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Appel au boycott de l’Eurovision : 250 visages de Palestiniens tués affichés dans Bruxelles

posté le 08/04/19 Mots-clés  répression / contrôle social  antifa  Peuples natifs 

Un peu partout dans Bruxelles, ont été affichés 250 visages d’hommes, femmes et enfants tués à Gaza durant les marches du retour en 2018, afin d’appeler la RTBF et la VRT à ne pas diffuser l’Eurovision 2019.

Le collectif Anti-Colonisation a placardé, dans la nuit, un peu partout dans Bruxelles, 250 visages d’hommes, femmes et enfants tués à Gaza durant les marches du retour en 2018, afin d’appeler la RTBF et la VRT à ne pas diffuser l’Eurovision 2019 qui se déroulera à Tel-Aviv en Israël le 18 mai prochain.

Une banderole portant le message « Eurovision en Israël ? RTBF VRT, ne soyez pas complices » a également été accrochée au matin à l’entrée du site de Reyers, où sont situés les deux médias.

Cette action prend place un an après la marche du retour. Elle vise aussi à mettre en lumière les 70 ans d’expulsions forcées en 2018 et les 50 ans de colonisation en 2017.

Le collectif rappelle que la campagne BDS (Boycott Désinvestissement Sanctions), lancée en 2005 par des militants pro palestiniens à travers le monde, implique également un boycott culturel. Elle ne cible pas les individus, mais les événements soutenus financièrement par le gouvernement israélien. Un des participants à l’action remarque que « des artistes israéliens refusent des subsides du gouvernement israélien sur ce principe et des groupes et artistes connus, comme Massive Attack et Roger Waters (Pink Floyd), ont refusé de s’y produire ».

http://www.ujfp.org/spip.php?article7104


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Commentaires
  • 18 avril 2019 11:56, par Jeunes Libertaires Toulouse

    ★ Excellente mise au point des Camarades de Jeunes Libertaires de Toulouse sur le Proche-Orient.

    • Alors qu’Israël est (encore) mis en cause par une commission de l’ONU pour de possibles crimes de guerre à Gaza, nous avons décidé d’éclairer notre position vis-à-vis de la situation israélienne. En effet, l’armée israélienne a tiré sur des manifestants palestiniens majoritairement pacifiques, dont des enfants et les services de secours aux blessés. Israël a encore été le pays le plus condamné en 2018 par l’ONU.

    En Occident, la condamnation d’Israël et le soutien à la Palestine sont traditionnellement portés par une majorité d’entités politiques dites d’extrême-gauche (l’extrême-gauche est un terme fourre-tout et infamant des médias qui entretient la confusion et l’amalgame entre des courants inconciliables).

      • Des représentant-e-s du communisme autoritaire (Parti communiste, Nouveau Parti Anticapitaliste, Maoïstes) à la nébuleuse anti-fa et/ou anar, le message est clair : Israël est un État illégitime et la Palestine doit être rendue aux Palestinien-ne-s.

    - Ces prises de position se traduisent par le boycott de produits et d’événements en Israël – Act Up par exemple, cette année, a décidé de boycotter l’Eurovision en Israël, les accusant de Pink-Washing (acte de se donner une bonne conscience auprès de la communauté LGBT) – et des actions de solidarité avec les Palestiniens.

    Depuis sa création, Israël est continuellement sous le feu de la critique internationale. Seul le soutien d’une partie de l’Occident lui a permis de se consolider et de s’affirmer en tant que puissance économique et militaire. La fondation de l’État d’Israël et la situation en Palestine sont-elles si particulières pour canaliser autant les critiques de la communauté internationale et de « l’extrême-gauche » ? Nous ne croyons pas. L’invasion puis l’acculturation du Tibet par la Chine, la politique anglaise en Irlande depuis sa conquête, la gestion de milliers d’ethnies, de minorités à travers le monde, l’appropriation de terres, de territoires par des sociétés guerrières et bellicistes sont dans notre histoire passée et moderne des banalités. Les crimes de guerre au Congo ou au Yémen en ce moment même n’émeuvent pas autant que le sort des Palestiniens et n’entraînent pas la même réaction chez nos contemporains gauchistes.

