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Contrôle ouvrier et bureaucratie en Russie : Kollontaï et Trotsky Par Willy Huhn (1952)

posté le 10/12/17 Mots-clés  histoire / archive 

Contrôle ouvrier et bureaucratie en Russie : Kollontaï et Trotsky

Par Willy Huhn (1952)

dimanche 10 décembre 2017

Selon la constitution révolutionnaire, la Russie était définie comme une république des conseils. Dans le Recueil des lois et ordonnances du gouvernement ouvrier et paysan, n°1, article 9, on lit :

« Tout le pouvoir [d’État] appartient désormais aux conseils. Les commissaires du gouvernement provisoire sont destitués. Les présidents des conseils sont en contact direct avec le gouvernement révolutionnaire. »(Publié par le Journal du gouvernement provisoire ouvrier et paysan, N°1, Moscou, 28 octobre 1917).

Dans le n°2 de ce même recueil, on trouve un appel à la population (article 22), où l’on peut lire ces phrases :

« Camarades ! Travailleurs ! Pensez-y ! Maintenant c’est vous-mêmes qui gouvernez l’État. Personne ne vous aidera à vous unir vous-mêmes et à prendre en mains les affaires de l’État. Vos conseils sont désormais les organes du pouvoir d’État, les organes de décision souverains. Unissez-vous au sein de vos conseils. Renforcez-les. Prenez les choses en main à partir de la base sans attendre qui que ce soit… Établissez le plus strict contrôle de la production et de la distribution des produits… En tous lieux, remettez tout le pouvoir dans les mains de vos conseils » (Id., n°6, 8 nov. 1917).

Signalons encore que le n°5 du Recueil ordonnait l’élection des membres du commandement de l’armée et supprimait les différences de grade, « seul [devant] être conservé le rang qui correspond à une charge réellement remplie » (Id., n°2, 2 déc. 1917).

Citons pour terminer le premier paragraphe du premier article de la constitution de la République socialiste fédérative soviétique de Russie adopté à la session du 10 juillet 1918 du congrès panrusse des soviets : « La Russie est déclarée République des conseils de députés ouvriers, soldats et paysans. Tout le pouvoir central et tout le pouvoir local sont transférés à ces soviets. »

L’article 5 des « dispositions générales » de cette constitution indique explicitement que le devoir principal de la constitution de la R.S.F.S.R., établie pour la période de transition actuelle, est « d’installer la dictature du prolétariat », ce qui veut dire « étendre à l’ensemble de la Russie, le pouvoir complet des soviets« .

Nous rappelons ces faits historiques de la République des conseils russes de 1917-18 et nous citons ces extraits de documents importants parce que ce n’est qu’à leur lumière que l’exposé qui suit prend tout son sens. En effet, lorsque Alexandra Kollontaï, au III° Congrès international du Komintern (juillet 1921), prophétisa que la bureaucratie finirait par éliminer physiquement non seulement les conseils mais aussi l’avant-garde prolétarienne (c’est-à-dire le parti bolchevique), sa déclaration fut accueillie par les rires de … Léon D. Trotsky qui était au faîte de sa puissance bonapartiste et qui venait d’écraser Cronstadt ! Il vaut la peine d’écouter ce que Kollontaï avait à dire, pour pouvoir ensuite déterminer qui d’elle ou de Trotsky avait vu ce danger en toute clarté.

A cette époque, Alexandra Kollontaï appartenait à l’Opposition ouvrière. Un des leaders de cette Opposition ouvrière, Chliapnikov, avait exigé un changement fondamental de « tout le système de contrôle de l’économie » et, dans son rapport au VIII° Congrès panrusse des soviets, du 30 décembre 1920, il pose clairement et nettement la question fondamentale de la « dictature du prolétariat » : « La base de la controverse tourne autour de la question : par quels moyens le Parti peut-il réaliser sa politique économique dans cette période de transformation ? Par l’intermédiaire des ouvriers organisés dans leurs syndicats, ou par dessus leurs têtes, par des moyens bureaucratiques, par fonctionnaires canonisés de l’État ? »

Alexandra Kollontaï était alors en parfait accord avec cette façon de poser le problème. Elle voyait dans cette question le fond du différent. La tâche de la révolution prolétarienne consiste justement à « chercher, découvrir et créer des formes nouvelles et plus parfaites d’économie ; trouver de nouveaux stimulants de la productivité du travail« . Selon la conception que Kollontaï devait défendre publiquement après le VIII° congrès des conseils, la construction de l’économie communiste ne peut être le fait que de cette classe qui est liée organiquement aux formes de production nouvelles, naissant dans les affres de l’enfantement d’un système économique plus productif et plus achevé. les agents de la socialisation doivent être les « communautés de production des travailleurs« . C’est pourquoi Kollontaï faisait siennes les revendications de l’Opposition ouvrière.

