AREF, refusé d’asile en Belgique et tué à Paghman en Afghanistan

Le 14/10, un bref article sur ce site rend hommage à Aref, tué en Afghanistan après avoir été débouté de sa demande d’asile en Belgique.

Communiqué du Collectif des Afghans le même jour : « Nous venons d’apprendre qu’Aref est mort en Afghanistan. Il est mort par balles à Paghman, il avait 22 ans. Aref est arrivé en Belgique le 11 mars 2009. Le CGRA [commissariat général aux réfugiés et apatrides] lui a refusé l’asile au motif que sa crainte des Talibans n’était pas crédible et que sa région dans la province de Kaboul n’était pas dangereuse. Il a vainement expliqué qu’il était en danger. Il a redemandé l’asile quatre fois. Sans succès. En 2013, il a accepté un retour volontaire, après avoir passé des semaines à dormir à la gare du Nord. Il a été tué par balles à Paghman, comme il le craignait. L’erreur d’appréciation du CGRA et la politique de retour volontaire de Maggie De Block ont tué un homme. »

Le lendemain, le groupe des demandeurs/euses d’asile afghan-e-s occupant un bâtiment vide de la rue du trône a tenu une conférence de presse à 10h30. Les médias en parlent alors, en font le premier titre sur certaines radios pendant une heure ou deux en fin en journée, on s’émeut, on appelle un avocat de Progress Lawyers en plein JP, etc. Que retiendra Dirk Van den Bulck, le commissaire général aux réfugiés, de toute cette consternation une fois l’émotion retombée ? Ses services ont estimé en 2009 que "le récit d’Aref n’était pas crédible" et que "la province de Nangarhâr نانگارهار [dont il venait] était sûre". On peut écrire ou appeler le boss de cette "agence de rapatriement volontaire" pour entretenir sa mémoire : adresse, courriel et téléphone

Lire aussi le récapitulatif de la lutte des Afghan-e-s pour leur régularisation et droit d’asile en Belgique (page mise à jour). La manifestation en hommage aux victimes de la politique migratoire aura lieu le 19/10 à 14h à Bruxelles :


publié le 16 octobre 2013