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14-20 décembre : Semaine de visibilisation des violences policières d’UNEUS

posté le 08/12/20 par Tanguy Vara Mots-clés  répression / contrôle social 

Uneus est un projet lancé en 2012 par la commune de Saint-Gilles pour « assurer la cohésion sociale dans le quartier et rétablir un climat de sécurité et de confiance » qui comporte une brigade de police de proximité, le « koban UNEUS ».

Après près de dix ans d’activité, son bilan est lourd : dents, poignets et bras cassés ; gifles ; insultes racistes et homophobes (« On va attraper tous les bougnoules qui sont là-bas » ; « Bande de petits pédés ») ; propos sexistes ; contrôles d’identité et PV abusifs ; arrestations arbitraires et contrôles au faciès ; usage disproportionné de la force sur des jeunes déjà menottés ; étranglements ou étouffements ; perquisitions sauvages ; maman plaquée au sol alors qu’elle ne faisait que « demander ce qui se passait » ; menaces, notamment lorsque des habitants filment ou évoquent la possibilité de porter plainte, humiliations de parents devant leurs enfants (« Les Arabes, ils ne travaillent jamais »)...

Depuis 2018, un collectif de mamans interpelle les autorités communales sur la nécessité d’une évaluation externe de la brigade. Elles ont été rejointes dans leur combat par d’autres groupes d’habitant·e·s. A ce jour, pas moins de 5 interpellations communales ont été portées devant le Conseil, et des rassemblements et manifestations ont déjà réuni des centaines de Saint-gillois.es dénonçant les abus de la brigade. Pourtant la commune ne réagit toujours pas concrètement et le bourgmestre Charles Picqué va jusqu’à mettre en question la véracité des témoignages.

Cette violence policière peut aussi tuer. Pendant le premier confinement à Anderlecht le « koban Virtus » a tué Adil, 19 ans. Les policiers mis en cause risquent… un non-lieu, c’est-à-dire que les poursuites seraient tout simplement abandonnées.

Cette impunité de la police est organisée et les dernières mesures fédérales renforcent son pouvoir sur fond d’état d’urgence sanitaire : augmentation des budgets, recrutement accéléré, tolérance zéro face aux violences dirigées contre les policiers eux-mêmes. Uneus, projet pilote voué à être étendu à l’ensemble de la région bruxelloise, concrétise ce pouvoir policier ultra-violent au niveau de Saint-Gilles.

Ces brutalités doivent cesser !

Nous vous invitons à rendre visible cette problématique, de la manière dont vous le souhaitez, durant la semaine du 14 au 20 décembre.

Nous trouver sur les réseaux : Facebook Tanguy Vara | Instagram @stopuneus
#StopUNEUS #1060 #SaintGilles #SintGillis #ViolencesPolicières #Chkemtapolice #ViolencesPolicièresBE #ViolencesPolicièresBruxelles #PolitieGeweld #PolitieGeweldBE #PolitieGeweldBrussel #PoliceBrutalityBrussels #FilmonsLaPolice #UNEUS


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Commentaires
  • 9 décembre 2020 02:53

    Le « Koban » est d’abord un projet sociologique qui répond à une demande spécifique ; Le Koban Helmet (2006 - Zone Nord) par exemple, est à l’origine d’un environnement instable, générateur d’angoisse, chez les commerçants du quartier en particulier. Cela fonctionne, aucune plainte n’a été formulée à l’encontre des équipes qui inter-agissent.

    Idem pour le Koban Brabant (2004 – Zone Nord), issu de la même démarche symétrique, toujours en cohérence avec la demande d’une recherche d’interaction population-police.

    Sur le terrain socio-technique, l’organisation est adapté au contexte humain et social ; De 2 à 12 agent.e.s en fonction des gestions opérationnelles, de l’observation et de l’analyse des phénomènes urbains.

    L’information est utilisé par l’unité « Koban », pour mieux connaître, mieux comprendre, mieux agir, sans pour autant créer un système répressif, mais réaliste.

    Il s’agit ici d’un court compte rendu citoyen du fonctionnement « Koban » de la Zone Nord, et d’aucunes autres.

  • Et bien il faut croire qu’à Helmet c’est la version japonaise du Koban ("commissarait de proximit"é) qui a été mise en place tandis que pour UNEUS à Saint-Gilles il serait plus adéquat de parler de BAC à la française.

    Un critère clef : les policiers de proximité ne sont pas armés, ni au Japon, ni en Angleterre... pourquoi porter des armes si l’objectif est une "interaction population-police symétrique" ?

    Un indice pour expliquer ces "différences" : qui peut croire que la "population" est un ensemble homogène, neutre du point de vue de la classe, du genre et de la race ?
    Pendant que Virtus assassinait Adil, leurs collègues à Woluwe dansait avec les citoyens dans le rue.

    DEFUND POLICE / ABOLIR LA POLICE

  • 14 décembre 2020 00:23

    Le policier, qu’il soit japonais ou anglais (Grande-Bretagne) est armé. Le Bobby d’aujourd’hui est équipé d’un taser, de menottes (employé fréquemment comme « coup de poing américain »), d’une matraque (Aujourd’hui télescopique). Son casque peut aussi servir à asséner de coups. Irlande, Ecosse, … les policiers sont détenteurs d’armes létales (Armes de poing, …)

    Le Keisatsukan (policier) japonais, est formé au Taihojutsu (Art de l’arrestation) : https://fr.wikipedia.org/wiki/Taihojutsu

    La question de racialité n’est vraiment pas un critère…

    L’analyse des différences individuelles permettant de dire si une population est homogène ou non, ou son contraire l’hétérogénéité, est une interrogation ancienne. Les nazis l’ont introduite avec la Volksgemeinschaft (Communauté du peuple).

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