    Pourquoi ? Parce que l’opinion est instrumentalisée de manière à servir les intérêts des États. Israël (comme l’Iran chiite par exemple) est finalement très seul sur la scène politique faisant face à la majorité du monde musulman (sunnite) et n’est soutenu majoritairement que par les États-Unis de Trump. Les autres pays ne peuvent se permettre par intérêt stratégique de condamner avec la même force l’Arabie saoudite, la Russie, les États-Unis, la Chine ou l’Inde pour leurs crimes de guerre. Il y a une bien plus forte communication sur la situation israélienne que sur les autres situations similaires. C’est l’occasion pour des mouvements appartenant au communisme révolutionnaire de surfer stratégiquement sur cette « cause » pour recruter dans les milieux Arabo-musulmans.

    • Nous ne souhaitons pas opposer les peuples entre eux,
    • -** nous ne sommes pas plus favorables à un État palestinien qu’à un État israélien.

    Les Israélien-ne-s ne sont pas complices des crimes de l’État et de l’armée au même titre que les Palestinien-ne-s ne sont pas à amalgamer au Hamas et à ses crimes. Une dissolution d’Israël provoquerait un nouvel exil, un nouveau drame humain séculaire pour l’ensemble des habitant-e-s du pays. Cette guerre profite encore aux capitalistes : aux spéculateurs immobiliers, à l’armée et aux pourvoyeurs d’armes. Au final, Israélien/ne/s et Palestinien/ne/s payent les choix des sphères politico-économiques avides de pouvoir, aux services de l’obscurantisme nationaliste et religieux pour invisibiliser la guerre de classes.

    Nous condamnons le racisme, le colonialisme, le nationalisme, le militarisme et l’État israélien au même titre que tous les autres États ; la création de l’État d’Israël n’est pas plus légitime que celle des autres États. Tous les États sont illégitimes, ils n’affirment leur légitimité que par la force de leurs armées, la violence de leur coercition et les idéologies nationales mortifères.

  • Nous, artistes français, dénonçons l’Eurovision 2019 en Israël

    Plus de 100 artistes français, dont les dessinateurs Willem et Tardi, Imhotep du groupe IAM, le cinéaste Alain Guiraudie, l’artiste lyrique Marie Soubestre ou encore l’artiste plasticien Ernest Pignon Ernest, annoncent qu’ils « n’iront pas à Tel Aviv blanchir le système de discriminations légales et d’exclusion qui y sévit contre les Palestiniens, et (appellent) France Télévisions et la délégation française à ne pas servir de caution au régime » israélien.

    Du 14 au 18 mai prochain, France Télévision a l’intention de diffuser le Concours Eurovision 2019 qui se tiendra en Israël, à Tel Aviv, dans le quartier de Ramat Aviv, sur les ruines du village de Sheikh Muwannis qui, comme le rappelle l’ONG israélienne « Zochrot » (« elles se souviennent » en hébreu), est l’un des centaines de villages palestiniens vidés de leurs habitants et détruits en 1948, lors de la création de l’Etat d’Israël.

    Pour France Télévisions, l’Eurovision est « un divertissement d’une ampleur internationale unique et ouvert à une très grande diversité artistique » qui revendique de célébrer la diversité et l’inclusion. Selon la chaine publique « la musique, qui n’a pas de frontière, en est son essence, avec pour ambition universelle le dialogue entre les peuples, l’ouverture et le vivre-ensemble ».

    Mais ce message sonne creux lorsque qu’il cherche à nous divertir des violations des droits humains à l’égard des Palestinien·ne·s. Discrimination et exclusion sont profondément ancrées en Israël, où notamment la loi « Israël, État-nation du peuple juif » a été adoptée le 19 juillet 2018, proclamant que seuls les Juifs ont le « droit à l’autodétermination nationale », entérinant ainsi officiellement l’apartheid.

