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Fake news, Caroline Fourest à la manoeuvre

posté le 07/09/18 Mots-clés  antifa 

Grâce, ou plutôt à cause d’une certaine Caroline Fourest, l’hebdomadaire Marianne1 rejoint le panier à torchons où s’abîment déjà nombre de grands titres de la presse parisienne officielle. Petite chienne de garde multirécidiviste, cette bécassine, qui se révoltait dernièrement de voir l’un des joueurs de l’équipe de France faire un signe de croix après avoir marqué un but, s’en prend cette fois-ci à… Frédéric Taddeï, grand journaliste, animateur de télévision et de radio. Quel crime aurait-il commis ?

Cette référence de notre profession a, le grand tort (aux yeux de la redresseuse de torts) de rejoindre l’équipe de la chaine de télévision Russia-Today-France. Citons l’étrange chroniqueuse : « (Taddeï)… prostituant ainsi le journalisme pour le mettre au service de la plus perverse des propagandes d’Etat distillant les Fake News chères au Kremlin… » Diantre ! Chacun sait que dans notre monde mondialisé de la « guerre de tous contre tous », le Kremlin est le seul acteur – le seul – malfaisant à « distiller » délibérément des Fake News. A en croire la Dame de Marianne, Etats-Unis, Chine, Inde, Pakistan, Grande Bretagne et France notamment, auraient donc définitivement renoncé à ce genre de Fake manipulations pour se conformer strictement aux canons d’une vérité toute nue…

Mais dans quel monde vit cette Madame Fourest pour oser laisser entendre que la Russie (post-soviétique s’entend) serait le seul Etat au monde à mettre en œuvre des stratégies de Soft Power, sinon de propagande ? La confrontation entre l’erreur et la vérité ne date pas de l’apparition des Fake News et ponctue même toute l’histoire de la raison occidentale, même très antérieurement aux pré-socratiques. Mais Caroline Fourest sait-elle seulement ce que sont ces précurseurs de l’histoire de nos sciences exactes et humaines ? Un peu de culture arrondirait parfois bien des idées reçues… Mais là, on nage en pleine bêtise à la Bouvard et Pécuchet.

Rappelons seulement quelques exemples récents d’accumulation de mensonges d’Etats par la grande presse américaine, britannique (et par extension occidentale), afin de persuader le monde qu’Oussama Ben Laden et Saddam Hussein étaient les meilleurs copains, tandis que – selon Tony Blair (à l’époque Premier ministre de Grande Bretagne) – le dictateur irakien pouvait menacer la terre entière en moins de… 45 minutes avec ses terribles armes de destruction massive, secrètes et tellement secrètes qu’on ne les a jamais trouvées. Ne parlons pas des blockbusters hollywoodiens, diffusés dans les plus petits cinémas jusqu’au fin fond de la Papouasie extérieure, qui depuis des décennies refont les guerres américaines afin de nous persuader que le massacre des Indiens, des Latino-américains, des Vietnamiens, des Irakiens, des Palestiniens et autres indigènes iraniens, étaient absolument nécessaires à la survie de la planète et au bien de l’humanité toute entière…

Caroline Fourest qualifie ce sens de la mémoire historique de « fibre paranoïaque », étant entendue que tout être vivant qui contesterait ses propres obsessions se révèlerait fatalement complotiste, porteur de Fake News ou propagandiste des plus sombres idéologies. Et notre chasseuse de primes au service du politiquement le plus correct décide de mouiller la chemise pour nous dire qui – qui – est vraiment Frédéric Taddeï. Et là – horreur absolue ! – révélée par la grande investigatrice, on découvre que le journaliste qui vient de rejoindre Russia-Today-France a été collaborateur de… L’Idiot international. Quelle révélation !

Sans rappeler que ce journal pamphlétaire (le genre pamphlétaire serait-il devenu un délit en France ?) a été fondé par Jean-Edern Hallier, l’un des meilleurs écrivains de sa génération, ce simple rappel (aux yeux de Madame Fourest) semble vouer à tout jamais Frédéric Taddeï aux pires des gémonies. Si elle avait un tant soit peu ouvert et lu ce journal, du moins si elle avait eu la curiosité de se plonger dans la collection de L’Idiot International, Caroline Fourest aurait pu effleurer un niveau de talent journalistique et littéraire à laquelle elle ne pourra – visiblement – jamais prétendre.

A notre tour de nous interroger sur qui est cette « chroniqueuse » de Marianne qui, dans l’entourage de Frédéric Taddeï, relève (tenez-vous bien !) des « ambiances » qui rappellent « les cabarets sous l’occupation ». Et là on atteint des sommets : mais que sait cette gamine de l’occupation et de ses cabarets !!! Ce qui est parfaitement établi – par contre -, c’est que Madame Fourest s’est vu interdire le plateau d’une grande émission de télévision du service public – justement – pour avoir été prise en flagrant délit de mensonge. Oui, de mensonge ! Autant dire que cette bouffonne n’est pas la mieux placée pour juger Frédéric Taddeï, la chaine de télévision Russia-Today-France et qui que ce soit dans les métiers de la presse et de l’information !

Cette étrange personne se permet non seulement d’attaquer la grande émission que fut Ce soir ou jamais ! (certainement, après Droit de réponse de Michel Polac, l’émission de télévision où la parole n’a jamais été aussi libre), mais aussi le journaliste et politologue belge Michel Collon ! Là encore, qui juge qui ? Michel Collon a déjà une œuvre importante derrière la cravate avec une vingtaine d’ouvrages et une impressionnante filmographie à son actif, pendant que cette improbable chroniqueuse ne fait qu’enchaîner les vociférations haineuses, mensongères, écrites avec les pieds. Alors oui, on peut légitimement se demander qui est vraiment cette personne ? Pour faire court, disons : un accident médiatique, très symptomatique de l’actuelle orwellisation de la presse actuelle et de sa novlangue ! Caroline Fourest, héroïne orwellienne : « la guerre, c’est la paix. La liberté, c’est l’esclavage. L’ignorance, c’est la force ».

Selon la Dame : Frédéric Taddeï « paranoïaque » et Russia-Today-France, « une chaine de désinformation publique »… On a vraiment envie de dire ce que disent les enfants : « c’est celui qui dit qui l’est… » Et l’on invite ardemment les médias français de service public à, justement ne plus donner la parole à cette catastrophe ambulante. Dans Marianne, sa tribune ose s’intituler Esprit libre (encore la novlangue). En l’occurrence, l’appellation Esprit dérangé conviendrait mieux à la plume-tronçonneuse de cette jeune femme pétrie de haine, d’idées reçues, et ce qui est peut-être plus grave encore, dénuée de toute espèce de talent.


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