Ni patrie, ni frontières
Cette dérive vers la droite, ces discours de mensonge et d’intolérance de plus en plus courants chez les politiciens et autres personnages médiatiques, contaminent la société. Il n’y a pourtant pas de fatalité à ce que les thèmes et les préjugés haineux des racistes et réactionnaires aient le vent en poupe. Nous pouvons combattre cette atmosphère empoisonnée, en menant simultanément deux versants d’une même lutte pour l’auto-émancipation :
Ne rien céder face à l’air du temps xénophobe, lutter contre toutes les formes de racisme et de discrimination. Nous devons aussi défendre en pratique les solutions internationalistes et humanistes, notamment l’accueil des réfugiés et migrants dans de bonnes conditions, avec du personnel d’accompagnement formé ainsi que des logements décents et pérennes.
Mettre en avant les thèmes sociaux essentiels : les inégalités, le chômage, les bas salaires, les conditions de travail. L’heure est à populariser des revendications comme la baisse du temps de travail, à la fois comme élément de progrès social et comme un des moyens de mettre enfin un terme au chômage de masse. Plutôt que la démagogie ou le simplisme qui consiste à uniquement critiquer des individus, appliquons notre esprit critique aux causes profondes de l’exploitation et de l’aliénation, c’est-à-dire les mécanismes du mode de production capitaliste, en particulier le travail salarié. La critique sociale implique en effet de s’en prendre à la racine des problèmes, aux fondements du système économique et social.
C’est par l’action sociale unitaire et internationaliste que nous pouvons briser la spirale du repli, que nous pouvons sortir de l’actuel emballement identitaire. La lutte collective de la classe travailleuse, y compris évidemment les précaires et les chômeu-se-r-s, organisée démocratiquement à la base, permet de s’en prendre aux véritables causes du malaise social : le capitalisme, le classisme, le racisme, le sexisme, l’ hétéropatriarcat, le familialisme, le validisme qui ne sont ni naturels, ni éternels.