« L’organisation du contrôle de l’économie sociale est la prérogative du congrès pan-russe des producteurs unis dans leurs syndicats et élisant le corps central dirigeant toute la vie économique de la République« . [1]

Pratiquement, cette thèse de l’Opposition revenait à exiger que la conduite de l’économie communiste soit réellement entre les mains des syndicats. Mais, fondamentalement, il s’agissait d’une « anti-thèse » aux exigences formulées le 30 décembre 1920 par Trotsky de « faire fusionner dans leur croissance » le Conseil supérieur de l’économie (une autorité centrale bureaucratique depuis belle lurette !) et les syndicats, ces derniers devant finalement être « absorbés » par le premier. Selon Trotsky ce ne sont pas les travailleurs qui sont « les véritables organisateurs de la production, groupés autour de leurs syndicats, mais les communistes à l’intérieur de ceux-ci » (autrement dit : le parti bolchevique). Les thèses de l’Opposition ouvrière – dont les dirigeants (outre Chliapnikov, il convient de nommer Loutovinov) étaient deux anciens ouvriers métallurgistes depuis longtemps membres du parti – revenaient à rien moins que réclamer l’effacement du Parti et son remplacement par l’auto-gouvernement des travailleurs organisés dans leurs syndicats. Rosenberg est même d’avis que l’Opposition ouvrière voulait « en somme le retour à la stricte démocratie soviétique de 1917« . Quoi qu’il en soit, Lénine qualifia la doctrine de l’Opposition d’ »hérésie anarcho-syndicaliste« . Alexandra Kollontaï répond à cet anathème : « Est-ce que cela est du syndicalisme ? N’est-ce pas au contraire ce qui est écrit dans le programme de notre Parti ? Et les principes proposés par les autres camarades ne dévient-ils pas de ce programme ? »

Les autres camarades dont il est question sont Lénine et Zinoviev d’un côté, Trotsky et Boukharine de l’autre. En dépit de leurs divergences – on sait que Lénine et Trotsky s’opposèrent violemment sur la question de l’ »étatisation des syndicats » dont Lénine ne voulait pas – ils étaient au moins d’accord sur un point, selon Kollontaï :

« Ils sont tous d’accord sur le fait que, pour l’instant, la direction de la production doit se faire par-dessus la tête des ouvriers, par le moyen d’un système bureaucratique hérité du passé. Là-dessus l’accord est complet entre les leaders… Tous – Lénine, Trotsky, Zinoviev, Boukharine – pensent que la production est une affaire ‘si délicate’ qu’elle est impossible sans l’assistance des ‘directeurs’. Il faut d’abord éduquer les ouvriers, leur ‘apprendre’… »

Tout en reconnaissant la « franchise » de Trotsky, elle remarque qu’ »il ne croit pas les ouvriers prêts à créer le communisme, capables, à travers les peines et les souffrances, de chercher, de se tromper et pourtant de créer les nouvelles formes de production« .

