RSS articles
Français  |  Nederlands

1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 10

Brèves du désordre - mars 2013

posté le 08/04/13 par hors service Mots-clés  luttes sociales 

Brèves du désordre 35
Un pavé dans la gueule – Dans la station Lemonnier, des contrôleurs de la STIB ont jeté un homme qui n’avait pas de titre de transport hors du tram. Quelques minutes plus tard, ce mec celui-ci est revenu armé d’un pavé et a essayé d’éclater la gueule à un contrôleur. A Liège, un « fraudeur » ne s’était pas laissé brutaliser par les contrôleurs et les a passé à tabac dans le bus. Le chauffeur de bus a conduit le bus jusque devant un comico. Des policiers sont sortis pour intercepter le fraudeur exemplaire. Face aux contrôles, ripostons, chacun selon ses moyens. Et comme l’a démontré un individu qui a cassé début mars un véhicule des vigiles de la STIB à la Gare du Nord, il ne faut pas attendre qu’ils viennent vous faire chier, mais plutôt les débusquer partout.

Expédition incendiaire - A Farciennes, un véhicule de la commune a été incendié sur le parking derrière l’administration communale. Le véhicule a été entièrement détruit. Un peu plus tard, ailleurs, c’est un 4x4 qui flambe. L’État est un monstre, mais un monstre avec des tentacules et des points faibles. Pour l’attaquer, il n’y pas besoin de chercher un quelconque cœur (il n’en a d’ailleurs pas), mais il faut plutôt le frapper là où il ne peut pas se défendre, ni se prémunir contre un individu armé avec un peu de détermination qui veut réaliser une attaque modeste, mais significative.

Une par une – A la prison de Turnhout, un prisonnier révolté a mis le feu à sa cellule. La cellule a été détruite, et cinq gardiens prétendent avoir été intoxiqués par les fumées. La police est intervenue pour maintenir l’ordre dans le reste de l’enceinte. Une par une, les cellules brûleront jusqu’à ce que les atrocités comme la prison soient rasés du sol. Pour la liberté, solidarité avec les prisonniers qui luttent.

Les Marolles en force – Trois agents de prévention et de sécurité ont été tabassés par deux jeunes, selon le journal « sans raison apparente », dans l’entrée d’un immeuble de logements sociaux, dans les Marolles. Peu après, des inconnus ont tenté de bouter le feu au local du service de prévention. Auparavant, l’école des devoirs du coin était incendiée. Face à ces gestes réfractaires à l’ordre, une conseillère communale plaide pour plus de patrouilles de police et pour l’installation de caméras de vidéosurveillance.

Un concessionnaire flambe – En pleine milieu de la nuit, un incendie s’est déclaré dans une annexe du concessionnaire/garage DS Motors à Andenne, la détruisant, ainsi que les treize véhicules qu’elle abritait. Quelqu’un a peut-être voulu marquer le coup en boutant le feu à ce symbole du capitalisme et de la consommation. D’ailleurs, quelques jours plus tard, à Haine-St-Pierre, un violent incendie s’est déclaré dans les installations VL Motors. L’intervention rapide des pompiers n’a pas empêché la destruction d’une douzaine de véhicules et des installations de l’entreprise.

Trois en un coup – Le 10 mars, des inconnus ont incendié un immeuble de bureaux à Anderlecht. Celui-ci abrite le siège des entreprises Siemens, Fujitsu et Cytec. Les dégâts sont considérables ; trois foyers ont été découverts par les pompiers qui ont mis quatre heures pour éteindre le feu. Ils ont même dû casser des vitres et faire des trous dans les murs, car l’incendie s’était propagé dans les faux-plafonds et l’isolation des murs. Siemens est un grand joueur sur le marché mondial des technologies industrielles qui ravagent la planète (allant de l’armement au nucléaire en passant par des équipements pour les usines, les transports ferroviaires et les applications domestiques) ; Fujitsu excelle dans le développement technologique et la télécommunication qui transforment le monde en méga-machine et l’être humain en accessoire, tandis que Cytec est une entreprise chimique produisant des plastiques de très haute qualité, comme on peut les retrouver partout dans les campagnes, sur les plages, dans les fleuves, au milieu de l’océan.

De la grève au sabotage – A Sprimont, une grève est en cours dans l’entreprise Meister, suite à l’annonce de la cessation des activités. On se souvient que l’année dernière, quand les ouvriers ont bloqué l’accès à l’entreprise, la direction avait envoyé une milice de vigiles pour briser la grève à coup de matraques télescopiques, Tasers et lacrymogènes. Mais les ouvriers ne se sont pas contentés de croiser les bras : une dizaine d’ordinateurs avec des dossiers de maintenance et de planning ont disparus, tout un stock de marchandises semble avoir été jeté dans l’étang derrière l’entreprise à l’aide de quelques transpalettes, également noyées par la suite. Et les enregistrements des caméras de surveillance protégeant le site ont magiquement disparues. Comment c’était encore ? Ah oui, « contre le capital, vol, pillage et sabotage ! »

Et un chantier retardé... - Dans le zoning industriel de Nieuwland à Aarschot, des inconnus sont pénétrés sur un chantier : ils y ont cassé les vitres de tous les engins de chantiers et des conteneurs qui s’y trouvaient. Les travaux pour implanter une énième structure industrielle subiront quelques retards...

Ministère de la Peinture - Fin mars, la façade du bâtiment du Ministère de la Justice Porte de Hal (St-Gilles) a été la cible de grands lancés de peinture.

(extrait de Hors Service, n° 35, 5 avril 2013)


posté le  par hors service  Alerter le collectif de modération à propos de la publication de cet article. Imprimer l'article
Commentaires
  • Aucun commentaire

Avertissement

Les commentaires ont pour objectif de compléter l’information donnée dans l’article, argumenter, apporter une interrogation ou un questionnement par rapport au sujet de la contribution. Les avis personnels qui n’apportent rien de plus à l’article pourront être considérés comme discussion de forum ne répondant pas aux objectifs pré-cités.Tout commentaire ne répondant pas à ces objectifs, ou étant contraire aux règles éditoriales sera supprimé définitivement du site.

Lien vers la politique éditoriale du collectif

le site est archivé