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Chaque année, en Belgique, 8000 personnes migrantes sont enfermées pour des raisons administratives. (fr+nl)

Chaque année, en Belgique, 8000 personnes migrantes sont enfermées pour des raisons administratives.

La Belgique possède quinze prisons spécialement prévue à cet effet : cinq « centres fermés », cinq « centres INAD » dans ses aéroports, et cinq « maisons de retour » pour enfermer les familles. Elle consacre chaque année au total 63 millions d’euros pour déporter des personnes en situation illégale. Dernièrement, le gouvernement Michel a prévu de faire passer les 610 places actuellement disponibles pour enfermer les migrants jugés illégaux à 1066 places, et pour cela de construire de nouveaux centres fermés à Holsbeek, Anvers et Jumet à l’horizon 2020.

Ces politiques migratoires répressives font planer une menace permanente sur la vie de milliers de personnes, considérées comme illégales, exploitées et qui ont peu de moyens de se défendre. Elles n’empêchent pas les migrants d’arriver en Belgique et d’y vivre. Elles les contraignent simplement à une vie extrêmement précaire et dangereuse.

Tous ces morceaux de vies brisées ne sont pas des accidents. Ils sont le quotidien de milliers de personnes en Belgique. Ils sont les éléments nécessaires d’un système qui méprise, discrimine, précarise, humilie, exclut et tue, pour exploiter une main d’œuvre fragile à bon marché. Pour justifier des lois toujours plus sécuritaires et protéger des intérêts économiques. Pour toujours plus de profit et de contrôle social.

Les exploités « légaux » et « illégaux » sont deux facettes d’une même pièce. Alors que les uns risquent d’être arrêtés à tout moment, les autres se lèvent tous les matins pour bosser et ne prennent le temps de vivre que le soir et le week-end… dans le meilleur des cas. La misère des uns aide les autres à se résigner à leurs conditions de vie, si difficiles soient-elles, si injustes soient-elles.

Laisser faire, c’est permettre à ce système de se perpétuer. Se taire, c’est en être complice. Par tous les moyens, on peut agir contre ces politiques migratoires, contre l’enfermement et les déportations !

Pour un monde sans frontières, sans États, ni nations.

NL

Jaarlijks worden in België 8000 migranten opgesloten omwille van administratieve redenen.

België telt vijftien gevangenissen speciaal daarvoor : vijf “gesloten centra”, vijf “INAD centra” in de luchthavens en vijf “terugkeerhuizen” om gezinnen op te sluiten. De Belgische staat spendeert jaarlijks 63 miljoen euro om mensen te deporteren die zich in een illegale situatie bevinden. Onlangs besliste de regering Michel de bestaande 610 plaatsen om illegaal gemaakte migranten op te voeren tot 1066 plaatsen. Daarvoor zullen tegen 2020 nieuwe gesloten centra gebouwd worden in Holsbeek, Antwerpen en Jumet.

Dit repressief asielbeleid doet een permanente dreiging boven de hoofden hangen van duizenden mensen die beschouwd worden als illegalen, uitgebuit worden en weinig middelen hebben om zich te verdedigen. Zulke politiek belet migranten niet om naar België te komen en er te wonen, maar dwingt hen tot een extreem precair en gevaarlijk leven.

Al deze stukjes gebroken levens zijn geen ongelukken. Het is het dagelijkse leven van duizenden mensen in België. Het zijn de noodzakelijke ingrediënten van een systeem dat minacht, discrimineert, precariseert, vernedert, uitsluit en doodt om kwetsbare arbeidskrachten goedkoop te kunnen uitbuiten. Om alsmaar strengere veiligheidswetten te verantwoorden en economische belangen te beschermen. Om alsmaar meer winst te kunnen maken en meer sociale controle te verwezenlijken.

De “legale” en “illegale” uitgebuiten zijn de twee kanten van dezelfde medaille. Terwijl de enen riskeren elk moment opgepakt te worden, staan de anderen elke dag op om te gaan werken en nemen alleen maar tijd om te leven ‘s avond en in het weekend… in het beste geval. De ellende van de enen helpt de anderen om te berusten in hun levensomstandigheden, hoe moeilijk die ook zijn, hoe onrechtvaardig die ook zijn.

Laten begaan betekent dit systeem toelaten te blijven draaien. Zwijgen betekent er medeplichtig aan worden. Laten we met alle middelen ageren tegen dit asielbeleid, tegen opsluiting en deportaties !

Voor een wereld zonder grenzen, zonder staten, zonder naties.


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