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Action Urgente - Affaire Ayotzinapa, Iguala, Guerrero, Mexique

posté le 21/10/14 par czi Mots-clés  répression / contrôle social  solidarité  Mexique 

Ceux d’en bas
Gloria Muñoz Ramirez

La répression continue

La Jornada, 18 octobre 2014

Les urgences nous prennent de court. Le temps et l’espace manquent pour
répondre à la violence de l’État contre les habitants. Après l’assassinat
des trois étudiants et la disparition des 43 personnes arrêtées à Iguala,
l’indignation et les condamnations nationales et internationales
grandissent mais dans le reste du pays la répression contre les
communautés se poursuit et leurs territoires subissent des assauts
incessants.

Dans le Sonora, la tribu Yaqui qui défend son eau continue à subir des
violences pendant que dans le Guerrero, cette semaine, les menaces de mort
se sont intensifiées à l’encontre de Saira Rodríguez, fille de Nestora
Salgado, commandante de la police communautaire d’Olinalá emprisonnée
injustement dans le Nayarit.

Dans le Guerrero aussi, l’activiste María de la Cruz Dorantes, membre du
Conseil des ejidos et des communautés opposés au barrage de La Parota, a
été arrêtée par la police ministérielle sur le chemin du retour, après un
traitement de chimiothérapie qu’elle suit pour soigner le cancer dont elle
souffre.

Dans l’État de Puebla, quatre activistes se sont fait arrêter pendant
l’occupation pacifique de la présidence municipale à San Andrés Cholula.
On les accuse de mutinerie, d’attaque aux voies de communication,
d’extorsion, de dommage matériel et de délits contre la Constitution. Le
motif réel de leur arrestation est qu’ils refusent d’être expropriés de
leurs terres pour permettre la construction d’un parc intercommunal.

Dans le Sinaloa, Atilano Román Tirado, journaliste et activiste, a été
assassiné dans la cabine de la radio où il transmettait son programme.
Motif : prendre la défense des personnes expropriées pour le barrage
Picachos.

Dans le centre du pays, à peine ce vendredi, plus de 400 grenadiers de
l’État de México ont protégé l’entreprise responsable de la taille du bois
de Xochicuautla. La situation est tendue. La communauté ñätho a obtenu un
recours face à l’avancée de l’autoroute payante Toluca-Naucalpan, mais
l’entreprise Autovan travaille sur le territoire communal, couverte par la
force publique.

La route de près de 40 kilomètres affectera 22 kilomètres de bois, qui
sont une aire naturelle protégée du peuple otomí-mexica et le sanctuaire
de l’eau de la vallée inférieure de la rivière San Lorenzo. Les comuneros
ont dénoncé le projet en le qualifiant de « choyé » par le président
Enrique Peña Nieto.

Face à ce panorama, les actions directes revendiquant l’apparition en vie
des étudiants de Ayotzinapa se radicalisent. Des médias, des routes et des
palais de gouvernement locaux sont assaillis. Dans d’autres endroits,
villages et communautés, on expose aussi son corps malgré la réponse de la
répression. Que l’indignation se transforme en organisation, c’est ce qui
doit suivre.

Ils les ont enlevés vivants, nous voulons qu’ils réapparaissent vivants !

losylasdeabajo@yahoo.com.mx

http://www.jornada.unam.mx/2014/10/18/opinion/014o1pol




Bonjour de la part des membres du Service International pour la Paix (SIPAZ http://www.sipaz.org), une organisation internationale qui, depuis plus de 18 ans, travaille en faveur de la paix et les droits de l’Homme au Mexique. Le SIPAZ est porté par une coalition internationale de plus de 50 organisations civiles et de groupes religieux préoccupés para la situation des droits de l’Homme au Mexique.

Depuis 2006, le SIPAZ maintient une présence semi-permanente dans l’état de Guerrero et accompagne des organisations civiles et des groupes locaux d’indiens et de petits paysans, des hommes et des femmes, des défenseur(e)s des droits de l’Homme qui luttent pour améliorer les conditions de vie dans leurs communautés, pour que leurs droits soient respectés et pour protéger leurs territoires.

Comme vous le savez sans doute déjà, les 26 et 27 septembre, à Iguala, au Guerrero, la police municipale et les membres d’un groupe armé non identifié ont tiré des coups de feu à plusieurs reprises lors d’actes de violence reliés entre eux, ceci contre des étudiants de l’école normale rurale Raúl Isidro Burgos d’Ayotzinapa et des civils. Ces actions ont provoqué six morts (dont 3 étudiants d’Ayotzinapa) et 25 blessés. 43 étudiants (appartenant tous à la même école) sont portés disparus à ce jour.

