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Bruxelles et NDDL

gepost op 23/09/13 Trefwoorden  luttes sociales  alternatives  logement / squats / urbanisme 


Après Bruxelles, c’est pas la frite ?

Les opposants au projet d’aéroport de Notre Dame des Landes, qui s’étaient rendus à Bruxelles dans l’espoir d’être entendus et compris par les instances de ce « parlement » européen, en reviennent déçus. Bruxelles a botté en touche dans une magnifique langue de bois poli, ayant l’air de ménager la chèvre et le loup pour laisser à ce dernier la possibilité de mordre comme il veut.

Aussitôt, les propagandistes défendant ce projet pharaonique ne s’y trompent pas et crient victoire : « Bruxelles valide le projet » titre le journal Ouest-France, appuyant sans hésiter les déclarations des barons du béton.

Ceux qui avaient eu la naïveté de croire que les politicards de Bruxelles, ardents croisés du capitalisme et défenseurs de tous ses projets prédateurs, allaient tirer contre leur camp, font grise mine. Ils ne devraient pourtant pas être surpris. Depuis le début de cette lutte tous les recours administratifs se sont conclus au détriment des opposants. Les loups et les hyènes ne se tirent dans les pattes que lorsqu’ils sont en concurrence mafieuse. Mais contre leurs ennemis communs, ils font cause commune. C’est ainsi que la « démocratie » des oligarques européens (Celle qui fait refaire les référendums qui ne lui plaisent pas) désole régulièrement ceux qui sont assez niais pour attendre encore d’elle une quelconque « justice ». Dire qu’elle les désole n’est même qu’un doux euphémisme : Elle leur pisse dessus copieusement mais avec tout le savoir faire du faux-cul qui fait semblant de viser l’urinoir. Il faut avoir beaucoup de foi en la diplomatie pour supporter ça.

Certes, toutes ces objections légales ont servi, en partie, à faire traîner la mise en œuvre des travaux et leurs saccages irréversibles. Elles ne sont donc pas totalement inutiles. Quand on combat un projet il faut savoir faire feu de tout bois. Mais ceux qui ne comptaient que sur ces recours pour arrêter le projet doivent bien se rendre compte aujourd’hui (Espérons-le) de leurs limites.

A l’automne dernier, s’il n’y avait pas eu, lorsque les bulldozers sont arrivés, de forte résistance sur le terrain (dans une magnifique union de paysans et zadistes, d’ « autochtones » et d’ « anarcho-autonomes ») ce terrain serait déjà conquis par les Vincicateurs. Et si cette résistance n’avait pas trouvé d’écho dans toute la France, L’Europe, le monde, elle aurait été écrasée.

Ce qui fera enterrer définitivement le projet d’aéroport, ce ne sont pas les doléances des gentils opposants, c’est encore et toujours, la lutte sans illusions. Il est temps de reprendre les bottes, les pioches, les pelles et autres instruments.

L’automne s’annonce chaud.

Gédicus, (18 septembre 2013)


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