C’est évident. D’une guerre à l’autre, l’« agréable » consommation des biens et l’organisation uniforme des existences interpellent aussi le septième Art, les acteurs et les réalisateurs : comment, en effet, lutter contre le chaos ordinaire, « changer la vie », « faire quelque chose d’utile » ? Dans notre société du « tout au marché », les pratiques culturelles (qu’elles soient avant-gardistes ou populaires) ont besoin de se libérer de la logique marchande et d’échapper aux marchandages imposés par l’argent, les producteurs, les Festivals du cinéma commercial. Pour être vrai et juste, le cinéma doit s’imbiber des contestations et porter l’idée du refus : le refus de l’ordre établi, ressenti comme un désordre et un mensonge.

L’objectif premier des médias de masse étant de « massifier » les individus (tandis que la publicité leur donne l’illusion de la différence), les informations ou les divertissements ont ainsi pour fonction récurrente de conformiser la pensée publique, de l’habituer à ce qu’on pourrait appeler « un délicieux despotisme »… C’est dire combien les reportages, les documentaires et les travaux de fiction cinématographiques –engagés dans une information et une culture « à contre-courant »– doivent être mis en exergue, encouragés et « popularisés » parce qu’ils participent de la construction d’un discours neuf sur l’envie d’une société véritablement humaine.

C’est dans cet esprit qu’a lieu ce 17ème Festival de Cinéma organisé par Attac-Bruxelles [1]

7 jours, 30 films, 50 invités… pour une édition du tonnerre

le programme complet (pdf)