Pour Paul Biya, tout le défi de son nouveau mandat de sept ans sera de préserver l’unité d’un pays qui n’a jamais paru aussi morcelé.
Dans les provinces septentrionales, le combat contre les islamistes armés de Boko Haram, qui avait permis à Yaoundé de se replacer sur l’échiquier international comme l’un des rouages de la lutte contre le djihadisme, n’est pas encore achevé.
« Ils ont récupéré beaucoup d’armes lors de deux attaques sur des bases militaires au Nigeria. Dès la saison sèche, ils vont relancer des attaques », s’inquiète un officier de haut rang.
Dans les deux régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, les autorités camerounaises mènent en revanche depuis un an une guerre sans appui extérieur et sans regard étranger contre les rebelles indépendantistes anglophones.
Nul n’est en mesure de savoir si, dans un avenir proche, Paul Biya privilégiera le dialogue, comme l’y incitent diplomates et leaders de la société civile, ou poursuivra la répression à huis clos.