lieu : Acrata
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[discussion] Pour un climat de révolte

La dégradation du milieu vital n’est en rien une fatalité ; mais plutôt un élément clé de l’univers du capitalisme. Toutes les perspectives du pouvoir dans la société actuelle : non seulement ses appareils et ses structures, mais la hiérarchie qu’ils introduisent dans les rapports sociaux, et jusqu’aux rêves et aux désirs qu’ils conditionnent, dépendent cruellement du mode de production industriel pour continuer à fonctionner et à exister.
On peut songer que l’exploitation de la nature et de la nature humaine avancent au même rythme cadencé du « progrès industriel ». L’effondrement du monde est aussi étendu que nous sommes dépossédé partout du pouvoir de décision sur nos propres conditions d’existence.
Jusqu’ici, tous les discours baveux sur la « responsabilité individuelle » ont principalement réussi à canaliser les inquiétudes et à neutraliser les possibilités de refuser ce monde mortifère. À titre d’exemple, le triage des déchets est avant tout une morale et une discipline dans laquelle les dirigeants nous enferment. Devant l’impérieuse nécessité de soutenir l’ordre industriel, le déferlement de catastrophes naturelles les pousseront à imposer de nouvelles formes d’asservissement, pour sauver ce qui peut l’être.
Est-ce que la science peut nous servir de guide ? Elle qui transporte notre imaginaire depuis les confins de l’espace jusqu’à l’infiniment petit des atomes, mais sans jamais franchir les limites du capitalisme.
Nous pensons que des jours plus vivants et respirables nous attendent dans une relation désaliénée de l’être humain avec la nature (et donc des individus entre eux) ; dans la lutte pour détruire les institutions et le pouvoir qui font obstacle à l’emploi libre de l’environnement selon nos propres besoins et désirs.

Discutons-en !


publié le 16 avril 2019