Sur mon radiateur
Qui a des hélices
Je cuisine, je fais des délices
A mon cafard, c’est l’aspirateur
C’est mon chauffage
C’est ma cuisinière
C’est un vrai mirage
A ma rêverie casanière
C’est au 23 passage national à Paris
Vivre ainsi est comme un pari
Se chauffer sans payer
Descendre d’un étage pour uriner et déféquer
Vivre d’expédients
Et de dons charmants
Pour payer le loyer trimestriel
La loi Quilliot de 1948 si belle
Et les annonces gratuites
Du journal libération, pour l’amitié ou l’amour, et vite
Pour des rencontres fraternelles
Ma clef est sous la porte
Comme un hôtel de la sorte
En toute gratuité, en toute solidarité
Et tant pis, si tout m’est volé
Tant et tant de gens y dorment
Qui aujourd’hui se forment et demain se déforment
Dans le grand lit de ma tanière
Gens connus ou inconnus, je laisse faire
Je suis moi-même chat de gouttière
Il faut apporter son larcin
Pour boire du bon vin
Pour manger à sa faim
Euromarché est un bon magasin
Pour nos fêtes sans aucune fin
Patrice Faubert ( 1982 ) puète, peuète, pouète, paraphysicien ( http://patrice.faubert.over-blog.com/ ) Pat dit l’invité sur "hiway.fr"