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[Grève 15/12] Et ça ne fait que commencer...

posté le 14/12/14 par * Mots-clés  luttes sociales 

Aujourd’hui, lundi 15 décembre, nous nous retrouvons dans les rues et sur les places de Bruxelles, pour cette deuxième journée de grève nationale, face à l’offensive gouvernementale.

Aujourd’hui, nous ne nous limiterons pas à des blocages convenus. De nombreux magasins vont essayer d’ouvrir comme si de rien n’était, comme si la grève n’avait pas lieu, comme s’il existait une possible neutralité et que nous n’étions pas les cibles d’une violence politique organisée.
Nous ne laisserons pas faire. Bloquer l’économie, c’est rendre une partie des coups qui nous sont donnés, c’est sortir des voies qui nous sont imposées et commencer à inventer, à expérimenter, à vivre intensément.

Et des vies nous sont dues.

Aujourd’hui, les blocages sont un moyen pour combattre. Combattre ce qui nous opprime, non parce que c’est notre droit, mais parce qu’il en va de nos vies mêmes. Nous sommes la vie des quartiers et des rues, plus que n’importe quelle opération de « revitalisation » n’en produira jamais. Licenciements, augmentation de tous les coûts de la vie, contrôles de l’ONEM, dans les métros, expulsions de locataires, de chômeurs, de squatteurs, de sans-papiers… ; la guerre qui nous est faite prend place chaque jour, dans chaque corps, chaque quartier. Et dans la durée.

Aujourd’hui, nous pouvons décider qu’il ne s’agit pas tant de défendre des conquis sociaux, que d’en finir avec cette exploitation devenue naturelle. Que ce gouvernement ne sert qu’à lui-même, qu’il peut tomber, et que s’ouvre à nous, encore une fois, la promesse d’une existence sans cesse réinventée.

Dès lors, ne nous contentons pas d’une journée de grève, même massive. Retrouvons-nous cet après-midi pour voir comment prolonger la lutte au-delà de cette journée, comment nous organiser, prendre et reprendre des forces, pour tenir la durée.

Fin de la discipline
Vie magique


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Commentaires
  • 14 décembre 2014 19:54, par **

    tout à votre pauvre grève, vous négligez totalement le pourquoi du problème : la monnaie...

    vous vous "battez" pour des oripeau d’un système qui JAMAIS ne vous sera favorable parce qu’il ajoute une dette à chaque centime dépensé.

    Et si il suffisait d’en changer pour couper l’herbe sous les sabots du grand Capitalisme ... ? Sans bataille, sans faire couler de sang, une nouvelle société peut se construire et éclore, alors que l’ancienne s’effondre de sa mort naturelle...

    http://www.creationmonetaire.info/2014/12/du-libre-et-de-la-secession.html

  • 14 décembre 2014 21:29, par Vieux Sympathisant de la Gauche communiste internationaliste

    La monnaie n’est pas et n’a jamais été la source du problème : la monnaie n’est qu’une marchandise comme une autre, conséquence de la loi de la valeur et de l’échange. Créer une monnaie supplémentaire ne change rien aux rapports de production, basés sur l’échange et la loi de la valeur, faut-il le rappeler.

    C’est la disparition de la monnaie et la production pour la satisfaction des besoins humains qui est la solution unique à la crise capitaliste. Et la grève, en posant la question du rapport de force entre les classes sociales antagoniques de la société, pose aussi celle du renversement des rapports sociaux existants. Ce renversement n’aura rien de pacifique, contrairement aux naïfs espoirs du commentateur précédent : la bourgeoisie ne va pas se laisser déposséder sans résister !

    Après, on peut demander comment les auteurs du texte comptent exactement établir un rapport de force politique et social avec l’État ; « bloquer l’économie » n’a jamais fait gagner une lutte ; ce dont la bourgeoisie a peur, c’est de l’extension du mouvement, son ouverture à tous les prolétaires, la prise en main de la lutte par la base et le refus des mots d’ordre d’enfermement des syndicats et des partis dits « de Gauche ». Il faut voir si les auteurs du texte sont d’accord avec ça…

  • 15 décembre 2014 10:15, par **

    haaa le bon vieux manichéisme des communistes me fera toujours rire... ou frémir, parce que générateur de violence. La destruction n’engendre que la destruction, c’est par la complexification qu’on évolue.

