Conférence-débat "Convergence des luttes et islamophobie"

posté le 27/04/16
lieu : Pianofabriek
adresse : 35 rue du Fort, Saint-Gilles
Mots-clés  luttes sociales  solidarité  antifa  projection / débat / concert 

Mise sous pression par le capitalisme financiarisé, la société civile prend progressivement conscience de la nécessité de la convergence des luttes. En parallèle, la question de l’islamophobie fracture en profondeur toutes les familles politiques, mais c’est à gauche que cela fait le plus mal ; les causes progressistes ne parviennent pas toujours à intégrer ces nouvelles formes de racisme, de discrimination et d’exploitation à leurs logiciels. Avec pour effet concret - et pervers -, de voir des partis ou des groupes historiquement du côté des dominés se ranger du côté des dominants sous prétexte d’émancipation et de libération. Comment penser la convergence des luttes dans un tel contexte ? Chaque combat (féminisme, syndicalisme, antiracisme, écologie, santé…) ayant ses modes opératoires spécifiques, comment réarticuler un progressisme inclusif et émancipateur qui permette d’analyser les voies anciennes et nouvelles de domination, leurs interactions complexes ?

Par Michaël Privot, islamologue et Président de European Network Against Racism (ENAR)

Entrée gratuite
organisé par l’ACJJ
http://www.acjj.be


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Commentaires
  • D’ailleurs, lorsque l’on critique l’islamisme frérosalafiste, ses connivences avec le jihadisme et les textes scripturaires dits « sacrés » qui valident et légitiment ses revendications, certains acteurs bien placés sur l’échiquier associatif et politique, national et européen, crient en une seule voix à l’islamophobie. Farida Tahar en sait quelque chose !

    Mohamed Louizi

  • """En enquêtant sur les « actes islamophobes » recensés par le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) – présenté comme une « source statistique de référence » par les sociologues Abdellali Hajjat et Marwan Mohammed (1) –, nous avons ainsi eu la surprise de découvrir, entre autres : des mesures d’expulsion prises contre des personnes condamnées pour implication dans des entreprises terroristes, des condamnations d’imams pour incitation à la haine envers la communauté juive, des fermetures de salles de prière occupées illégalement, etc. On en déduit qu’est « islamophobe » toute mesure défavorable à un membre de la communauté musulmane, quelle que soit sa justification."""

  • Le propre d’un concept vrai, c’est son unité, et celui d’islamophobie n’en a pas :

    il rassemble la critique légitime, la détestation stupide et la peur de l’islam en les mettant sur le même plan que la haine des individus de confession ou de culture musulmane, faisant croire que l’on peut subsumer tout ça sous un seul mot.

    Derrière toute escroquerie, il y a une stratégie.

    Ici, empêcher le questionnement. Et si l’on se souvient que ce sont les mollahs iraniens qui en usèrent contre les femmes rebelles au voile, puis contre Salman Rushdie, on verra que, non seulement on a affaire à un discours infalsifiable, mais encore à un mot taché de sang.

    Il y a aussi la stratégie de ceux qui se sentent une dette vis-à-vis d’un autre essentialisé et infantilisé. L’islam a pourtant aussi colonisé et asservi, bien avant la naissance de l’islamisme en tant que tel. Et, à l’heure où l’on fait supplicier les homosexuels et crucifier des enfants en son nom, ses victimes demandent autre chose que la charité d’un colloque sur l’islamophobie.

    Ces musulman-e-s qui critiquent l’islam et dénoncent l’islamisme doivent se sentir bien seuls en voyant qu’au lieu d’appuyer leur lutte, on se lie avec les Frères musulmans : parce que de nombreux catholiques espagnols étaient pauvres, les combattants des Brigades internationales devaient-ils s’entendre avec les prêtres franquistes ? Si je récuse la validité de ce concept, c’est aussi parce que son invention trahit la lutte plus que jamais nécessaire contre le racisme.

      • « Dans les conflits qui viennent, les défenseurs de l’Islam évoqueront sans doute un racisme anti-islamique. A ce glissement sémantique, il n’y a qu’une réponse : l’Islam est une idéologie, au même titre que le capitalisme, le nazisme, l’hindouisme, ou le catholicisme. Or, il n’y a pas de racisme antinazi.
        En s’attaquant au fondamentalisme religieux, les luttes de l’antimondialisation doivent être dominées par un antiracisme radical. Le combat implacable contre le fanatisme religieux doit être mené en solidarité avec ceux qui en subissent les ravages. La condamnation d’une idéologie religieuse redonne aux femmes et aux hommes qu’elle aliène leur statut, non plus de croyants, mais d’êtres humains. La violence faite aux immigrés et aux réfugiés est une violence faite à tous les hommes : elle ne supporte aucune excuse. Le ventre de la bête est toujours fécond. »

        Jordi Vidal - Résistance au chaos - 2002

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