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Compte-rendu d’audience par derrière le Bas Conseil des Femmes et des Hommes Pipis par la Fée Clochette

posté le 03/12/13 par Bas Conseil des Femmes et des Hommes Pipi Mots-clés  luttes sociales 

La scène se passe par derrière le Bas Conseil des Femmes et des Hommes Pipis réuni autour d’un poêle à bois où mijote un cassoulet ariègeois.

— Alors, alors, Fée Clochette, raconte-nous, comment s’est passée l’audience au TGI de Marseille ?

— Fort bien, fort bien… Si vous étiez venus comme annoncé, vous l’auriez constaté par vous-mêmes…

— Tu sais bien que dans un tel moment de réel, les personnages fictionnels doivent se faire discrets…

— Mais tout de même, le Peintre du Champ avait annoncé sa venue et aussi qu’il plaiderait sans chair ni os…

— Os, Droit et chair, c’est tout ce qu’il fallait, ce qu’un être de fiction ne saurait être.

— Toujours est-il que le requérant a guetté son arrivée une bonne partie de l’après-midi…

— A-t-il reçu notre message ?

— Oui, l’audience terminée, il est allé consulter le Grand Urinoir dans les toilettes du TGI et a trouvé notre message dans la bouteille.

Qui portait ces mots :

Le Peintre du Champ n’est jamais loin, mais aujourd’hui il n’est pas venu. Il est resté à bord du Porte-Urinoirs Marcel Noël Bourdieu en rade de Marseille. Venir, c’était fictionnaliser le Tribunal. Et dans votre monde, il existe des poches de réel qu’il faut sauvegarder et étendre, les Droits humains et les Libertés publiques en font partie, ce sont des rêves qui sont en partie devenus réalités (Howard Zinn raconte comment), sous la pression qui ne doit connaître aucune relâche des mouvements sociaux. Depuis que tu es venu te réfugier en notre royaume imaginaire et que nous t’y avons temporairement admis, nous n’avons jamais ménagé notre aide. Nous ne supportons pas que des personnages de fiction se prétendent réels. Et enferment les humains de chair et d’os dans des fictions cauchemardesques. Notre objectif est de les renvoyer à la fiction dont ils viennent, que leur fiction malsaine ne s’impose pas au réel. Les Armes de Dérision Massive ont fait leur office, de plus en plus rares sont ceux qui les croient, ils éclatent comme des bulles de savon. Mais il fallait que tu sois vrai pour parachever les opérations. Donc imparfait, humain, brouillon, ému, sincère. En face de toi tu as eu tout le contraire : un avocat d’affaires sorti tout droit du cercle des avocats disparus plaidant qu’Agone Editeur est une entreprise dont tu es un esclave en fuite ayant abandonné son poste. Porté disparu un jour de février 2009, libéré par les extra-terrestres un jour de mai 2011. Le Directeur éditorial a même menti à son avocat, qui malgré le semi-remorque de preuves que tu as produites, a cabotiné comme si de rien n’était sur des faits qu’il savait imaginaires, et n’ont de toutes façons rien à voir avec le Droit associatif, ce qui figure noir sur blanc dans le dossier.

Un mathématicien du CNRS à la retraite a aligné 3 contradictions logiques dans un témoignage de 10 lignes. Un pseudo-historien membre du Comité de Vigilance contre les Usages Sociaux de l’Histoire a fait l’usage social de l’histoire suivant : en l’absence d’écrits (dans une maison d’édition, c’est amusant n’est-ce pas ?), le Défendeur plaidait l’usage, et l’Historien de garde a témoigné que son examen des archives confirmait l’usage, sans produire d’écrits ! Usage qui voudrait donc que dès qu’on cesse de fournir du travail, pour une bonne part bénévolement, on ne fait plus partie de l’association, à la différence de nos seigneurs et maîtres, que l’on eut le loisir d’approcher une fois par an lors d’une petite sauterie sans conséquences, sans PV et sans liste d’émargement, que l’on appelle une Assemblée Générale. L’inventivité en matière de sources du pseudo-historien laisse rêveur : pour attester des usages, il aurait pu lire les manifestes, préfaces, mais surtout les livres. Presque tous les livres. Mais pas plus qu’il n’est historien, il n’est éditeur, il ne lit pas les livres… Quant à savoir comment il enseigne, il y a lieu de redouter le pire…

Un pseudo-philosophe parisien a attesté des « usages » marseillais sur la base de « petits-déjeuners » à Paris tous les deux mois avec le seul directeur éditorial. Et s’est plaint, comme on va misérablement cafter au prof, d’avoir été la victime d’un malencontreux incident pâtissier.

Dans ce bal des hypocrites et des Tartuffes, pseudo-savants, pseudo-militants, spécialistes des « terrains sans lutte », tu étais pleinement réel, et tes camarades venus te soutenir dans une démarche portée pour tous, et d’abord pour la dignité de tous, l’étaient tout autant.

Au nom de la Vérité et des Faits,

Le Bas Conseil des Femmes et des Hommes Pipi.

— Et quant à nous autres, nous avons intercepté ce message transmis au Porte-Edition-Indépendante Agone tombé aux mains de l’ennemi.

Concernant le dépôt à l’INPI en son nom propre par M. Thierry Discepolo, je m’en suis ouvert à M. Becquet à l’issue de l’audience et il m’a répondu la chose suivante : Nous l’avons déposée car nous savions que sinon tu le ferais et la preuve en est que tu t’en es aperçu car c’est forcément dans cette intention que tu as consulté le Bulletin officiel de la propriété industrielle.

Un non-fait est donc sensé se substituer à un fait !

J’avise les membres que dans le cadre de la préparation de l’assignation, constatant dans les écrits une confusion entre les éditions Agone (qui n’existent pas) et l’association Agone Editeur (qui existe) j’avais demandé à un de nos membres de me confirmer l’inexistence juridique des Editions Agone. C’est à cette occasion qu’il est tombé sur cette déclaration à l’INPI. Nous verrons si les juristes de l’INPI acceptent ce dépôt d’une marque connue au nom d’un particulier, ce qui est peu probable.

Si « par impossible »... il conviendra d’exiger que M . Discepolo cède gracieusement la marque à l’Association Agone Editeur. S’il s’y refuse, de tels faits ne relèvent nullement du droit des marques, mais du droit commun et l’Association devra porter plainte pour fraude et un jugement rendra notre association propriétaire de la marque.

J’ai attiré l’attention de M. Becquet que le dépôt de la marque aurait dû être fait par la personne morale qu’est notre association. Il m’a répondu la chose suivante : Tu sais qui a inventé ce nom ? TU SAIS QUI a inventé ce nom ? TU SAIS QUI ?

J’en conclus que notre administrateur n’a toujours pas compris ce qu’était une association loi 1901. Les deux autres membres du bureau non plus. Il serait peut-être temps que les membres s’en aperçoivent et que cet état de folie qui a saisi les brahmanes de notre association cesse.

— Et ce rappel au réel qu’on appelle un jugement sera rendu quand ?

— Le 15 janvier 2014

— Bien ! Et où sont déployées nos forces actuellement ?

— La flottille imaginaire croise au large de la Commission européenne.

— Ah, en voilà d’autres qui prétendent imposer leurs fictions cauchemardesques aux pauvres humains de chair et d’os et les enfermer dans leur camp de travail.

— Les Grecs tombent comme des mouches et ceux qui prétendent les défendre ne sont pas moins fictionnels que ceux qui les oppressent.

— Ils finiront tous au Musée de l’Europe

— Le plus tôt sera le mieux.


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