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Centre fermé : Ta gueule, t’as pas de droit, nous sommes la loi 30/09/2013

posté le 30/09/13 Mots-clés  action  luttes sociales  répression / contrôle social  No Border  sans-papiers 

FR
http://www.gettingthevoiceout.org/centre-ferme-ta-gueule-tas-pas-de-droit-nous-sommes-la-loi-30092013/

NL
http://www.gettingthevoiceout.org/gesloten-centrum-smoel-toe-je-hebt-geen-enkele-rechten-wij-zijn-de-wet-3009/

ENGL
http://www.gettingthevoiceout.org/closed-centre-shut-up-you-have-no-right-we-are-the-law-3009/

Ils ont quitté leurs attaches à la recherche, peu importe de quoi, et après
un long voyage qui peut s’avérer fatal ils trouvent l’accueil glacé et cruel
de cet occident qui continue à piller au quotidien leurs pays d’origine.

Bienvenue dans l’Europe forteresse dont les barberlés tranchants vous coupent
net tout espoir. Et quand quelqu’un court après son étoile, ses agents
s’empressent de le retrouver, le menotter, l’enfermer.

“Vous n’êtes rien”
Ils essaient d’injecter cette sensation au plus profond de leurs entrailles
“Vous n’êtes rien”
Ils les entassent comme du bétail.
“Vous n’êtes rien”
Juste pour ne pas les laisser mourrir ils balancent trois fois par jour leur
ration de pain fromage.
Allez au pas au pas, le rythme est militaire : 20 minutes de douche, 40
personnes, 4 douches : 2 minutes pour être propre, c’est fini allez, au pas !
au pas !
Juste pour les laisser souffrir, pas de soins médicaux.
“Vous n’êtes rien”

Et comme ils sont loin d’être rien, et refusent de se laisser faire,
certains parlent, essaient d’agir, comme il peuvent, du fond de leur cage.

Comme vendredi à Merksplas, ils étaient 40 à entamer la grève de la faim et à
demander du soutien, ne pas rester dans l’isolement du centre, que le dehors
s’allie à leur combat.
Et cela n’a pris que 4h pour que les robokeufs débarquent et en écrasent 5
avant de les mettre au cachot.

Cela ne cassera pas leur détermination, ils sont 20 à continuer et formulent
leurs revendications. Ils travaillent ensemble, font une liste et rencontrent
trois jours plus tard le directeur du centre.
La seule réponse qu’on leur jette à la figure : “Vous êtes illégaux, vous
n’avez aucun droit, vous n’avez rien à demander”. Un autre encore est envoyé
au cachot.

Quatre jours de grêve de la faim, une répression systématique et violente, 6
personnes au cachot. Avec violence, un transfert vers un autre centre fermé.

Et tout ça dans l’indifférence totale !


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