Les peines, les souffrances, les erreurs, voilà bien ce qu’une bureaucratie ne saurait connaître ! Finalement Alexandra Kollontaï couronne son argumentation en posant la question de fond : « Bureaucratie ou activité autonome des masses ? » « Durant la période création de la base économique pour le communisme, quel système d’administration dans une république ouvrière offre le plus de liberté à la puissance créatrice de la classe : un système de bureaucratie d’Etat ou un système reposant sur une large activité autonome pratique des masses ouvrières ? » Et elle reproche aux dirigeants du parti, qu’elle vient de nommer, de « prendre soudain le rôle de défenseurs et de chevaliers de la bureaucratie », et remarque : « Combien de camarades, suivant l’exemple de Trotsky, répètent que ‘si nous souffrons ce n’est pas pour avoir adopté le mauvais côté de la bureaucratie, mais pour ne pas en avoir appris les bons côtés (Trotsky, Pour un plan commun) » Alexandra Kollontaï caractérise la bureaucratie correctement, comme une « négation directe de l’activité autonome des masses… [dont on] ne peut chercher les bons et les mauvais côtés, … mais [dont on] doit résolument et ouvertement condamner [le] système, inutilisable pour une économie socialiste ». Et, bien avant que Trotsky ait remarqué ce danger, elle affirme : « La bureaucratie est une peste qui pénètre jusqu’à la moëlle de notre Parti et des institutions soviétiques. » Avec le système bureaucratique se combinent « la peur de la critique et de la liberté de pensée ». Le mal que fait la bureaucratie réside surtout « dans la manière dont on résoud les problèmes : non par un échange ouvert d’opinions, ou par les efforts de tous ceux qui sont concernés, mais par des décisions formelles prises dans les institutions centrales, par une seule personne ou très petit nombre de personnes, et transmises toutes faites vers le bas, tandis que les personnes directement intéressées sont souvent complètement exclues. »

Mais « pour chasser la bureaucratie qui s’abrite dans les institutions soviétiques, il faut d’abord se débarrasser de la bureaucratie dans le Parti lui-même ». Pour cela il faut procéder à « l’expulsion du Parti de tous les éléments non prolétariens ». « Le Parti doit devenir un parti ouvrier. » « Les intérêts de l’Etat commencent à peser plus lourd que les intérêts des ouvriers ». Elle exige le retour au « principe de l’éligibilité des responsables », « à l’état de choses où toutes les questions importantes concernant l’activité du Parti et la politique soviétique sont soumises aux militants de base et ne sont supervisées par les leaders que par la suite ». Alexandra Kollontaï s’élève aussi contre un autre phénomène apparu dans le Parti, qu’elle qualifie de « fonctionnarisme pompeux », et qui est responsable des relations formelles, officielles qui s’imposent partout. « S’il y a encore de la camaraderie dans le Parti, elle n’existe qu’à la base », ajoute-t-elle. La camaraderie et la fraternité ont disparu à cause de l’abandon du système de l’élection dans le Parti :

« Les nominations ne doivent être tolérées qu’à titre d’exception ; récemment elles ont commencé à devenir la règle. La nomination des responsables est une caractéristique de la bureaucratie ; cependant, actuellement, cette pratique est générale, légale, quotidienne, reconnue… Le principe de la nomination diminue le sens du devoir et la responsabilité devant les masses. Ceux qui sont nommés ne sont pas responsables devant les masses, ce qui aggrave la division entre les dirigeants et les militants de base. »

Comme pas décisif sur la voie de l’élimination de la bureaucratie, Alexandra Kollontaï demande « la large circulation de l’information, la publicité des débats, la liberté d’opinion et de discussion, le droit de critique à l’intérieur du Parti et parmi les membres des syndicats… et l’expulsion du Parti de tous ceux qui ont peur de la diffusion de l’information, de la responsabilité absolue devant la base, de la liberté de critique« .

Ces quelques extraits de Kollontaï montrent que la critique de l’Opposition ouvrière allait beaucoup plus au fond des choses que tout ce que Trotsky a pu écrire par la suite sur la bureaucratie, c’est-à-dire seulement après qu’il fut lui-même tombé victime de ce système bureaucratique. Et d’ailleurs le meilleur de ce qu’il put en dire à ce moment n’arriva pas à dépasser cette critique de l’Opposition, et même la présuppose. Bien plus : Alexandra Kollontaï, en procédant à une analyse marxiste des phénomènes qu’elle critique, avait pu déterminer quelle couche sociale en était responsable. Et c’est justement ce point précis que Trotsky ne put jamais atteindre de toute sa vie, même dans sa discussion avec James Burnham.

