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Communiqué d’Isadora Chili Nous répudions les tentatives d’assassinat de trois de nos camarades pendant la marche d’hier, nous n’avons plus peur d’eux !

posté le 27/07/18 par Isadora - Chili Mots-clés  féminisme 

Pendant la marche massive qui a rassemblé plus de 30.000 femmes dans les rues de Santiago et des centaines de milliers dans le reste du pays, trois femmes ont été poignardées près de la scène où a eu lieu l’acte final.

Cela s’inscrit dans le contexte de progression soutenue de la mobilisation pour les droits démocratiques des femmes. Ces mobilisations, qui ont eu lieu dans notre pays, expriment aussi la croissance des luttes des femmes dans le monde entier, où des triomphes particulièrement importants ont eu lieu pour le droit à l’avortement.

En raison de l’énorme soutien social dont bénéficie le mouvement, les secteurs les plus conservateurs de la droite de notre pays sont obligés de nous soutenir. De plus, l’église n’est pas en mesure de servir de bastion pour faire face à la mobilisation que nous, les femmes, nous avons menée.

Il en est résulté que les secteurs les plus machistes et conservateurs, n’ayant pas l’appui public du gouvernement et ne pouvant pas exprimer leur position, cherchent à nous confronter avec des actions isolées et terroristes qui veulent nous intimider. Pour cette raison, ce groupe, le Mouvement Social Patriote, néo-nazi et ultra-droite, a fait des barricadé et des graffiti en exigeant l’extermination des femmes activistes et il a fini par nous poignarder à trois d’entre nous. Ils l’ont fait, en toute impunité, devant la police et les forces spéciales, qui n’ont rien fait pour nous protéger, ce qui montre que le gouvernement ne les envoie que pour nous réprimer.

C’est pourquoi nous exigeons que le gouvernement, des parlementaires et l’opposition condamnent ces actes, en demandant l’emprisonnement immédiat des coupables.

Nous appelons toutes nos sœurs du mouvement international des femmes au Chili à faire preuve de solidarité avec nos trois sœurs poignardées ; et nous appelons également, d’abord, toutes les organisations étudiantes, à commencer par la Confech (Confédération d’Étudiants de Chili), les mouvements syndicaux, avec la CUT (Centrale Unitaire des Travailleurs) et le NO MAS AFP (Association de retraités), ainsi que tous les mouvements sociaux et politiques, à manifester immédiatement leur solidarité avec toutes les femmes mobilisées du pays et à appeler à une manifestation nationale dans les rues pour faire face à ces secteurs d’extrême droite qui ont voulu assassiner nos trois compagnes.

26 juillet 2018
Isadora-Chili


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