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Grève de la faim dans les centres fermés 10/11/2016

posté le 10/11/16 Mots-clés  action  répression / contrôle social  No Border  sans-papiers  solidarité  Liège  Namur 

Fr,Nl,Engl :
http://www.gettingthevoiceout.org/greve-de-la-faim-dans-les-centres-fermes-10112016/

Grève de la faim dans les centres fermés 10/11/2016

Appel à rejoindre le rassemblement hebdomadaire du CRACPE en soutien ce
12/11/ 2016 à 16 heures devant le centre de Vottem, Visé Voie 1, 4041 Vottem

Centre fermé de Vottem
Soixante pour cent des détenus du centre fermé de Vottem ont entamé une
grève de la faim il y a 2 jours.
Ils protestent contre :
- Les soins médicaux : Certains ont des rendez-vous importants dans des
hôpitaux : les rendez-vous ne sont pas respectés. « Pour vous amener à
l’aéroport avec leurs escortes ils sont toujours à l’heure, mais pour
les rendez-vous médicaux ils ne sont pas là ».
- Des somnifères, des calmants et des antidouleurs sont distribués par
les gardiens à qui veut. Certains détenus sont devenus des zombies et ne
se lèvent plus. « Moi j’appelle cela du dopage »
- La nourriture : Tous les matins Vache qui rit, tous les soirs choco. A
midi, une petite assiette avec un tout petit peu de viande qui n’est pas
certifiée Hallal. « Tout est dégueulasse » « on a faim toute la journée »
- L’impertinence et l’agressivité des gardiens : « Matin, midi et soir
on nous dit : Si t’es pas content rentre chez toi. » « Ils font ce
qu’ils veulent avec nous »
« Les détenus amenés d’une prison sont mis immédiatement au cachot.
D’autres sont mis en isolement dès qu’ils font une remarque. Il y a
quelques jours un homme était très malade, cela se voyait très bien : il
a été mis au cachot pendant 2 jours ! »

Beaucoup sont en centre fermé depuis 8, 9, 10 mois, jusqu’à 11 mois.
L’un d’entre eux est là depuis 8 mois et suite à un refus d’expulsion on
lui a remis les compteurs à zéro : « je vais encore rester 8 nouveaux
mois ici ?? »
D’autres demandent à retourner dans leur pays et attendent des mois
avant d’avoir un vol.

Et au centre fermé de Bruges

Ce dimanche 06/11/2016 une vingtaine de détenus ont refusé de remonter
après leur promenade pour protester contre les propos violents d’un
gardien. Après une réunion avec le directeur la tension s’est
apaisée…..et 4 des émeutiers ont été transférés dans d’autres centres !
Les détenus à Bruges dénoncent
- des soins médicaux manquants et la prescription de calmants à la demande,
- le manque d’hygiène : « tout est très sale » « on ne peut prendre des
douches que tous les 12 jours »,
- des propos désagréables et agressifs du personnel : « Nous on paie des
taxes pour vous, retournez chez vous »

La grève de la faim s’étend dans d’autres centres fermés

A Merksplas 20 détenus ont entamé une grève de la faim ce 10/11/2016

Ils protestent
Contre la nourriture insuffisante « y en marre du fromage »
Contre les fouilles quotidiennes et systématiques
Contre le racisme et la maltraitance « nous ne sommes pas des animaux »
Contre l’absence de droits de l’homme
Contre les mises au cachot systématiques.

« Ici c’est bien pire que la prison, c’est de la vraie torture »
« C’est le système qui ne va pas »
« L’Office des Étrangers gère tout et a tous les pouvoirs sur nous, ils
sont responsables de torture »
« Pourquoi l’état lui laisse tout ce pouvoir, sans broncher ? »

Tous ces témoignages, et les dizaines d’autres que nous recevons chaque
semaine, illustrent la dégradation des conditions de (sur)vie dans les
centres fermés, en Belgique et dans le reste de l’Unione européenne,
comme le dénonce Migreurop dans son rapport “La détention des migrants
dans l’Union européenne : un business florissant” (lien :
http://www.migreurop.org/article2761.html?lang=fr).
À propos de la Belgique le rapport explique que “si les centres fermés
sont gérés par l’administration publique, celle-ci recourt néanmoins à
des acteurs privés pour une partie des services liés au fonctionnement
des centres et à la prise en charge des personnes enfermées. La
restauration, le nettoyage et les services techniques sont ainsi
susceptibles d’être sous-traités à des entreprises. En outre, l’accès
aux médecins et aux médicaments est également délégué au secteur privé
via des appels d’offres auxquels peuvent répondre des médecins
indépendants et des pharmacies”.


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