En revanche, dès 1920, Alexandra Kollontaï affirmait avec force : dans le domaine de la gestion de l’économie, de l’industrie, dans celui du rétablissement du commerce avec l’Occident capitaliste, les « représentants de la bourgeoisie riche » ont pris les postes de responsabilité et de direction des organes soviétiques. Pourtant ce ne sont pas ces restes de la ci-devant bourgeoisie qui ont le plus contribué à la crise du système soviétique dans ces années 1920-21, avant l’introduction de la N.E.P., mais plutôt l’interférence de tendances de trois groupes sociaux différentes : d’abord la classe ouvrière, ensuite la paysannerie et les classes moyennes, enfin la ci-devant bourgeoisie déjà nommée. Il est intéressant de noter qu’Alexandra Kollontaï range dans cette dernière les « spécialistes, techniciens, ingénieurs, les anciens directeurs d’entreprises industrielles et financières« . Tandis que la classe moyenne s’infiltrait dans les organes de direction soviétiques et l’intendance de l’Armée rouge, les « spécialistes » peuplaient les organes fondamentaux de l’économie. Par conséquent ce sont des « représentants du ci-devant monde capitaliste » qui, en proportion croissante, dirigent l’économie russe. Le Parti met sa confiance dans ces éléments complètement étrangers à la classe ouvrière. Mais ni l’Opposition ouvrière, ni Alexandra Kollontaï ne croyaient possible de « construire une économie communiste en utilisant les moyens et les capacités créatrices des rejetons de l’autre classe, tout imprégnés de la routine du passé. Si nous pensons en marxistes, en hommes de science, nous répondrons catégoriquement et explicitement : Non ! La racine de la controverse et la cause de la crise se trouvent dans la croyance que les ‘réalistes’, techniciens, spécialistes et organisateurs de la production capitaliste peuvent d’un seul coup se libérer de leurs conceptions traditionnelles sur la façon de gérer le travail, conceptions qui sont profondément imprimées dans leur chair pendant les années qu’ils ont passées au service du capital, et qu’ils peuvent devenir capables de créer de nouvelles formes de production, d’organisation du travail et de motivation des travailleurs ».

C’est pourquoi Alexandra Kollontaï reconnaît ce mérite à l’Opposition ouvrière d’avoir posé la question : qui doit construire les nouvelles formes économiques, les techniciens, les hommes d’affaires venus à l’époque tasariste avec leur psychologie complètement liée au passé, assistés ici ou là de quelques communistes honnêtes, fonctionnaires de soviets, ou « la collectivité de la classe ouvrière » qui, dans la lutte présente, s’incarne dans les syndicats ? Et elle décrit déjà avec assez de précision la classe qui alors luttait pour le pouvoir et qui depuis l’a atteint et l’exerce par une dictature sans équivalent : ce sont ces « réalistes« , les ci-devant maîtres bourgeois du système capitaliste. “Ce ne sont pas les magnats du capital… dont la République soviéti­que s’est débarassée pendant la première phase de la révolu­tion, mais ce sont les serviteurs les plus talentueux du système capitaliste, le ‘cerveau et le génie’ du capitalisme, ses vérita­bles créateurs et promoteurs. Approuvant chaleureusement les tendances centralistes du gouvernement soviétique dans le domaine économique, comprenant bien les bénéfices d’une ‘trustification’ et d’une régulation de l’économie (ce qui, soit dit en passant, est en train d’être fait par le capital dans tous les pays industriels avancés), ils s’efforcent d’obtenir une seule chose : que cette régulation soit faite non pas par les organisations ouvrières (les syndicats d’usine) mais par eux-mêmes sous le couvert des institutions économiques soviéti­ques, des comités industriels centraux, des organes indus­triels du Conseil Supérieur de l’Économie Nationale où ils sont déjà fortement enracinés. L ’influence de ces messieurs sur la politique ‘sobre’ de nos dirigeants est grande, bien plus grande qu’il n’est souhaitable…”

En 1929, Trotsky pensait encore que les « forces techniques et intellectuelles nombreuses du pays » constituaient une protection efficace du système des soviets, non pas qu’elles aient été gagnées « par l’idée socialiste » mais parce qu’elles adhéraient à un « patriotisme qui s’était incorporé les enseignements élémentaires de l’histoire« , voyaient dans le système soviétique un système de protection, de défense de l’indépendance de l’économie et du pays, face à l’exploitation impérialiste et coloniale. Mais contre l’Opposition ouvrière, il se présenta en 1920 avec un plan qui ne signifiait rien de moins qu’une aggravation de la « militarisation du travail », l’étendant aux syndicats qu’il voulait intégrer à l’appareil d’Etat [2] (Nous traiterons de ce bonapartisme d’économie de guerre à la Trotsky dans un autre chapitre). Et Lénine vint expliquer à l’Opposition ouvrière comment il concevait la dictature du prolétariat :

