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[Bure] Forêt libérée : enraciner la résistance à la poubelle nucléaire et son monde !

posté le 30/06/16 Mots-clés  luttes environnementales 

Même si des menaces d’expulsion planent sur la forêt de Mandres libérée, sur place on souhaite continuer de faire vivre ce lieux de milles manières ! Après la chouette Fête de la libération du bois de Mandres du dimanche 26 juin, on remet le couvert le week-end prochain du 2 & 3 juillet ! Cette fois ce sont les paysan-ne-s du coin et de la région, fortement impactés par la promesse d’une terre dévastée par les déchets nucléaire, qui seront à l’honneur !

28 JUIN : Menaces d’expulsion dans la forêt de Mandres occupée – Appel à soutien immédiat !

Si ils nous expulsent, on revient encore plus déterminé-e-s ! APPEL A MANIF DE REOCCUPATION EN CAS D’EXPULSION.

Le lendemain de l’expulsion, blocage dès travaux dès 6h du matin ! Rendez-vous à Bure !
Le samedi suivant l’expulsion, MANIF’ DE REOCCUPATION, on reprend la forêt. Rendez-vous à 11h au lavoir de Mandres-en-Barrois !
A SUIVRE…

Programme provisoire du week-end entre champs et forêt !

Samedi 2 juillet

Le matin : (non)-marché paysan à Mandres-en-Barrois
Le midi : Banquet partagé
Discussions et projection sur les enjeux d’industrialisation de la forêt française, les projets de bois-énergie, le projet SYNDIESE
Balades et construction
Concerts

Dimanche 3 juillet

Le midi : banquet partagé
L’aprèm’ : Balades en forêt ; constructions collectives
17h30 : discussion de mouvement sur la suite de l’occupation, la montée en puissance et les réactions en cas d’expulsion
Le soir : Déambulation artistique et circassienne dans la forêt

Venez nombreux-euses enraciner la résistance à CIGEO et son monde dans les jolies futaies du bois Lejuc libéré !

Et tous les matins sur place, à partir de 6h, besoin de soutien pour empêcher une évacuation ! Et, si ils expulsent, on revient dans la foulée avec une manif’ de réoccupation !

Des occupant-e-s de la forêt de Mandres.

Infos : vmc.camp : http://vmc.camp/2016/06/19/ete-durgence-appel-a-occupation-et-resistance-face-aux-chantiers/

#OCCUPYLAMEUSE

Invitation à un grand pique-nique dimanche 26 juin, à partir de 13h.
Sur l’ancienne plateforme de stockage des engins de déforestation, un grand préau a été construit en bois massif qui se veut lieu de rencontre et de passage. Comme une invitation à se réapproprier un territoire, autour d’une ballade ou d’un café partagé au milieu des grands charmes.
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Communiqué – Dans la forêt libérée de Mandres, la stratégie de la tension a commencé
Il n’aura pas fallu 2 jours pour que l’ANDRA et la préfecture commencent à harceler, de différentes manières, les personnes impliqué-e-s dans la manifestation du dimanche 19 juin et l’occupation de la forêt. Leur but : faire peur, diviser, et déjà essouffler le mouvement, pour mieux pouvoir le cueillir lors d’une éventuelle évacuation policière.
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Communiqué – Bure, pas de ZAD que cache la forêt !
Le bois de Mandres-en-Barrois est occupé, mais surtout libéré !
Non, il n’y a et n’y aura toujours pas de ZAD à Bure, n’en déplaise aux médias avides de sensationnalisme qui crient au « zadiste » dès qu’une résistance à un projet d’aménagement du territoire se mue en occupation.
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Le fil d’info du 21 juin

Le fil d’info du 20 juin

A Bure, appel à blocages et occupations tout l’été contre le début des travaux de la poubelle nucléaire CIGEO !

Aujourd’hui, dimanche 19 juin, nous avons temporairement libéré le bois communal de Mandres-en-Barrois du joug de l’ANDRA et sa poubelle nucléaire CIGEO. Devant notre grand préau de bois érigé là où les premiers déboisements ont eu lieu, nous, habitant-e-s en résistance d’ici et ailleurs, associations, collectifs, déclarons la forêt de Mandres occupée !

Nous engageons un nouveau pas dans la résistance : face aux débuts des travaux, nous opposons notre joie et notre espoir tenace. Nous ne voulons pas d’une « zone des puits » branchée sur des milliers de tonnes de déchets remisés à l’oubli dans les entrailles de la terre : nous allons défendre physiquement cette forêt qui appartient à toutes et tous. Ce qui se joue derrière ces taillis de charmes et de hêtres, c’est le symbole de la lutte contre l’arrogance et la violence de l’ANDRA. Sous la canopée des grands chênes, notre volonté, herbe folle, ne se laissera pas bétonner.