    Le sens de l’histoire, de l’inclusivité et de la solidarité est plutôt du côté des nombreuses manifestations en Palestine et dans toute l’Europe, appelant artistes et diffuseurs à ne pas se rendre à Tel-Aviv. Par cette tribune, nous tenons également à participer à ce mouvement, pour manifester notre soutien aux artistes palestinien.ne.s, dans la guerre que leur mène Israël.

    En mars et avril 2018, des tireurs israéliens ont ciblé et tué des journalistes qui filmaient les manifestations pacifiques à Gaza. En août, un F16 israélien a détruit le centre Said al-Mishal à Gaza, lieu de musique, de théâtre et de danse. Des artistes palestinien·ne·s, actrices, acteurs et musicien·ne·s se voient régulièrement empêchés de voyager par les autorités israéliennes d’occupation, ou comme dans le cas de la poétesse engagée Dareen Tatour, emprisonné·e·s pour « incitation au terrorisme ».

    Aujourd’hui ce sont aussi les organisations israéliennes progressistes qui sont entravées par les autorités israéliennes. Le Ministère de la Culture les accuse de subversion, et réduit leurs financements. En 2017 par exemple, le festival de théâtre de Saint Jean d’Acre a dû retirer une pièce consacrée aux prisonnier·e·s politiques palestinien·ne·s pour éviter les coupures budgétaires gouvernementales. Galeries et festivals de cinéma sont aujourd’hui menacés de la même manière.

    L’Eurovision, selon l’Union européenne de radio-télévision (UER), prétend être un événement « non politique ». Il est malheureusement impossible de réconcilier ce que dit l’UER avec la réalité. Israël est un État qui considère officiellement la culture comme un instrument de propagande politique : son Premier ministre, Benjamin Netanyahou, a félicité l’israélienne Netta Barzilai, lauréate de l’Eurovision 2018, pour avoir « accompli un travail exceptionnel en matière de relations extérieures ».

    Nous, artistes et travailleur·se·s culturels français qui signons cet appel, n’irons pas à Tel Aviv blanchir le système de discriminations légales et d’exclusion qui y sévit contre les Palestiniens, et nous appelons France Télévisions et la délégation française à ne pas servir de caution au régime qui envoie ses snipers tirer tous les vendredi contre les enfants désarmés de la marche du retour à Gaza. Un divertissement qui se respecte ne se joue pas en terre d’Apartheid. Nous ne l’aurions pas accepté pour l’Afrique du Sud , nous ne l’accepterons pas pour Israël.

    Signataires :

    Samir ABDALLAH, cinéaste ; Pierre ALFIERI, auteur ; Nadia AMMOUR, chanteuse ; Henri d’ARTOIS, musicien ; Jean ASSELMEYER, réalisateur ; Alain AUBIN, artiste lyrique ; Nicolas AUDOIN, musicien ;

    Allaoua BAKHA, musicien ; Mohamed BAOUZZI, conteur ; Marine BACHELOT Nguyen, autrice et metteuse en scène ; Edmond BAUDOIN, dessinateur ; Safia BENHAIM, réalisatrice ; BEN ART’CORE, photographe ; François BEAUNE, écrivain ; Michaël BIDEAULT, musicien ; Julien BLAINE, poète ; Xavier BOEDA, musicien ; Marion BORDESSOULLES, comédienne ; Bruno BOUSSAGOL, metteur en scène ; Sarah BOY,danseuse ;

    Françoise CABANAC, artiste lyrique- Laurent CAUWET, auteur- Youssef CHARIFI, producteur- Jean-Christophe CHAUZY, dessinateur- Franck CHENAL, musicien- Matthieu COLLOGHAN, peintre- Enzo CORMANN, écrivain- Jean-Luc COUDRAY, dessinateur- Philippe COUDRAY, dessinateur ;