« La dictature du prolétariat est inévitable lors du passage au socialisme mais elle ne s’exerce pas par l’intermédiaire de l’organisation groupant tous les ouvriers de l’industrie. Pourquoi ? Nous pouvons lire à ce propos les thèses du II° Congrès de l’Internationale communiste sur le rôle du parti politique en général. Je ne m’arrêterai pas sur ce point. Les choses se passent ainsi : le Parti absorbe, en quelque sorte, l’avant-garde du prolétariat et c’est elle qui exerce la dictature du prolétariat« . [3]

Entre temps, Alexandra Kollontaï avait déjà caractérisé ce Parti :

« La politique claire du Parti de s’identifier avec les institutions de l’Etat soviétique se transforme peu à peu en une politique de classe supérieure, ce qui n’est rien d’autre, dans son essence, qu’une adaptation de nos centres dirigeants aux intérêts divergents et inconciliables de cette population hétérogène. »

Elle s’en prend avec fougue à la croissance de l’inégalité entre le prolétariat, ce « fer de lance de la dictature« , et les groupes « privilégiés » de la population de la Russie soviétique. Le travailleurs des grandes masses voit très bien comment vivent les « réalistes » et les fonctionnaires soviétiques, et comment il vit, lui, sur qui repose la dictature du prolétariat. Et Alexandra Kollontaï de demander finalement : « Sommes-nous vraiment le fer de lance de la dictature de classe, ou bien simplement un troupeau obéissant qui sert de soutien à ceux qui, ayant coupé tout lien avec les masses, mènent leur propre politique et construisent l’industrie sans se soucier de nos opinions et de nos capacités créatrices, sous le couvert du nom du Parti ? »

Ainsi, tandis que s’exprimait cette critique fondamentale du prolétariat russe à l’égard de la dictature du parti bolchevique, Trotsky ne se trouvait pas du tout aux côtés des critiques, mais aux côtés des critiqués. Et il était déjà prêt à répondre à l’aide d’une Armée rouge, quelque peu défraîchie par ses aventures polonaises, à la critique pratique des ouvriers, soldats et paysans de Cronstadt, en mars 1921.
Willy Huhn.

[Chapitre 5 de Trotsky et la révolution prolétarienne, texte de Willy Huhn daté de janvier 1952 traduit dans Trotsky le Staline manqué (Spartacus, 1981).]
Notes

[1] A. Kollontaï, L’Opposition ouvrière (Moscou, 1921).
Il existe à notre connaissance trois versions françaises de ce texte. la première, publiée en 1923 dans la Revue anarchiste de Sébastien Faure ; la secondedue à Alain et Hélène Girard, parue dans le N° 35 de Socialisme ou Barbarie (Paris, janvier-mars 1964), faite vraisemblablement à partir d’une traduction anglaise ; la troisième faite à partir d’une texte russe, due à Pierre Pascal (Le Seuiol, Paris). Nous avons préféré la version de Socialisme ou Barbarie, plus proche du texte allemand, mais nous avons indiqué entre parenthèses les pages de la version de Pascal, sans doute plus facile à trouver aujourd’hui. Le lecteur qui comparera ces deux versions se rendra immédiatement compte que celle de Socialisme ou Barbarie a davantage de « punch », comme si les deux versions ne provenaient pas d’un même original russe, celle du Seuil provenant d’un texte sinon édulcoré, du moins disons, policé (Note du traducteur Daniel Saint-James).

[2] L. Trotsky, « Ist die Umwandlung des Sowjets in eine parlamentarische Demokratie wahrscheinlich ? » in Die neue Bücherschau, VII° année, 6° cahier, juin 1929, p. 297.

[3] V.I. Lénine, Les syndicats, la situation actuelle et les erreurs du camarade Trotsky (Discours au VIII° Congrès commun des délégués des soviets, des membres du conseil central des syndicats de l’U.R.S.S. et du conseil des syndicats de Moscou appartenant au P.C.(b). R.), O.C., XXXII, p.12.

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