Définition de l’antisémitisme : le lobby israélien retoqué par un haut magistrat britannique

Mandaté par le gouvernement écossais pour réexaminer la législation sur les crimes et propos haineux à caractère raciste, le haut magistrat Lord Bracadele a définitivement rejeté la demande formulée par l’Alliance Internationale pour la Mémoire de l’Holocauste, qui voulait l’élargir à la dénonciation de l’Etat d’israel.

Pour ce haut magistrat, la législation visant à protéger tout un chacun de propos haineux à caractère racial, ne saurait en aucune manière être élargie aux entités politiques, tels les Etats.

C’est donc tout le travail de l’AIMH, visant à confondre, dans un même ensemble, individus comme Etats, parmi les victimes potentielles de l’antisémitisme, qui est rejeté.
Ce dont se félicitent les militants écossais de la campagne BDS.

Communiqué de la Scottish Palestine Solidarity Campaign
"Nous demandons donc au gouvernement écossais de cesser de donner du crédit à la définition de l’antisémitisme avancée par l’AIMH.

Les Etats ne sauraient se prévaloir d’une législation qui a vu le jour pour protéger les individus du crime d’antisémitisme.

Nous, défenseurs de la cause palestinienne, étendons notre demande à toute autre instance de pouvoir, telles les mairies, qui sont sous pression de l’AIMH.

Dans son argumentation, le haut magistrat a indiqué qu’inclure les Etats, parmi les victimes potentielles de crimes ou propos racistes, ne ferait qu’ajouter de la confusion là où la plus grande précision est requise. Cela pourrait même conduire à des conduites arbitraires des pouvoirs en place vis à vis des citoyens, de leur droit à la libre expression. Celle-ci se verrait tributaire des changements dans le climat politique en cours.

Les Etats, qui sont des entités politiques, ne sauraient en effet être exonérés de quelques critiques que ce soit.

A l’appui de son argumentaire, le haut magistrat a pris pour exemple une affaire impliquant cinq membres de notre collectif.

Lors d’un concert donné par le quatuor à cordes de Jérusalem, ces militants écossais de la cause palestinienne avaient scandé de vive voix " Ce sont des musiciens à la botte de l’armée israélienne", " Halte au génocide à Gaza !", " Boycott Israel !"

Ces manifestants, militants actifs de la campagne pour le BDS, proféraient des accusations de nature politique.

Comme l’avance le haut magistrat, à aucun moment, les musiciens de ce quatuor ne furent visés, parce-qu’ils seraient israéliens et / ou juifs.

L’AIMH s’est donc fait très clairement remettre à sa place, par un haut représentant de la magistrature en Ecosse, et, malgré la conduite révérencieuse du gouvernement vis à vis des sionistes, nous autres qui luttons, à juste titre, contre le projet de colonisation de la Palestine, sommes encouragés par cette grande nouvelle et restons plus déterminés que jamais."

http://www.europalestine.com/spip.php?article14348


publié le 3 juin 2018