets jaunes verts de rage


posté le  par Theo  Alerter le collectif de modération à propos de la publication de cet article. Imprimer l'article
Commentaires
  • Aucun commentaire

Avertissement

Les commentaires ont pour objectif de compléter l’information donnée dans l’article, argumenter, apporter une interrogation ou un questionnement par rapport au sujet de la contribution. Les avis personnels qui n’apportent rien de plus à l’article pourront être considérés comme discussion de forum ne répondant pas aux objectifs pré-cités.Tout commentaire ne répondant pas à ces objectifs, ou étant contraire aux règles éditoriales sera supprimé définitivement du site.

Lien vers la politique éditoriale du collectif

le site est archivé