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Attaque identitaire à mille bâbords

posté le 09/11/16 par Pierre Le Bec - révolution et libertés Mots-clés  antifa 

Le 28 octobre dernier, une trentaine de personnes ont attaqué et retourné les locaux de l’association « mille bâbords ». L’objet de la réunion était l’analyse du texte « Jusqu’ici tout va bien ? »1, suivie d’une discussion sur les méthodes pour s’opposer au racialisme.


Ils sont contre la critique de Bouteldja

Il faut préciser dans un premier temps que le texte d’étude concerne essentiellement le pamphlet antisémite de Houria Bouteldja : Les Blancs, les Juifs et Nous. Ce texte est largement admiré par l’extrême-droite, notamment par Bernard Anthony de l’AGRIF. D’autant que l’admiration vis-à-vis de Houria Bouteldja pour nos révolutionnaires racialistes soulève l’aura de la militante, mais aussi la défense mordicus au point de faire taire toutes les critiques vis-à-vis de cette dernière. Un livre de cette ampleur est fait pour être critiqué, sinon il n’y a aucun intérêt de le lire.

En effet, la trentaine de militants ont affirmé que « la discussion n’aura pas lieu » selon Mille Bâbords. On peut clairement considérer que le fait d’ériger Houria Bouteldja en « Tribun » s’oppose à la vision de l’émancipation de l’être humain. Le fait de vouloir « faire taire » des personnes pour des prises de position (comme celles défendues) s’inscrit dans une logique dangereuse et particulièrement réactionnaire. De même, l’utilisation de la gazeuse contre des militants permet de faire un lien entre l’attaque et certaines méthodes policières. Il s’agit d’un paradoxe supplémentaire. Dans les dégâts du local, le renversement de la bibliothèque reflète la réalité obscurantiste qui traverse les mouvements d’extrême-gauche.

L’utilisation omniprésente du terme « race » dans le livre Houria permet à ces personnes de hurler que « notre race existe ». Ils affirment qu’ils ont une race différente des autres, ils s’inscrivent alors dans la théorie des races du XIXème siècle. Nadine Morano parlait que « la France est un pays de race blanche », Gilbert Collard « l’Afrique est un pays de race noire ». Il s’agit d’une zemmourisation de la pensée.

Enfin, si Houria Bouteldja est une personne intégrant parfaitement le discours des classes moyennes dans ses livres, elle n’hésite pas à prendre à défendre le prolétariat « racisé ». Le compromis de classe interroge, tout comme la division du prolétariat.

Le plus intéressant est que ce sont des personnes issues du « BDS », du « FUIQP » qui ont attaqué « mille bâbords » n’ont pas dû voir que l’association parrainait de nombreuses soirées en faveur de la Palestine notamment, et même du Comité Georges Ibrahim Abdallah.

Analyse du tract racialiste


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