    Grands Naïfs parmis les naïfs, rèvez y au grand soir, il ne viendra jamais.

    Et ce rapport de force justement, il dois changer non dans une confrontation, mais dans une échappée. Le roseau plie mais ne se brise pas.

  • 15 décembre 2014 10:20, par **

    La monnaie est cet anneau unique qui nous contrôle tous, qui nous condamne aux travaux forcé, qui nous enchaîne à l’état par ses taxes et ses dettes imposées.
    Et l’état, enchaîné aux banque de nous soumettre un peu plus...

    Si nous jetions l’anneau, et reconstruisons non un bagne mais un système collaboratif et solidaire avec des monnaies libres, nous sauverons nos petits enfants ...

    la grêve d’aujourd’hui n’est qu’un symptôme, pas même un début de solution.

  • Il y aurait déjà quelque chose d’important pour avancer, ce serait d’arrêter avec ce thème de la violence qui est une idée purement policière et journalistique. De toute la journée de grève en Belgique, la "presse" n’a pratiquement retenu qu’une chose : une syndicaliste a jeté trois pantalons par terre et les baveux d’appeler ça (sans rire) une "mise à sac".

    Que les larves qui rédigent Le Crépuscule ou La Belgique enchaînée et les cireurs de pompes professionnels de Air tebéoeuf ne se focalisent que sur ce qui fait action, c’est-à-dire fiction et diversion, c’est dans l’ordre des choses.
    Mais s’il s’agit de supprimer quelque chose, avant même la monnaie ou les communistes d’arrière-garde, commençons déjà par la morale qui justifie le mensonge, le mépris, la bêtise, le renvoi par les puissants des contradictions du système sur les plus exploités accusés de fraude, d’incivisme, de fanatisme... et de violence.

    Les moyens d’action que la morale ambiante juge violents seront toujours beaucoup trop pacifiques pour faire reculer d’un seul pas la violence de l’exploitation et de la domination de classe.

  • 18 décembre 2014 05:59, par VSGCI

    Je ne peux qu’inviter 10h20 à essayer de comprendre que tant qu’il existe une monnaie, il existe une société de la marchandise et qu’il peut nous bassiner tant qu’il veut avec sa « monnaie libre », ça n’est que du capitalisme sous un autre nom ! D’autant que, pour ajouter au problème, on peut poser une question : la « monnaie libre », on la gagnera comment ? En quoi permettra-t-elle qu’il n’y ait ni riches ni pauvres ? Posé comme ça, évidemment, le problème de la « monnaie libre » gagne un peu en épaisseur et en absurdité…

    Il est par ailleurs cocasse de lire sous la même plume que les États seraient « enchaînés » aux banques, alors que ce sont bien les banques qui font ce que les États leur disent de faire : la crise de 2008 l’a je pense assez démontré à n’importe qui n’a pas des lunettes déformantes pour voir la réalité. Du reste, ce sont les États qui battent monnaie, personne d’autre...

    Quant à l’idée purement réformiste qu’un changement de société serait possible sans violence, la réalité historique et sociale a déjà démenti vingt fois cette assertion, et les promoteurs de cette idée par le passé se sont tous retrouvés à défendre le capitalisme les armes à la main face aux révolutionnaires. Nous ne vivons pas dans un monde où il existe des classes sociales antagoniques sans que cela ait des conséquences, et je serais assez curieux de savoir qui est le « nous » des commentaires précédents…

  • 18 décembre 2014 13:17, par ...

    sans vouloir être polémique, affirmer que " ce sont les États qui battent monnaie, personne d’autre" semble un peu réducteur, voire féodal comme point de vue...

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