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Communiqué de Haren

Par le comité de Haren et le collectif Vrije Keelbeek Libre !

La Régie fait du zèle

Ce lundi 21 septembre à 9h30, le juge de première instance de Bruxelles a entendu les habitants du Keelbeek et la Régie des bâtiments, à propos du recours porté contre l’avis d’évacuation de ce terrain de 18ha menacé par la construction d’une mégaprison, et a mis l’affaire en délibéré.
C’est le moment qu’a choisi la Régie pour faire exécuter l’évacuation du Keelbeek, le recours n’étant pas suspensif. L’acharnement de la Régie n’est plus à prouver et s’est exprimé à travers le dispositif policier déployé (une centaine d’agents), le terrain rendu inaccessible au public, l’arrestation de sept personnes, la destruction de la totalité des installations du camp par des engins, et l’incendie des biens restants. Ces oppositions frontales contre l’expression citoyenne ont franchi ainsi une nouvelle étape.
Tout cela s’est déroulé en présence d’habitants du Keelbeek, de riverains de Haren, de sympathisants venus dès le matin apporter leur soutien, de personnes politiques et de nombreux médias.

La Régie, qui ne dispose à ce stade d’aucun permis pour commencer les travaux, a ensuite entrepris de déloger deux militants postés dans une cabane construite dans un arbre à 10m de hauteur. Des ouvriers ont commencé à tronçonner des arbres situés à proximité immédiate de la cabane occupée, et qui ont ainsi menacé de la détruire. En outre, un bulldozer a volontairement violemment percuté l’arbre dans lequel se tenaient les militants, les mettant en danger vital. Ceux-ci ont alors crié et interpellé les ouvriers et policiers sur place pour se signaler et leur demander d’arrêter, sans succès. C’est seulement lorsque la hiérarchie de la police a pu être contactée par des sympathisants repoussés aux abords du Keelbeek et informés en urgence par téléphone de la situation, que cette opération a cessé. La vie de ces deux militants a été mise en jeu.
La Régie ne s’arrête toutefois pas là, puisque les arbres en questions sont des arbres à haute tige, protégés dans la région bruxelloise. Il faut impérativement avoir des permis pour pouvoir les couper ou les détériorer, ce dont ne dispose pas la Régie qui s’est une nouvelle fois mise en infraction.

Face à tout cela, il est pour le moins légitime et urgent de se poser la question suivante : y a-t-il un pilote dans la Régie ?
L’entièreté de ce projet de mégaprison, anti démocratique par de multiples aspects, a pris ce lundi une tournure violente : saccage, incendie, arrestations avec gaz lacrymogènes et actes de violence, expulsions, mise en danger de la vie d’autrui.
En attendant que le juge se prononce sur la légalité de ces actes, d’autres actions en justice vont être intentées.

Alors que le terrain expulsé a commencé à être clôturé, les occupants, confirmés dans le bon sens, la légitimité et la nécessité de leurs actions pour la défense des biens communs, ont sans aucune hésitation monté ce jour-même un nouveau camp sur une parcelle adjacente, avec l’autorisation du propriétaire. Ils sont déterminés à maintenir leur présence citoyenne et vigilante pour éviter la destruction du terrain du Keelbeek.


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