Ce lundi 6 janvier vers 21h, une vingtaine de néo-nazis, dont certains étaient masqués et armés, ont attaqué une fois de plus l’AZ, centre autonome, d’Aachen (Aix-la-Chapelle). Arrivant par surprise, ils sont entrés dans le hall d’entrée, attaquant les personnes avec des bois. Ils n’ont pas pu rentrer plus loin, ont été repoussés mais ont continué d’attaquer les occupants à l’extérieur. À l’arrivée de la police, les néo-nazis ont fui en ville alors que les occupant.e.s rentraient dans le centre autonome.

Plusieurs néo-nazis bien connus étaient impliqués dans cette attaque. Des personnes telles que Jens Bähr, "Dimi" Tekidis et Patrick Hoschatt. Depuis l’interdiction de la KAL (« Kameradschaft Aachener Land », « Camaraderie de la région d´Aachen »), ainsi ue des groupes d’Ultras et de Hooligans d’extrême droite, tous ces néo-nazis se sont maintenant réorganisés dans le « Front Ouest d’Aachen » (« Westfront Aachen »). Leur chef Kevin Polz a également participé à l’attaque. Le « Front Ouest d’Aachen » est composé d’une cinquantaine de personnes et regroupe des hooligans d’Aachen et de Mönchengladbach. Jusqu’à présent, ils concentraient leurs activités dans les quartiers chauds (prostitution) et commes sorteurs de clubs.

Suite à cette attaque, la police a agit sans surprise en encerclant le centre autonome, bloquant les rues autour et essayant d’y entrer. Les occupant.e.s qui en sortaient (ou voulant y entrer) ont été contrôlé.e.s et fiché.e.s. Illes sont accusé.e.s de violation de l’ordre public. Et alors que le siège du centre autonome par la police a duré jusqu’à minuit, les néo-nazis se sont réunis tranquillement dans un café, sans être inquiétés.

Comme à son habitude, la presse tente de criminaliser les personnes attaquées et de dépolitiser cette attaque néo-nazie ciblée en la comparant à une bagarre entre deux simples groupes rivaux. (elle parle simplement d’un groupe apparu à la porte de l’AZ, en litige avec les personnes à l’intérieur et décrit cette attaque comme un échange de coups, de jets de bouteilles et de piquets)

La liste des attaques nazies à Aachen est longue, comme celle des personnes criminalisées et touchées par la violence de la police d’Aachen. Que ce soit lors d’attaques de manifestations anti-fascistes, anti-racistes ou lors de nombreuses attaques du centre autonome, la police a toujours tourné le dos aux assaillants, se trouvant en face à face avec les agressés (qu’elle a de nombreuses fois agressé elle-même également). Et même si des excuses publiques du président de la police Klaus Oelze ont eu lieu, les pratiques de criminalisation des personnes touchées par la violence de l’extrême droite n’ont pas changé. Et sa présence récente sur un podium, s’envoyant des fleurs comme « combattant des néo-nazis » par l’interdiction de la KAL (« Kameradschaft Aachener Land », « Camaraderie de la région d´Aachen »), mais interdisant toute critique de « son » institution, rend tout cela absurde.

Dans un communiqué, le centre autonome annonce que malgré (et à cause de) ces attaques, illes vont continuer leurs activités en faveur de l’émancipation politique et de la culture indépendante. La violence nazie et le harcèlement de la police ne les intimidant pas.

Quoiqu’il en soit, l’action policière de ce lundi ne surprend vraiment personne. Elle renforce au contraire une fois de plus l’impératif de l’organisation de l’auto-protection anti-fasciste.

Aucune coopération avec la police et la justice !!

traduit de 2 communiqués d’indymedia ici et là