Aujourd’hui, les tribunaux ont l’intention de briser les compagnon.ne.s par des années de prison, de détruire la vie, de manière propre en apparence, de celles et ceux qui ne baissent pas la tête face à cet ordre.
En Septembre 2014, le Ministère Public commence le procès contre divers.e.s compagnon.ne.s pour des attaques explosives contre des postes de police et des lieux liés au métro. La Fiscalia (Ministère Public) poursuit finalement Juan Flores, Nataly Casanova et Enrique Guzman sous juridiction antiterroriste dans une longue procédure de plus de trois ans de détention préventive et près de neuf mois de procès.
Ce 21 décembre, trois individus qui s’autoproclament supérieurs aux autres se sont armés de codes pénaux, de lois pour savoir s’ils accepteraient ou non de suivre le délire proposé par les parties plaignantes, représentées tant par le Ministère Public, le Ministère de l’Intérieur et divers particuliers désireux d’emprisonnement à perpétuité, de châtiments, de punitions et de saisies.
Un rituel qui légitime, valide et définit même sa propre autorité. Ci-dessous le verdict :
*Metro Los Dominicos* :
infraction criminelle majeure + loi sur le contrôle des armes à feu : Juan reconnu coupable, Nataly et Enrique disculpés ;
*1er commissariat de police* :
Infraction majeure qualifiée de dommages : Juan, Enrique et Nataly acquittés
*Sub Centro* :
Infraction majeure qualifiée d’attaque terroriste ; Juan reconnu coupable.
*Détention de poudre à canon* :
Délit sur le contrôle des armes : Juan et Nataly acquittés
Voici la situation particulière pour chaque compagnon.ne :
Enrique et Nataly acquittés de toutes les accusations
Juan Flores : coupable du (Metro Los Dominicos), port et explosion d’un engin incendiaire + Dommages + 6 lésions moins graves et placement de l’engin terroriste ( Sub Centro) + dommage moral.
Pour la première fois, le tribunal utilise la loi anti-terroriste pour condamner, après une série de refus pour d’autres affaires (Caso Bombas 1, contre Victor Montoya, contre le compagnon Luciano Pitronello, contre le compagnon Hans Niemeyer, entre autres) vis-à-vis des prétentions de l’Accusation. Ce verdict est clé et historique, validant l’utilisation de la loi antiterroriste durant la dernière décennie.
Le verdict a également révélé les incongruités persistantes, les contradictions et délires scientifiques des experts de l’ADN qui ont finalement été sans conséquence pour quelconque résultat au tribunal. Les conneries du LABOCAR, la police scientifique, a uniquement prouvé l’utilisation intentionnelle et dirigée des expertises pour soutenir les thèses des accusateurs.
Le jugement définitif sera finalement rendu le 15 mars 2018, lors duquel seront détaillées la condamnation et les années de prison infligées à Juan Flores. Dans l’après-midi de ce jeudi 21 décembre, les compagnon.ne.s Enrique Guzman et Nataly Casanova ont respectivement quitté le quartier de haute-sécurité et la prison de San Miguel.
> Nataly et Enrique : Bienvenue de nouveau dans la rue avec toute l’affection des familles, ami.e.s et compagnon.ne.s !
Toute notre solidarité insurrectionnelle avec notre compagnon Juan Flores !
A bas la loi antiterroriste, à bas l’État policier !
Mise-à-jour au sujet du compagnon Enrique Guzman :
Hier, peu de temps après sa sortie de prison, le compagnon Enrique a de nouveau été arrêté par les flics. Ceci est dû à une plainte de la partie civile qui l’accuse d’avoir adressé des menaces de mort à l’encontre d’un des avocats des plaignants. Enrique a donc passé la nuit en GAV et les flics ont officialisé les poursuites pour « menaces ». Il est ressorti le lendemain vers 11h.
[Traduit de l’anglais de Act for Freedom Now et de l’espagnol de Publicacion Refractario]