Ce message s’adresse à toi qui fuis d’écran en écran, d’illusions en atomisations de l’esprit.

Mais que fuis-tu au juste ?

Il est fort probable que la plupart d’entre nous ne donnerons pas écho à cette mobilisation du 27/2 pour les droits des réfugié(e)s. Soutenir les réfugiés, ça peut sembler cliché.

>>> https://www.facebook.com/events/1544244185887905/

Détrompons-nous.

Car leurs droits ne sont ni plus, ni moins que les Droits de l’Homme.
Idéaux détruits à travers le monde et enlisés dans le confort outrageux de la société de consommation, prisonniers de nos caprices occidentaux.
Société de consommation complice autant que productrice de misère humaine, animale et environnementale « invisible » et tolérée aux quatre coins de la planète, mais qui a l’indécence de se sentir dérangée lorsque la misère humaine vient s’échouer sur nos plages.

« Que chacun reste chez soi »... Encore faut-il avoir un « chez soi »...

Peut-être n’avons-nous pas les moyens pratiques d’accueillir « toute la misère du monde »... (1)
Mais 1,5 millions de réfugié(e)s pour 550 millions d’Européens... on est bien loin d’une invasion !
Et si nous nous fermons à si peu, comment gérerons-nous la déjà prévisible crise des réfugiés climatiques... ? (2)

Regarde ces gens aux frontières de l’Europe.
Ce dont nous parlons va bien au-delà de leur désolation.
Ils ne sont que la partie émergée (bien qu’immergés) de l’iceberg.

Mais que fuient-ils au juste ?
La mort.
Que ferais-tu à leur place ?

Là-bas, une idéologie liberticide portée par des esprits autoritaires qui veulent remplacer une autre tout aussi liberticide et d’autres tout aussi autoritaires.
Comme toujours, des êtres humains contaminés par la soif de pouvoir et de domination, ainsi que l’instrumentalisation de rêveurs égarés et ralliés par une cause qui donne du sens à une vie qui en est dépourvue.

La perte de repères est totale. Et les conséquences désastreuses.

Au milieu, une population explosée qui ne demande qu’à vivre.

La guerre n’est bénéfique pour personne, mais s’impose à tou(te)s.
Guerre idéologique et économique. Comme toujours.
Semer la mort n’a rien d’héroïque. Jamais.
(...)
Mais peut-être ces cris noyés des réfugiés désespérés rappellent aussi à notre CONSCIENCE, enfouie sous l’opulence, la nécessité de repenser un système tout entier. Tout entier.

Les problèmes auxquels l’Humanité est confrontée sont assurément complexes.
Et ne vont pas être résolus avec l’une ou l’autre manifestation.
Mais ce sont là des points de rencontre. De convergence. D’ouverture.

Un problème n’est jamais isolé. Il s’agit d’un tissu complexe à détricoter.
Il s’agit d’un système basé sur la Domination, la Croissance et le Profit à remettre en question.

De multiples manoeuvres de la plus dramatique importance sont ainsi à l’oeuvre, et qu’une minorité seule semble voir.

As-tu entendu parler des Traités Transatlantiques (3) ?
As-tu conscience du système de domination des Etats et des individus qu’est la Dette (4) ?
Vois-tu que le chômage et les mesures d’austérité sont absolument nécessaires à la désolidarisation des individus en contribuant à une mécanique de PEUR qui permet au Capitalisme de perdurer ?

Nous nous trouvons dans un rapport de forces où les dominants s’appuient sur notre IGNORANCE, notre INDIVIDUALISME et notre PASSIVITE pour éviter toute opposition. Et ils ne se gênent pas.

Pour pouvoir agir, il est indispensable de développer une compréhension et vision globales de tout système dans lequel on vit pour être en mesure de contribuer à son amélioration.
Et la participation de chacun(e) est indispensable à cette réorganisation.

Commençons peut-être par ne pas enliser notre bonheur dans cette piégeuse et si confortable passivité.

Toute évolution nécessite implication.

Si nous nous déresponsabilisons et nous désintéressons de l’état du monde et des enjeux actuels, comment pourrions-nous espérer y changer quoi que ce soit ?

« Réfléchir et mieux comprendre, en as-tu envie ? »
« Lutter pour ta liberté autant que pour celle des autres t’importe-t-il ? »

Le Bonheur est une lutte individuelle ET collective.

Alors oui, ça ne rapporte pas d’argent de consacrer son temps à essayer de comprendre et d’améliorer le Monde.

Alors quoi ?

On attend juste qu’on nous pousse la tête chaque jour un peu plus dans la boue et qu’on nous serve de la merde dans nos assiettes (sous label bio, évidemment (5) !), les yeux clos, loin de la souffrance des autres, humains ou animaux ?

Alors quoi ?

On attend le prochain attentat pour nous replier un peu plus sur nous-mêmes ?

Alors quoi ?

On regarde la Nature, la Culture et le Social méprisés, et la Sécurité exploser ?

Et la Liberté ?

Ah oui,... ça ? Mais c’est juste un truc de rêveurs-ses.
La vie, c’est quelque chose de sérieux.

Nous nous trouvons assurément du bon côté de la barrière.
Ne demande pas à quelqu’un qui essaie de survivre de réfléchir et d’agir pour améliorer le Monde.

Mais nous ? Qu’est-ce qui nous bloque ?

Les problèmes sont multiples, et tout le monde ne peut pas tout faire. C’est évident.
Mais les Causes à défendre ne manquent pas. Contrairement à la volonté semble-t-il...

Alors... inconfortable culpabilité ou nécessaire responsabilité ?

Mais tout va bien. Tu vas continuer de surfer sur Internet.
Les cris des réfugié(e)s sont loin.
Et la merde, pas encore dans ton assiette.

Et comme un bon documentaire te parlera sans doute mieux que des mots :
>>> https://www.youtube.com/watch?v=Kh8FnLJFTMA
+
(1) http://www.vivre-ensemble.be/IMG/pdf/2015-09-pauvres_d_ici_refugies.pdf
(2) http://www.amnesty.be/decouvrir-nos-campagnes/migrants-et-refugies/campagne-s-o-s-europe/article/10-prejuges-sur-les-migrants
(3) https://www.youtube.com/watch?v=-AXPpS5n_gE
(4) https://www.youtube.com/watch?v=xZLOUkvtgEM
(5) https://www.change.org/p/aux-membres-de-des-pesticides-dans-la-bio-jamais?recruiter=36992862&utm_source=share_petition&utm_medium=copylink