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Ce qui aurait dû être la énième marche climat a tourné en révolte spontanée.

Retour sur la « marche » climat 25/04/2019 – La police déteste le climat

Ce qui aurait dû être la énième marche climat a tourné en révolte spontanée.

Après des mois de manifestations hebdomadaires qui n’ont apporté que des fausses promesses de la part du pouvoir, l’espoir ne se portait pas haut. Mutée en rassemblement devant la gare centrale faute de service d’ordre, la manif laissait une impression d’essoufflement. La présence sonore de musique et de slogans n’était là que pour masquer l’impuissance flagrante des manifestant.e.s. Seulement une centaine de personnes était présente. Un gros dispositif policier entourait le carrefour de l’Europe, comptant plusieurs fourgons et de nombreux flics en civil.

Alors que tout se poursuivait dans l’indifférence générale, le rassemblement partit d’un coup en manif sauvage vers la basilique. Très vite, la police, dans son rôle protecteur de l’ordre capitaliste, bloque le cortège et le renvoie devant la gare, où les manifestant.e.s se font nasser. C’est une première pour la plupart. Sentiment d’incompréhension parmi les gens se trouvant au milieu de la situation tendue. Des slogans plus radicaux se font entendre. « La police déteste le climat ! », « A bas l’État, les flics et les bourgeois ! », « Grève, blocage, manif sauvage ! ». La critique écologiste prend une tournure plus systémique. Une volonté s’exprime de dépasser la simple soumission à l’autorité. Un petit groupe lance une AG mais y’en a marre de parler, c’est le moment d’agir concrètement.

Dans une initiative spontanée, des gens se mettent à courir vers un côté de la nasse, puis vers un autre. Le mouvement est rejoint par une grosse partie du rassemblement, avant de retomber lorsque deux individus se font arrêter, directement exfiltrés par la police, au loin, afin d’être contrôlés. La répression, ne tolérant que les formes de protestation obéissant aux règles, s’abat donc sur toute personne tentant de créer un climat de révolte réel. Un drapeau est saisi par la police. « Libérez nos camarades ! », crient les manifestant.e.s, devenant de plus en plus hostiles face aux forces de l’ordre. La police est déroutée, elle remet en place une nasse filtrante. Des discussions informelles reprennent, des complicités nouvelles se forment ; on ressent une colère ambiante, un ras-le-bol général. Prendra-t-il en force la semaine prochaine ? Tous et toutes au 1er Mai !


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