Près de trois semaines plus tard, peu de progrès ont été accomplis, en particulier en ce qui concerne la recherche des personnes portées disparues bien que l’on est trouvé des tombes contenant des dizaines de corps. Pour cette raison, et en faisant écho aux demandes formulées par plusieurs organisations locales, nationales et internationales, nous vous invitons à faire parvenir au plus vite aux autorités mexicaines (dont vous trouverez une liste ci-dessous) des appels urgents en leur exigeant de :

Mener à une enquête indépendante, rapide et complète sur les événements des 26 et 27 septembre 2014 à Iguala.
D’ouvrir un procès et de punir les policiers municipaux responsables des exécutions extrajudiciaires, ainsi que les autorités municipales qui, pour le moins par omission, ont permis les violations graves des droits de l’homme décrites ci-dessus.
D’engager les procédures légales, pénales ou administratives pertinentes à l’encontre des autorités étatiques et fédérales qui ont échoué dans leur devoir de prévenir ces graves violations des droits de l’Homme.
De réaliser les enquêtes et actions de recherche nécessaires pour localiser et per-mettre le retour en toute sécurité des étudiants portés disparus, en garantissant le plein accès des familles des victimes et de leurs représentants aux enquêtes ministérielles.
Mettre en places des mesures conservatoires afin d’assurer et de protéger l’intégrité physique et psychologique des étudiants portés disparus.
De garantir l’accès à des soins complets, tant sur le plan médical que psychologique des étudiants blessés.
D’établir la vérité et de garantir la réparation complète des dommages causés aux victimes et à leurs familles, qui devra comprendre l’indemnisation, la compensation, la restitution, la réhabilitation et des garanties de non-répétition.
D’assurer la sécurité et l’intégrité des étudiants d’Ayotzinapa qui ont dénoncé les faits ainsi que celles des défenseurs qui les accompagnent, conformément aux dispositions apparaissant dans la Déclaration sur le droit et la responsabilité des individus, groupes et organes de la société de promouvoir et protéger les droits de l’homme et les libertés fondamentales reconnus universellement.

Nous vous remercions de votre intérêt et de votre aide face à la gravité de ces derniers évé-nements.

Fraternellement,

L’équipe SIPAZ
http://www.sipaz.org
... ... ... ... ... ...

Envoyez vos appels à

Lic. Miguel Ángel Osorio Chong
Secretario de Gobernación
C. Abraham González No.48, Col. Juárez, Del. Cuauhtémoc C. P. 06600, México, D. F.
Tel. (55) 5728-7400 ó 7300.
secretario@segob.gob.mx

Lic. Jesús Murillo Karam
Procurador General de la República
Paseo de la Reforma 211-213, Piso 16
Col. Cuauhtémoc, Del. Cuauhtémoc, C.P. 06500 México D. F.
Tel : (52.55) 53460000 ext. 0108
Fax : (52.55) 5346.0928
ofproc@pgr.gob.mx

Lic. Ángel Aguirre Heladio
Gobernador del Estado de Guerrero
Palacio de Gobierno, Edificio Centro 2do. Piso, Col. Ciudad de los Servicios,
C.P. 39074 Chilpancingo, Guerrero, México
Fax : +52 747 471 9956
contacto@guerrero.gob.mx ; gobernador@guerrero.gob.mx

Lic. Jesús Martínez Garnelo
Secretario de Gobierno del Estado de Guerrero
Palacio de Gobierno, Edificio Norte, 2º Piso.,
Boulevard Lic. René Juárez Cisneros No. 62. Col. Cd, de los Servicios, C.P. 39074, Chilpancingo, Gro.
Tel : (747) 471 9803, 471 9804, 471 9806
contacto@guerrero.gob.mx, secretariageneral@guerrero.gob.mx

Lic. Iñaki Blanco Cabrera
Procurador General de Justicia del Estado de Guerrero
Procuraduría General de Justicia del Estado de Guerrero
Boulevard René Juárez Cisneros S/N, esquina calle Juan Jiménez SánchezCol. El Potrerito,
C.P. 39098, Chilpancingo, Guerrero
.Tel. 01 747 494 29 99
pgj@guerrero.gob.mx

Dr. Raúl Plascencia Villanueva
Presidente de la Comisión Nacional de Derechos Humanos
Edificio "Héctor Fix Zamudio", Blvd. Adolfo López Mateos 1922, 6° piso,
Col. Tlacopac San Ángel, Del. Álvaro Obregón, C.P. 01040, México, D.F.
Tels. y fax (55) 56 81 81 25 y 54 90 74 00
correo@cndh.org.mx, presidencia@cndh.org.mx

Lic. Ramón Navarrete Magdaleno
Presidente de la Comisión de Defensa de los Derechos Humanos del Estado de Guerrero (Coddehum)
Avda. Juárez, Esq. Galo Soberón y Parra
Col. Centro, 39000, Chilpancingo, Guerrero, México.
Teléfono : (+52) (01) 747 471 21 90 Fax : (+52) (01) 747 471 2190
coddehum@prodigy.net.mx

Javier Hernández Valencia
Oficina del Alto Comisionado para las Naciones Unidas
Alejandro Dumas No 165,
Col. Polanco. Del. Miguel Hidalgo. C.P 11560, México D.F.
Tel : (52-55) 5061-6350 ; Fax : (52-55) 5061-6358
quejasoacnudhmexico@ohchr.org ; oacnudh@ohchr.org

Dr. Emilio Alvarez Icaza
Secretario Ejecutivo de la Comisión Interamericana de Derechos Humanos
1889 F Street, N.W. Washington, D.C., 20006 U.S.A.
Tel : 202-458-6002
Fax : 202-458-3992
cidhoea@oas.org


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