A travers la condamnation universelle du génocide commis par les nazis, le refus de l’antisémitisme est constitutif de la conscience démocratique européenne. On le disait en recul. De plus en plus, on s’inquiète de son retour.
Mais ce n’est plus le même. Tournant le dos à sa vieille tradition antisémite, l’extrême droite (Vlaams Belang, Front National) soutient sans réserve l’Etat d’Israël dans ses aventures guerrières contre le peuple palestinien. De ce côté-là, le racisme a choisi sa cible : l’Arabe, le musulman.
Mais comment nommer ce sentiment qui monte à l’encontre des Juifs dans les populations arabes d’ici et d’ailleurs et qui arme la main d’un Mohamed Merah et d’un Mehdi Nemmouche ? L’antisionisme débouche-t-il - parfois, toujours - sur la haine des Juifs ? N’est-ce pas la propagande israélienne qui cherche à disqualifier toute opposition à sa politique en agitant le spectre de l’antisémitisme ?
Aujourd’hui, un fossé se creuse entre les discriminés d’hier et ceux d’aujourd’hui. Pour le combler, il faut d’abord pouvoir en parler. Sans tabou.

Entrée libre mais inscription obligatoire : bruxelles.laique@laicite.be
Attention : nombre de places limitées