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Capital total

posté le 11/12/18 par http://www.bulletin-negatif.org/ Mots-clés  réflexion / analyse 

Capital total

Dans le monde qui se profile, l’espoir de mener une vie simplement humaine s’est effondré. Qui peut encore s’illusionner sur ce qui nous attend ? Qui peut encore imaginer que la simple défense du service public, issu du compromis social né dans le contexte bien particulier de la fin de la Seconde Guerre mondiale, soit une revendication à la hauteur des enjeux ? Le Capital s’est débarrassé de sa muselière. Il montre les crocs. Cela se traduit dans les faits par un accroissement de la violence de la répression mise en œuvre par ses représentants à la tête de l’État (expulsion des étudiants des facultés qu’ils occupent, opération militaire à Notre-Dame des Landes, sans parler des attaques menées par des fascistes confortés par la violence étatique).

Face à l’ampleur des attaques, les directions syndicales restent figées dans une position défensive non dénuée d’arrière-pensées. Le simple fait de mettre dans la même casserole des revendications diverses et appeler cette mixture « convergence des luttes » ne suffira pas. S’agirait-il donc de donner plus de force à chacune d’entre elles, et penser ainsi qu’elles pourront toutes trouver preneur au sein du patronat et de l’État ? Pour revenir à quelle situation ? À la dernière étape d’une régression sociale entamée voici déjà presque quatre décennies ? Cette régression, il est vrai, entre aujourd’hui dans une phase décisive. Il ne s’agit plus de courir après toutes les attaques (c’est la stratégie du gouvernement actuel que de nous faire courir en espérant nous asphyxier), mais de nous demander à quelle vie, radicalement autre, nous pouvons aspirer. Derrière la revendication du maintien du service public, ne se cache-t-il pas l’attente profonde d’une vie débarrassée des exigences du profit qui mettent à mal l’existence de chacun, au travail ou dans l’exclusion sociale ?

Nous n’avons besoin ni de l’État ni du Capital pour imaginer et mettre en œuvre une société nouvelle, en rejetant loin de nous tout ce qui nous sépare, notamment les revendications identitaires diverses qui fleurissent de toutes parts, et paraissent difficilement compatibles avec une remise en cause globale de la société de classe et de la réification toujours plus prégnante des rapports humains.


« Déconstruire », disent-ils.

Flics postmodernes (ou agent-e-s du "parti imaginaire" ou du "comité invisible" dit "CMDO") occupé-e-s à « déconstruire » la ZAD de Notre-Dame des Landes


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