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Confiné·es, précaires, travailleurs/ses "essentiel·le·s", solidaires contre le coronavirus et le capital.

La crise du coronavirus touche le quotidien de milliards de personnes. En Belgique comme partout ailleurs, les mêmes politiques sont appliquées pour protéger l’économie capitaliste, en forçant une part de travailleuses et travailleurs jugé-es essentiel-les au maintien de la société à se "sacrifier", et en forçant l’autre partie à rester chez elle, si elle a un toit.

Soignant-es, mais aussi caissier-es, postier-es, nettoyeuses/eurs, livreuses/eurs, éboueuses/eurs, et tant d’autres, sont chaque jour forcé-es d’aller travailler, de prendre le risque de tomber malade, et surtout, de se retenir de critiquer leurs conditions de travail, déjà insupportables auparavant. À celles et ceux qui luttent aujourd’hui, dont les mouvements sont passés sous le silence du confinement, nous leur répondons qu’ils ne sont pas seuls.

L’État a largement démoli les systèmes de santé et de sécurité sociale durant des décénnies, pour payer ses F-35 et ses guerres, pour payer sa police et ses ministres, pour gaver les actionnaires et les administrateurs d’intercommunales. Cette crise, c’est nous, les confiné-es, les travailleuses/eurs “essentiel-les” forcé-es, celles et ceux qui n’ont déjà plus rien, qui la payons. Une première fois par le nombre de vies qui pourraient être sauvées de façon générale si on s’appliquait plus à construire de la solidarité (dont des soins de santé), qu’à faire de cette planète un endroit infernal pour une part grandissante de ses habitant-es. Même si une pandémie contamine des millions de personnes, qu’importe si la pollution ou le travail en tuent tout autant, des profits ont été faits sur nos vies, même si cela se traduit par des pertes pour l’instant. Ils comptent bien nous faire payer une seconde fois, par les milliards d’euros qui passent actuellement des caisses publiques au privé pour "soutenir les grandes entreprises face à la crise", et par l’annonce d’une chute du PIB et d’une augmentation du chomage après celle-ci.

Le confinement tel qu’il nous est imposé ce sont aussi les "mesures spéciales" qui ont autorisé l’ouverture des magasins de 7h à 22h, qui ont imposé les antennes 5G sans débat public, qui ont légalisé du jour au lendemain la surveillance généralisée des téléphones portables, sans qu’aucune réaction ne soit permise sous le confinement, sans aucune garantie que ces mesures seront levées au “dé-confinement”. S’ils trouvent des solutions pour nous exploiter à travers le confinement, nous trouverons des solutions pour leur résister malgré lui.

Dès les premiers jours de la crise, la solidarité s’est affichée par des applaudissements aux balcons avec les soignant-es (une belle initiative hypocritement soutenue par les gouvernements afin d’envoyer les soignant-es au casse-pipe et d’invisibiliser les autres), mais de nombreuses autres intiatives de solidarité fleurissent : à commencer par les soignant-es eux-même avec le collectif “La Santé en Lutte”, qui luttent pour des meilleures conditions de travail et de soin pour tout le monde ; en Italie, en France et en Belgique des brigades sanitaires s’organisent pour venir en aide aux plus fragiles, aux sans-domiciles, aux sans-papiers,... ; des grèves de loyer organisent les oublié-es du confinement, étudiant-es, confiné-es pour qui 70% du salaire c’est un loyer, précaires pour qui le coronavirus c’est encore plus de difficultés que d’habitude ; en Italie des groupes gantés et masqués rentrent et ressortent des magasins sans payer pour redistribuer les produits à celles et ceux qui ne peuvent plus se les payer, enfin les rébellions dans les prisons contre la misère, la solitude et les conditions sanitaires, se répondent à travers le globe. Malgré le confinement, malgré le manque d’information et de communication, nous ne sommes pas seul-es. Nous devons poursuivre cette solidarité, s’informer et faire connaître celles et ceux qui luttent ici et ailleurs, et trouver des solutions pour ne pas être réduit·e·s au silence sans se mettre en danger.

Confiné-es, fliqué-es au télé-travail, travailleuses et travailleurs “essentiel-les”, précarisé-es, tou-tes solidaires ! Leur fric, nos morts ! Informez-vous sur la répression et la résistance autour du confinement sur leurfricnosmorts.org

Secours Rouge


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