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Alerte ! Expulsion en cours au "Trêfle" à saint-josse, 3 rue de la commune.

posté le 16/10/18 par Moi Mots-clés  logement / squats / urbanisme 

Le temps est venu. Les élections sont terminées. Les bourgmestres, le cul vissé sur leur trône, l’écharpe tricolore bien accrochée à leur costume, recommencent à expulser des gens à la rue. Leur pseudo "légitimité démocratique" conduite ou re-conduite pour 6 ans, depuis leur château communal aux dorures foisonnantes, ils expulsent des logements où se sont réfugiés des sans-papiers des sans-abris et des militants qui les défendent, pour passer un message clair, toujours le même : à tous les laissés-pour-compte, à ceux qui ne se résignent pas, à ceux qui ne veulent pas ou ne peuvent pas marcher dans le rang : "hors de ma commune !".
Tous ces élus, aux sourires faux-culs affichés partout dans les rues, rentreront chez eux en ayant le sentiment du devoir accompli : la défense de la sacro-sainte propriété privée lucrative contre tous ces précaires qui ne veulent pas se soumettre à la volonté de leur divine république. Bien sûr, tous ces élus, leur famille à l’abri du besoin, en expulsent d’autres, ceux qui n’ont pas de voix.
Un squat expulsé lundi à Schaerbeek, un aujourd’hui à Saint-josse (après un an d’occupation), et d’autres à venir, peut importe l’étiquette, tous ces politicards qui ne représentent qu’eux mêmes ou leurs copains privilégiés, lèvent leur doigt de petit roi pour envoyer leurs soldats chasser ces précaires afin de vider, une fois de plus, des logements vacants, vides depuis des mois ou des années.
A tous ces élus, que le message soit clair, et ce n’est pas leur loi "anti-squat" qui y changera quelque chose.

"Nous sommes plus nombreux que vous ne pensez, nous sommes organisés et plus que jamais déterminés. Nous n’accordons aucune légitimité à votre fonction puisqu’elle est la garante même des inégalités, de l’injustice qui règne ici comme ailleurs. Nous briserons vos serrures, enfonceront vos portes et même si vous rerutez encore et toujours des précaires pour grossir vos rangs, nous nous tiendrons là, devant vous, droits et fiers, sans souciller, pour défendre le droit à la vie et nous ne baisserons pas les bras. Vos politiques sur le logement sont inéfficaces et elles le resteront tant que la société que vous défendez sera sur pied. Nous sommes derrière les larmes de la caissière qui a du mal à payer son loyer pour un logement dont elle profite à peine, nous sommes derrière chaque goutte de sueur de l’employé qui se tue à la tâche pour garder son poste sous la pression des patrons, nous sommes derrière chaque goutte de sang de l’ouvrier qui se sacrifie pour sa famille. Bref, nous sommes derrière chaque individu qui souffre de votre politique qui nous impose d’être soit esclave salarial soit exploiteur. Nous revendiquons notre individualité, notre liberté à aspirer à un meilleur avenir que celui qui nous impose de servir le Capital qui détruit l’humanité et notre envirronnement. Nous n’avons pas le sens des affaires et nous ne volerons pas d’autres précaires. Alors nous prendrons à ceux qui nous prennent, à ceux qui écrivent dans nos têtes, à ceux qui écrasent les autres, pour faire ce que notre instinct de liberté nous impose. Nous continuerons à ouvrir des lieux vides où éclos l’espoir d’une vie meilleure. Nous ferons la fête et piétinerons vos lois car elles se mettent au travers de nos espoirs légitimes de liberté. Vous construisez des prisons, nous les détruirons car elles enferment des criminels que vous engendrez. Vous croyez nous effrayer mais la vie que vous nous proposez est entre quatre murs : nous n’avons rien à perdre. Nous avons goutté à la liberté, nous n’y renoncerons plus. Vous pouvez nous arrêter, nous humilier, nous enfermer, comme vous le faites déjà, vos prisons ne serons jamais assez grandes pour faire taire la justice que vous combattez. Votre ordre s’oppose à l’ordre naturel, celui de la solidarité et de la liberté, et nous nous y opposerons tant que l’injustice règnera, jusqu’à ce que chaque individu s’épanouisse dans la vie, se reconnaisse dans ce qu’il fait dans la vie, jusqu’à ce que nous brisions les chaînes que vous forgez chaque jour de part votre existence. "

Nous n’avons rien à perdre, tout à vous prendre.
A chaque expulsion, une ouverture !


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