En 2013, l’agence a agité ses millions et ses promesses d’emploi pour faire main basse sur ce bois : lors d’une consultation, la majorité des habitant-e-s de Mandres a dit non. Car dans cette forêt on fait les affouages pour le bois de chauffe, on flâne, on chasse, on se promène, on cueille : elle fait partie de la vie. Les habitant-e-s ont dit non car il y a là 300 ans de souvenirs, d’usages et de secrets qui ne peuvent être échangés ou compensés. A la manne financière nous préférons les chemins de terre, aux fausses promesses d’emploi celles d’un chêne qui vieillit.

A l’été 2015 l’ANDRA est revenue à la charge. A 6h du matin, le conseil municipal a voté l’échange du bois par 7 voix pour et 4 contre. Cette fois, pas d’illusion de démocratie ou de « consultation », mais deux vigiles pour barricader l’entrée de la mairie.

Depuis presque an, les habitant-e-s ont multiplié les recours pour récupérer ce bois et empêcher le début de la décharge atomique. Réunions publiques, recours gracieux et recours au tribunal administratif contre l’échange du bois ont fait renaître une résistance locale, mais n’ont pas empêché le début des travaux. Nous ne sommes pas dupes : ce n’est pas uniquement devant les tribunaux qu’on enterrera un projet aussi vital et stratégique pour l’Etat et sa filière nucléaire.

#OCCUPYLAMEUSE

Aujourd’hui, nous occupons cette forêt pour nous opposer physiquement à l’annexion de ce bois par

l’ANDRA. Nous l’occupons car le craquement des arbres qu’on arrache nous est insupportable, car leurs barbelés-rasoirs, leurs vigiles mercenaires et leurs gros chiens ne nous arrêterons pas. Nous l’occupons pour empêcher le vol du territoire par les mains voraces de l’industrie nucléaire.

Nous occupons cette forêt pour bloquer le début des travaux de CIGEO. Nous savons que rien n’arrêtera l’avancée de la poubelle dans les couloirs feutrés du Parlement, sinon le rapport de force sur le terrain. De gauche à droite, les politiciens applaudissent à tout rompre au son du clairon atomique, plus encore quand il s’agit de « rendre service aux générations futures ». Occuper maintenant, c’est reprendre la main sur un projet refusé depuis plus de 20 ans, c’est tenter d’avoir une prise sur un ennemi qui, partout ailleurs, s’est rendu insaisissable.

Nous occupons cette forêt d’une autre vie, joyeuse, inventive, collective, contre la société nucléaire et son monde de militaires et de vigiles, d’experts souriants et de dosimètres, d’exploitation des terres et des peuples. Là où ils veulent déboiser, nous construisons des refuges. Là où ils érigent des barbelés nous ouvrons des chemins. Là où ils fabriquent leur désert de solitude et de résignation, nous affirmons notre joie d’être ensemble, en résistance.

Maintenant, tout l’été, toutes et tous à Bure pour bloquer CIGEO !

Sous les piliers de notre préau il y a, sédimentée, toute l’épaisseur de 30 ans de lutte contre la colonisation du territoire, ici et ailleurs, par l’ANDRA. Les cabanes d’aujourd’hui et de demain sont les complices de nos patates rebelles qui squattent les terres de l’agence, les alliées des grandes marches populaires contre la poubelle, les camarades des campements de résistance à CIGEO et son monde.

Ce début d’occupation ne doit pas être le point d’orgue de deux semaines d’action mais le prélude d’un été déterminé. Notre préau, c’est l’invitation à un pique-nique interminable, un nouveau lieu de rencontre et de passage contre la fabrique du désert de l’ANDRA. Notre préau, c’est un appel en bois massif à converger largement vers Bure dès maintenant pour soutenir l’occupation et empêcher, par tous les moyens nécessaires, la destruction de ce bois et le début des travaux de CIGEO. Nous pensons pique-niques, actions directes, manifestations populaires. Nous imaginons blocages, balades et actions décentralisées.

Des peuples spoliés par les mines d’uranium d’Arlit aux bocages rebelles de Notre-Dame-des-Landes, en passant par les reliefs escarpés du Val de Suse et le campement anti-nucléaire de Pyhajöki en Finlande, nous nous tenons sur une seule et même chaîne de résistance contre ceux qui prétendent aménager nos vies !

ON NE NOUS ATOMISERA JAMAIS ! ANDRA, DEGAGE !

Contact : sauvonslaforet@riseup.net // 0758654889

Infos : http://vmc.camp/2016/06/19/ete-durgence-appel-a-occupation-et-resistance-face-aux-chantiers/

Infos sur le projet CIGEO : burestop.eu - pandor.at- burezonelibre.noblogs.org


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