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[France] [Tarn] Zad d’Albine - Appel a soutien

posté le 16/07/16 Mots-clés  luttes environnementales 

Dans la montagne Noire , à Albine située au dessus de Caune minervois, le parc du haut languedoc abrite forets de hetres, de chataigners ainsi qu’une flore et faune tres diversifiées. Niché à 900 metre d’altitude, Valorem, 4 éme groupe mondial "d’opérateur en énergie verte" décide de créer un énième parc éolien au centre d’un écosystème naturel et sauvage ( cf Saint victor en aveyron) .

Ceci n’est certainement pas une un projet ecologique , ni une transition énergétique mais bien une transaction économique d’un nouveau capitalisme vert, qui est le nouvel eldorado financier pour vinci , edf , areva , gdf suez et bien d’autre. Les derniers recours administratifs épuisés, le chantier vient de commencer. La lutte s’organise . En soutien à la mobilisation locale une nouvelle zad a vu le jour depuis quelques semaines .

Ceci est le témoignage d’une journée de lutte

Résistance ce lundi 11 juillet 2016 dans la Montagne Noire, au Roc de Peyremaux
A qui la faute ? Aux habitant-e-s ? Aux zadiste-e-s ? Non ! Huit fois non ! Elle incombe entièrement aux éoliennes industrielles. « Comment ça ?! » Alors que certain-e -s les imaginent comme de grands oiseaux blancs annonciateurs de la sortie du nucléaire, d’autres, qui les connaissent très bien, savent que ce sont des charognardes de la finance déguisées en colombes.

Lorsque les habitant-e-s apprennent l’implantation de huit nouvelles éoliennes, elles / ils se proposent d’organiser un forum au Roc de Peyremaux afin d’informer les gens sur la supercherie. Mais une semaine avant la date prévue, pris de court (le vent, c’est d’ l’argent !), ils/elles constatent la réalisation des pistes d’atterrissage pour ces monstres ailés. Habitant-e-s et zadistes décident d’intervenir.

Le jeudi 7 juillet, un premier blocage est effectué.Elles/ Ils sont une poignée mais parviennent à négocier le retrait des engins jusqu’à la fin de la semaine. A l’issue du forum, décision est prise de reconduire l’action de blocage. Une participante raconte ce lundi 11 : « Une marche lente est prévue pour ralentir l’arrivée des engins qui finissent de préparer l’accès au site éolien. Dès 7h00 du matin, nous rencontrons la gendarmerie locale qui nous explique l’illégalité de notre présence sur cet axe. Désobéissance mais non violente et légitime. Le scénario « marche lente » fonctionne. En fin de matinée, une partie des engins empruntent une autre piste pour accéder au chantier. La quarantaine d’opposant-e-s alors présent-e-s et déterminé-e-s se divisent en deux groupes. Le premier blocage se stabilise à 2 km, le second… à 300 mètres environ du point névralgique. En début d’après-midi, une trentaine de gendarmes arrivent sur place. Nous devons adopter une nouvelle stratégie. Nous nous asseyons, bras et jambes liés. Les forces de l’ordre nous délogent assez violemment, au vue de notre attitude, certes claire et convaincue, mais résolument non-violente. Désenchaînés, nous reprenons à plusieurs reprises la formation.

Après une heure, ce ne sont plus les forces de l’ordre mais nos corps souffrant des « désenchaînements » musclés qui commencent à nous rappeler à l’ordre… La pelle finit par toucher son objectif, mais l’heure tardive, la fatigue de toutes et tous, et l’arrivée des journalistes ne permettront pas la reprise du travail. Pour nous, une journée de gagnée !

Forte émotionnellement de part la violence subie mais surtout par la résistance aboutie et vécue dans une solidarité rare et belle, elle n’est que le préambule d’une lutte qui se révèle âpre. La mobilisation du plus grand nombre dans cet état d’esprit de reste le premier atout de notre lutte. Nobles oiseaux attentifs à leurs territoires, nous n’aurons de cesse de les survoler et les défendre. »


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