    Atmane DAHMANI, chanteur- Gerty DAMBURY, metteure en scène- Bruno DARAQUY, chanteur- Yvan DAUTIN, chanteur- Fanny DEKKARI, conteuse- Gérard DELAHAYE, auteur et compositeur- Marie DEVROUX, comédienne et metteure en scène- Joss DRAY, auteure et photographe ;

    ELCHICOTRISTE, dessinateur- Annie ERNAUX, écrivaine ;

    Abbas FAHDEL, réalisateur- Nicolas FERNANDES, musicien- Pedro FIDALGO, réalisateur- Nicolas FRIZE, compositeur ;

    Pierre-Louis GARCIA, musicien ; Rémo GARY, chanteur ; Marina GILABERT, danseuse ; Liliane GIRAUDON, écrivaine ; Julien GONZALES, musicien ; Dominique GRANGE, chanteuse ; Annette GUILLAUMIN, auteure ; Alain GUIRAUDIE, cinéaste ; Christian GUY, photographe ;

    Didier HABOYAN, musicien ; Eric HAZAN, écrivain ; Michael HOARE, réalisateur ;

    IMHOTEP, du groupe IAM, musiciens ; L’1NCONSOLABLE, rappeur ;

    Lyang KIM, cinéaste ; Nicolas KLOTZ, cinéaste ; Victoria KLOTZ, artiste plasticienne ;

    Armelle LABORIE, auteure ; Julio LAKS, musicien ; Anne-Marie LALLEMENT, cinéaste et écrivaine ; Iwan LAMBERT, comédien ; Léopold LAMBERT, auteur et éditeur ; Esther LAURENT-BAROUX, réalisatrice ; Sarah LECARPENTIER, comédienne et metteure en scène ; Marc LENOT, critique d’art ;

    Raphaël MAILLET, musicien ; Jonathan MALNOURY, musicien ; Nathanaël MALNOURY, musicien ; Sébastien MARCHAL, graphiste ; Joëlle MARELLI, auteure et traductrice ; Michel MARRE, musicien et cinéaste ; Jacqueline MARTIN, comédienne et directrice de théâtre ; Nicolas MATOS ITXASO, auteur et réalisateur ; Gérard MAYEN, auteur- Elli MEDEIROS, chanteuse ; Ismaël METIS, rappeur ; Hassane MEZINE, photographe et réalisateur ; MRIC, dessinateur ; José MUÑOZ, dessinateur ;

    Annie OHAYON, productrice ;

    Bruno PAOLI, musicien ; La PARISIENNE LIBEREE, chanteuse ; Lucile PAYSANT, comédienne ; Elisabeth PERCEVAL, actrice et cinéaste ; Léonie PERNET, musicienne ; Mireille PERRIER, comédienne, metteur en scène ; Ernest PIGNON-ERNEST, artiste plasticien ; Denys PININGRE, cinéaste documentariste ; Jean-Marc POLI, musicien ; Anastasia POLITI, comédienne et metteure en scène ; Aurélien PROST, artiste circassien ;

    Serge QUADRUPPANI, écrivain ; Nathalie QUINTANE, écrivaine et poète ; Luc QUINTON, plasticien ;

    RAPSA, rappeur ; Anna RICHE, monteuse ; RLM, rappeur ; Renata ROAGNA, chanteuse ;

    Abdelwaheb SEFSAF, comédien et musicien ; Jean-Michel SICARD, metteur en scène ; Eyal SIVAN, cinéaste ; Francesca SOLLEVILLE, chanteuse ; Marie SOUBESTRE, artiste lyrique ; SPOIR, rappeur ;

    Piotrek TAGART, musicien rock ; TARDI, dessinateur ; Jean-Pierre THORN, cinéaste ;

    Robert VALBON, auteur et metteur en scène ; Maril VAN DEN BROEK, comédienne ;

    WILLEM, dessinateur ;

    Djamila ZEGHBAB, comédienne.

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